Repères chronologiques
- Publication type: Book chapter
- Book: Mademoiselle Giraud, ma femme
- Pages: 49 to 50
- Collection: Sodome et Gomorrhe, n° 1
Repères chronologiques
Né le 6 novembre 1829 à la Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), Adolphe Belot fait ses études à Paris, au collège Sainte-Barbe ; il suit ensuite les cours de la Faculté de droit et s’inscrit au barreau de Nancy en 1854. Membre de la Société des auteurs dramatiques et du Comité de la Société des Gens de Lettres, il devient, en 1867, chevalier de la Légion d’honneur. Il meurt à Paris, le 17 décembre 1890, des suites d’une congestion pulmonaire.
Auteur dramatique et romancier populaire, Adolphe Belot a eu durant toute sa vie une production littéraire prolifique. En 1855, il publie son premier roman, Châtiment,sans grand succès. Deux ans après, il fait représenter à l’Odéon À la campagne, comédie en un acte. C’est en 1859 avec Le Testament de César Girodot, écrit en collaboration avec Villetard de Prunières, et joué à l’Odéon, qu’il connaît un succès prodigieux et passe au répertoire de la Comédie-Française.
Il écrit successivement : Un secret de famille, drame en 5 actes (joué à l’Ambigu en 1859), La Vengeance du mari, 3 actes (Odéon, 1860), LesParents terribles, 3 actes, en collaboration avec M. L. Journault(Odéon, 1861), Les Maris à système, comédie en trois actes (Gymnase, 1862), Le Vrai courage, 2 actes (Vaudeville 1862), Les Indifférents, 4 actes (Odéon, 1863), Les Souvenirs, comédie en 4 actes (Vaudeville, 1865), etc. Mentionnons, en 1885, le succès de Sapho, pièce en 5 actes tirée du roman d’Alphonse Daudet (Gymnase).
Il se consacre également au roman. Son premier succès romanesque lui vient en 1867 avec la publication de La Vénus de Gordes, écrite en collaboration avec Ernest Daudet. Émile Zola sera d’ailleurs fortement influencé par cette œuvre qui lui servira de canevas pour la rédaction de Thérèse Raquin. Peu après, en 1868, il publie les romans judiciaires Le Drame de la rue de la Paix, transposé à la scène la même année (Odéon) et L’Article 47, paru d’abord en feuilleton dans le journal Le Peuple français en 1869 et transposé à la scène ensuite (Ambigu, 1871). Mais c’est surtout 50le scandale en 1870 de la publication de Mademoiselle Giraud, ma femme, paru d’abord en feuilleton dans le journal Le Figaro en décembre 1869 et ensuite en volume chez Dentu (13 janvier 1870), qui assure à Adolphe Belot la notoriété. Il publie ensuite de nombreuses œuvres dont les plus connues sont : Deux femmes (1874), Folies de Jeunesse (1876), Les Mystères mondains (1875), La Femme de feu (publiée en 1872 et transposée à la scène et jouée pour l’ouverture du théâtre de la Renaissance, 8 mars 1873, pièce en 4 actes et 8 tableaux), Hélène et Mathilde (1874), La Femme de glace (1878), La Vénus noire (1878), La Bouche de madame X*** (1882), Uneaffolée d’amour (1885), Alphonsine (1887), Mélinite (1888), Bon ami (1889), Cinq cents femmes pour un homme (1889), Les Boutons de Rose (1890).
Perceau, dans sa Bibliographie du roman érotique, lui attribue avec réserves une dizaine d’œuvres érotiques à teneur saphique1, qui auraient été publiées de façon posthume. La plupart sont signées A. B. ou attribuées à « l’auteur de La Maison à plaisirs » ou « à l’auteur de La Passion de Gilberte ». Ce roman intitulé La Maison à plaisirs ou la Passion de Gilberte apparaît à la fin du xixe siècle (probablement vers 1889-1890) et est signé A. B (Maison mystère, Bruxelles). De lui découle plusieurs romans licencieux imputés à Belot : L’Éducation d’une demi-vierge (1883), Les Heures érotiques modernes (1890), Les Péchés de Minette (1890), L’Art de payer sa couturière (1890), Les Modernes Aphrodites ou la Canonisation de Jeanne d’Arc (1890), Heures érotiques modernes (1895), Stations de l’amour (1896), Toute la lyre ! Manœuvres de Lucienne. Suite et fin de L’Éducation d’une demi-vierge (1903), Sélect Luxure ou Variations sur toute la Lyre (1911), La Luxure en ménage (1912)2.
1 Dans son ouvrage Les Livres de l’Enfer Bibliographie critique des ouvrages érotiques dans leurs différentes éditions du xvie siècle à nos jours (1998), Pascal Pia conteste l’attribution de ces œuvres d’A. B. au romancier Adolphe Belot.
2 Suivant les propos de Perceau, Gretchen Schultz affirme, à son tour, que plusieurs œuvres érotiques publiées de façon posthume peuvent néanmoins être attribuées à Belot. Voici sa liste : L’Éducation d’une demi-vierge (1883), La Maison à plaisirs ou la Passion de Gilberte (1889-1890), Les Heures érotiques modernes (1890), Les Péchés de Minette (1890), L’Art de payer sa couturière (1890), La Canonisation de Jeanne d’Arc (1890), Stations de l’amour (1896). Sa courte étude de L’Art de payer sa couturière,de La Maison à plaisirs et des Péchés de Minette tente de montrer les similarités entre ces œuvres érotiques et les romans lesbiens populaires de Belot (Mademoiselle Giraud, ma femme, Mélinite et La Bouche de Madame X). Voir le chapitre « Baring It All in the Back Room », dans Sapphic Fathers. Discourses of Same-Sex Desire from Nineteenth-Century France (Toronto, Buffalo et Londres, University of Toronto Press, 2015, p. 98-104).
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN: 978-2-406-08982-7
- EAN: 9782406089827
- ISSN: 2742-846X
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-08982-7.p.0049
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 12-14-2020
- Language: French