Bibliographie de la néologie
- Type de publication : Article de revue
- Revue : Neologica
2021, n° 15. Les études de néologie au XXIe siècle. Un état de la recherche européenne - Auteur : Humbley (John)
- Pages : 247 à 254
- Revue : Neologica
bibliographie de la néologie
Balnat Vincent (2020), « Unter Beobachtung : Corona-Wortschatz im Deutschen und Französischen », Nouveaux Cahiers d’Allemand, Nancy, Atilf, 38/2, p. 139-159.
L’étude présente l’état du vocabulaire de la pandémie de Covid-19 en allemand et en français, recueilli dans la presse et dans les médias sociaux des pays des deux langues concernées au moment du premier confinement. Elle s’ouvre par un état de la recherche institutionnelle, particulièrement développée en Allemagne, puis se focalise sur les différentes formes de néologie : nouvelles formations, nouvelles lexies et néologie sémantique. Les néologismes sont présentés par thématique (mesures sanitaires, enseignement et examens, loisirs, travail, etc.). Une place particulière est réservée à l’étude des lexèmes issus du vocabulaire savant ou empruntés à l’anglais. Ces derniers sont relevés dans une plus large gamme de domaines en allemand qu’en français. En ce qui concerne les nouvelles formations, il s’avère que l’allemand privilégie la composition et le français l’affixation. La thématique se révèle particulièrement apte à susciter l’emploi de métaphores et cela dans les deux langues, l’allemand privilégiant la fin du monde, le français la guerre.
Bonescu Silvia (2019), Création lexicale et productivité dérivationnelle dans la presse et la publicité, Craiova, Editura Universitaria, 150 pages.
L’étude commence par explorer les différents moyens d’appréhender le système dérivationnel du français en termes de productivité lexicale et passe en revue les différents affixes. Ensuite, différents suffixes sont analysés en détail, -iser, -ifier, -isme, -iste et leurs transcatégorisations respectives. Sont prises en compte également les questions de domaines spécialisés et du cumul des affixes. La monographie comporte un glossaire.
248Campos-Pardillos Miguel àngel et Balteiro Isabel (2020), « Power and Norm-Setting in LSP : Anglicisms in the Language of Fashion Influencers », ILCEA 40, English for Specific Purposes (ESP) and the Underlying Dynamics of Power, Empowerment and Disempowerment, URL : https://journals.openedition.org/ilcea/10499
Cet article analyse les anglicismes de la mode introduits en espagnol par les « influenceurs », ces personnalités de la Toile qui font un travail de marketing indirect. L’étude se focalise en particulier sur les glossaires rédigés par des professionnels ou par des amateurs, par des puristes ou par des partisans des emprunts. Les auteurs signalent la différence d’attitude de ceux qui souhaitent limiter le recours aux anglicismes et de ceux qui au contraire les emploient en tant que signes d’appartenance à la communauté des « fashionistas ». Ils considèrent que ces manifestations sont révélatrices de luttes de pouvoir et réfléchissent au statut particulier de ce type de discours comme variété de langue de spécialité. Il en ressort que les hiérarchies traditionnelles sont en quelque sorte doublées par des acteurs périphériques.
Cardoso Elise de Almeida, Gil Beatriz Daruj et de Araújo Mariângela (dir.) (2020), Os estudios lexicais em differentes perspectivas, vol VIII, Homenagem a Maria Ieda Alves, Sao Paolo, FFLCH, USP.
Ce volume en hommage à la figure tutélaire des études brésiliennes de néologie, Maria Ieda Alves, rassemble plusieurs articles portant sur la créativité lexicale, à commencer par la présentation des rédactrices en chef. Maria da Graça Krieger fait un tour d’horizon des études de néologie au Brésil ; Bruno Maroneze évalue la portée des travaux d’Ieda Alves dans le domaine des études de néologie. Claudio Cezar Henriques étudie la formation des mots en portugais. João Henrique Lara Ganança analyse la préfixation en portugais en se focalisant sur les néologismes en ex-. Norma Seltzer Goldstein se focalise sur les ressources lexicales et effets de sens, Elis de Almeida Cardoso sur la néologie sémantique et les différents sens métaphoriques de rose, Pedro Melo sur la langue ludique et la trouvaille humoristique. Aderlande Pereira Ferraz fait part de tout le bénéfice que l’on peut tirer d’un observatoire de néologie adapté à la salle de classe et de son intérêt pour l’apprentissage du lexique de la langue maternelle. Manoel Messias Alves da Silva et Cristina Aparecida Camargo s’intéressent à la néologie des termes complexes dans le domaine des énergies renouvelables, Elenice Alves da Costa à la terminologie et à la néologie dans les corpus spécialisés.
249Charlebois Julien-Claude (2020), Analyse comparative de la terminologie des médias sociaux : contribution des domaines de la communication et de l’informatique à la néologie, mémoire de l’Université de Montréal [en ligne].
Cette étude vise le repérage semi-automatique de néologismes des médias sociaux du point de vue de la communication et de l’informatique. L’extracteur de termes utilisé est TermoStat. Les 150 termes sélectionnés sont soumis à trois tests destinés à valider leur statut de néologismes. Les résultats indiquent clairement la part de la communication et de l’informatique dans la constitution de la terminologie des médias sociaux. La recherche montre également que les composés par subordination représentent le type prépondérant de néologismes.
Davis Mark (2020), The Coronavirus Corpus, Brigham Young University, URL :https://www.english-corpora.org/corona/
Ce corpus de 833 millions de mots, alimenté régulièrement et publié pour la première fois en mai 2020, rassemble des textes extraits de publications en ligne de plus de vingt pays anglophones. Il permet des recherches de collocations ainsi que de retracer des évolutions lexicales dans le temps et dans l’espace.
Díaz Hormigo María Tadea (2020), « Precisiones para una caracterización lingüística de la neología semántica », ELUA : Estudios de Lingüística, 34, p. 73-94.
Cet article propose une typologie, d’abord de la néologie en général (comportant de nombreux schémas comparatifs) puis du cas particulier de la néologie sémantique ; ces réflexions se fondent sur la lexicologie française ainsi que les travaux espagnols, en particulier de l’IULA de Barcelone. La partie consacrée à la néologie sémantique s’appuie sur les analyses de Coseriu ; elle fait appel notamment à ses types de sens linguistiques établis (sens lexical, sens catégoriel, sens structural et syntaxique).
Fijałkowska Wanda (2019), La dérivation par échange de préfixes au sein du système dérivationnel polonais et français, Varsovie, Semper, 211 pages.
Même si les termes néologie et néologisme sont rarement employés dans le livre, les concepts qu’ils dénomment sont omniprésents puisqu’il s’agit bel et bien d’ajouter deux nouveaux procédés de formation et de création de lexèmes au sein des procédés dérivatifs traditionnels (suffixation, 250préfixation, conversion, dérivation négative / troncation, dérivation mixte) : la suffixation par substitution de suffixe et la préfixation par substitution de préfixe (le livre étant centré sur ce seul point). L’ambition affichée est d’implanter en français la terminologie et les méthodes de la morphologie « nidologique » polonaise. Cette recherche comparative du français et du polonais s’appuie fondamentalement sur les paraphrases dérivationnelles, qui ne sont pas sans rappeler le « dictionnaire dérivationnel » et les troncations réciproques (de suffixes) de Danielle Corbin (1988), qui est citée.
Giaufret Anna et Rossi Micaela (2018), « La création collective de gastro-néonymes sur les réseaux sociaux. Le cas de l’anglais, du français et de l’italien », Éla/Études de linguistique appliquée, 192, p. 435-446.
Les auteures étudient la néologie de la gastronomie telle qu’elle se manifeste sur les réseaux sociaux, en se focalisant en particulier sur un lexique emblématique, Eatymology, supplément d’un blog, caractérisé par une néologie débridée et création d’un journaliste américain qui anime une plateforme, très suivie, consacrée à la gastronomie. Les cent entrées de ce lexique sont analysées en termes de néologie (c’est la composition, la dérivation et le détournement qui se taillent la part du lion) ; elles font référence aux innovations culinaires, mais aussi aux modifications des habitudes de consommation alimentaire. Le français et l’italien de la gastronomie, tels qu’ils se manifestent sur la Toile, font ensuite l’objet d’une analyse qui fait ressortir l’importance de l’emprunt, surtout à l’anglais, et une grande autonomie d’une langue à l’autre : les néologismes relevés diffèrent d’une langue à l’autre. L’article se termine sur une réflexion concernant l’origine de néologismes spécialisés, qui ne serait plus l’apanage du spécialiste, mais négociés par l’ensemble des internautes.
Kovács Máté (2020), « L’apparition d’un nom propre et de ses diverses formes néologiques dans le discours politique et médiatique hongrois », dans L. Szkopiński et A. Woch (dir.), Populismo y propaganda : entre el presente y el pasado, Łódź.
L’étude porte sur le nom propre Soros qui figure fréquemment dans les médias hongrois et qui sert de base à la formation de quantité de formations néologiques par composition ou par dérivation. Leur rôle dans la transmission d’une idéologie populiste fait l’objet d’une analyse approfondie.
251Leibniz-Institut für deutsche Sprache (2020), Aktuelle Stellungnahmen zur Sprache in der Coronakrise, URL : https://www1.ids-mannheim.de/sprache-in-der-coronakrise/ (consulté le 8/03/2021).
25 études de la néologie de langue allemande de la crise de la Covid19 réalisées par l’Institut de la langue allemande parues entre mars et octobre 2020. Les sujets sont variés : certaines études se focalisent sur la formation de paradigmes (par exemple les vagues épidémiques [Wellen]), la variation ((Social) Distancing, (soziale) Distanz ou (soziale) Distanzierung), le reflet de la crise dans les dictionnaires et glossaires comme dans la presse en ligne, les nouveaux champs sémantiques et plus généralement la communication en temps de crise. Chaque contribution comporte environ quatre pages de texte et s’appuie sur les études des corpus constitués par l’Institut. En outre, il existe une rubrique, relevant du travail proprement lexicographique de l’Institut, qui se focalise sur les néologismes spécifiques du Corona ; elle consiste en un répertoire (Neuer Wortschatz rund um die Coronaepidemie) de plusieurs centaines de mots, chacun muni d’une explication provisoire et d’une ou de deux attestations.
Lillo Antonio (2020), « COVID-19, the beer flu ; or the disease of many names », Lebende Sprachen, 65/2, p. 411-437.
L’auteur rend compte de la profusion de noms attribués à la Covid-19 en anglais des États-Unis, recueillis manuellement sur Twitter entre fin janvier et fin mai 2020 et présentés comme un bon exemple de surlexicalisation. Le corpus de plus de 270 synonymes analysés fait ressortir l’attitude du scripteur, qui peut être ludique, mais aussi mal intentionnée. Sont plus particulièrement analysés les usages qui stigmatisent les victimes (surtout les personnes âgées, les « baby boomers ») ou qui incriminent le pays où la pandémie s’est déclarée pour la première fois (la Chine).
Lombard Alizée et Huyghe Richard (2020), « Catégorisation comme néologisme et sentiment des locuteurs », Langue française, 207, p. 123-138.
Les auteurs cherchent à savoir dans quelle mesure le sentiment néologique des locuteurs correspond à des manifestations linguistiques concrètes. Afin de mesurer cette saillance néologique, ils font subir un test à 96 francophones (jeunes adultes non-linguistes) comportant des phrases qui contiennent ou non un néologisme de quatre formes différentes : néologisme morphologique régulier ou non régulier (affixation, composition) et néologisme sémantique, régulier ou non régulier. L’expérience démontre que la catégorisation en « mot 252nouveau » ou mot « doté d’un sens nouveau » est fluctuante et que les néologismes irréguliers ont plus de chances d’être reconnus comme expressions nouvelles que les réguliers. La non-régularité des procédés de formation lexicale semble donc jouer un rôle important dans les manifestations de sentiment néologique.
Pausé Marie-Sophie et Polguère Alain (2020), « Séparation phraséologique : quand les locutions s’éclatent », dans A. Oddo, B. Darbord et J.-C. Anscombre (dir.), Variation(s) et phraséologie, numéro des Cahiers de lexicologie, 116/1, p. 233-271.
Les deux auteurs exposent et illustrent, dans un formalisme s’inscrivant dans le cadre de la théorie Sens-Texte et du modèle de la lexicologie explicative et combinatoire, le concept de séparation phraséologique qui aboutit à des défigements de locutions, dont certains éléments acquièrent une autonomie sémantique et syntaxique pour produire des collocations (syntagmes semi-phraséologiques). Ce processus de mutation lexicale repose fondamentalement sur l’apparition de néologismes sémantiques sous la forme de lexies polysémiques ou homonymiques selon les cas.
Renner Vincent (2020), « An ecosystem view of English word-formation », The Mental Lexicon, 15/1, p. 4-20.
L’article consiste en une proposition d’une métaphore de l’écosystème pour mieux rendre compte de la concurrence en termes de formation du lexique. L’analyse établit des correspondances entre quatre fonctions lexicales (transcatégorielle, transconceptuelle, évaluative et compactante) et dix opérations formelles (préfixation, suffixation, composition, amalgamation, morphostase, déplacement d’accent, troncation, désuffixation, initialisation et réplication). L’auteur tire la conclusion qu’il n’y a pas de concurrence interopérationnelle générale, mais plutôt une distribution à peu près complémentaire des opérations entre les quatre systèmes fonctionnels.
Tatin-Gourier Jean-Jacques (2020), « Une réflexion inédite sur le français, langue en devenir : La Néologie (1801) de Louis Sébastien Mercier », Philologia mediana, 12.
L’article rappelle d’abord l’essor des néologismes politiques à l’époque de la Révolution ainsi que les critiques adressées alors à ceux jugés coupables des « abus de mots ». Il se focalise ensuite sur l’ouvrage de L. S. Mercier, qui souligne le caractère positif du néologisme « pour une littérature appelée à s’engager dans des voies nouvelles ».
253Winter-Froemel Esme (2018), « Reanalysis in language contact. Perceptive ambiguity, salience, and catachrestic reinterpretation », dans E. Zenner, A. Backuset E. Winter-Froemel (dir.), Cognitive contact linguistics. Placing usage, meaning and mind at the core of contact-induced variation and change, Berlin, de Gruyter, p. 81-126.
Dans cet article, qui se focalise davantage sur l’évolution du lexique que sur la néologie proprement dite, l’auteure analyse un corpus de quelque 500 anglicismes bien établis en italien afin d’étudier les changements, en particulier sémantiques et morphologiques, auxquels ils sont soumis. L’auteure s’intéresse non seulement à l’évolution que les mots étudiés ont subie en italien, mais aussi à l’écart entre l’aire sémantique du modèle et celle de la réplique. La subordination taxonomique ou rétrécissement du sens ainsi que les modifications métonymiques en sont les principales. Ce dernier cas est lié aux phénomènes d’ellipse ou de troncation, comme dans les cas de changement morphologique.
CINEO 2018
de Hoyos José Carlos, Poix Cécile, Renwick Adam et Veleanu Corina (dir.) (2020), Défis de la néologie en langues romanes au xxie siècle / Desafíos de la neología en las lenguas románicas en el siglo xxi, Murcia, Ediciones Universidad de Murcia.
CINEO (Congrès international de néologie des langues romanes), comme son nom l’indique, réunit depuis 2008 les linguistes travaillant sur la néologie des langues latines. Le volume dirigé par J.C. de Hoyos et ses collègues, présente douze articles issus du colloque de Lyon du 4 au 6 juin 2018 et complète ainsi le numéro 14 de Neologica. Le plurilinguisme assumé du colloque est pleinement reflété dans la sélection des études qui traitent un grand nombre de langues, y compris plusieurs « de moindre diffusion ».
Les contributions relèvent les défis des études de néologie vus sous trois angles complémentaires. Les cinq premiers articles se focalisent sur les spécificités de la néologie dans les langues de spécialité en médecine, en publicité, en informatique et dans le domaine de l’environnement du point de vue surtout – mais non exclusivement – synchronique, en tenant compte des répercussions lexicographiques. La deuxième orientation est sociolinguistique, illustrée par quatre études, dont deux qui s’appuient sur des enquêtes réalisées sur des populations de locuteurs natifs et d’allophones. La troisième et dernière section est consacrée au rôle des médias dans la création et la propagation 254des néologismes. D’autres thématiques encore figurent de manière transversale, comme le rôle de la métaphore, de la traduction, des variétés non standard, des noms propres et des emprunts.
Sommaire :
Vega Moreno Érika, « Las creaciones neológicas por acronimia en el lenguaje de la publicidad », p. 11-22.
Pozuelo-Ollé Òscar, Estopá Rosa et Lorente Mercè, « Diagnosticar, hemopoètic, naixement : neologicitat i morfologia de les unitats terminològiques eventives en medicina », p. 23-36.
Enăchescu Mihai, « El reemplazo de los arabismos en español : remedios curativos medievales », p. 37-50.
Park Morgan, « Diferentes imágenes del medio ambiente se adaptan a diferentes tipos de expresiones », p. 51-65.
Torres Rivera Andrés, Estopà Bagot Rosa et Torres-Moreno Juan Manuel, « Detección de neologismos semánticos : Una aproximación estadística y de aprendizaje automático que combina corpus generales y especializados », p. 66-78.
Favreau Hélène, « Commentaires épilinguistiques et sentiment néologique : évaluation comparative de quelques néologismes par deux groupes d’étudiants », p. 79-89.
Nitti Paolo, « “Ma si può dire architetta e avvocata ? Non sono errori ?” : Un’indagine sull’accettabilità dei neologismi per i nomi femminili delle professioni da parte degli studenti in Italia », p. 90-102.
Grimaldi Claudio, « Mots, couleurs et néologie : analyse des dénominations de couleur en français contemporain », p. 103-113.
Balthazard Matthieu, « La néologie wallonne aujourd’hui. Étude d’un concours de néologismes subventionné : la Bate dès noûmots », p. 114-124.
Maldussi Danio, « Guerre des isotopies dans la conceptualisation de la néologie d’emprunt : le “quantitative easing” de la BCE et sa figuralité à l’épreuve du discours de presse francophone », p. 125-138.
Altmanova Jana et Piro Rosa, « Figement des composés néologiques du type N+Npr et Npr+N en français et en italien », p. 139-149.
Jabłonka Edyta, « La néologie par emprunt : analyse des blogs féminins portugais et brésiliens », p. 150-158.
John Humbley
- Thème CLIL : 3147 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Linguistique, Sciences du langage
- ISBN : 978-2-406-11896-1
- EAN : 9782406118961
- ISSN : 2262-0354
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-11896-1.p.0247
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 16/06/2021
- Périodicité : Annuelle
- Langue : Français