Une tension paradoxale commande la création de Pierre Senges. Elle oppose une passion de réduction et de condensation à un travail inverse de comblement par saturation, où l’érudition s’allie à la fantaisie pour fournir la matière et le modèle d’une prolifération des éléments les plus ténus. C’est cette dynamique qu’on étudie dans Les Aventures de Percival, « conte phylogénétique » publié en 2009, pour montrer que l’explosion ostentatoire des savoirs y reconduit à une méditation sur leur vanité.