Dans Noé, Jean Giono se met en scène dans l’espace de la fiction. Il y embarque aussi toute une cargaison d’intertextes pris à la littérature universelle. Ces multiples références ou allusions, intégrées, allègrement subverties, démesurent les espaces imaginaires qu’il échafaude et abandonne à mesure, comme engloutis par un déluge. L’entrecroisement vertigineux de ces intertextes permet enfin de tendre des passerelles sur le vide de la page blanche pour exprimer toute la richesse de son imaginaire.