Une observation qui m’a depuis longtemps frappé, c’est qu’ayant remarqué que l’usage et l’exercice habituel d’un organe en développe proportionnellement l’étendue et les facultés, comme le défaut d’emploi en affoiblit en même proportion la puissance, et l’anéantit même plus ou moins complètement ; je me suis aperçu que celui de tous les organes du corps de l’homme, qui est le plus fortement soumis à cette influence, c’est-à-dire, en qui les effets de l’exercice et d’une habitude d’emploi sont les plus considérables, c’est l’organe de la pensée, en un mot, c’est le cerveau de l’homme ? (p. 125-126).
Jean-Baptiste Lamarck, Recherches sur l’organisation des corps vivans, Paris, An X.