Résumés et présentations des auteurs
- Publication type: Article from a collective work
- Collective work: Leslie Kaplan
- Pages: 259 to 268
- Collection: Contemporary Francophone Writers, n° 3
Résumés et Présentations
des auteurs
Dominique Carlat, « Mon Amérique commence en Pologne. L’invention de la liberté chez Leslie Kaplan ».
Dominique Carlat enseigne la littérature française moderne et contemporaine à l’université Lyon 2. Il a notamment publié Gherasim Luca l’intempestif (Paris, 1998) et Témoins de l’inactuel. Quatre écrivains contemporains face au deuil (Corti, 2007).
Dominique Carlat teaches modern and contemporary French literature at Lyon 2 University. He has published Gherasim Luca l’intempestif (Paris, 1998) and Témoins de l’inactuel. Quatre écrivains contemporains face au deuil (Corti, 2007).
Entre la transmission indirecte du souvenir de l’extermination des juifs d’Europe et le legs incomplet de l’épopée américaine, la narratrice de Mon Amérique commence en Pologne poursuit le désir d’inscrire son individualité dans une perspective historique collective. La participation aux événements de mai 1968, son prolongement dans une expérience ouvriériste sont relus à la lumière du déclin du siècle, sans que nostalgie ni amertume ne viennent teinter le regard rétrospectif.
Between the indirect transmission of the memory of the extermination of the European Jews and the incomplete legacy of the American epic, the female narrator of Mon Amérique commence en Pologne pursues the desire to inscribe her individuality within a historical collective perspective. The participation in the events of May 1968 and its prolongation in the workers’ experience are re-read in the light of the century’s decline, with neither nostalgia nor bitterness tainting the retrospective viewpoint.
Anne Malaprade, « Clair de ciel, ciel de terre. Récit et théâtre ».
Anne Malaprade est agrégée et docteur ès lettres. Elle a consacré sa thèse à Bernard Noël et à la structure du champ poétique contemporain. Elle enseigne en
classes préparatoires à Paris. Elle publie des articles sur les sites Poezibao et Sitaudis, et intervient régulièrement dans le Cahier critique de poésie, dont elle est membre du comité de rédaction. Elle a participé à de nombreux ouvrages collectifs.
Anne Malaprade is the holder of an agrégation and a doctorate in literature. She wrote her thesis on Bernard Noël and the structure of the contemporary poetic field. She teaches classes préparatoires in Paris. She publishes articles on the sites Poezibao and Sitaudis, and contributes regularly to the Cahier critique de poésie, and is a member of its editorial committee. She has contributed to numerous collected volumes.
Les livres de Leslie Kaplan donnent voix et corps à des personnages qui vivent leur existence selon une grave intensité : celle des enfants captivés par leurs jeux et leurs constructions. Ses ouvrages traduisent également l’histoire mouvementée d’une voix singulière et incarnée. En prise directe avec la matière, celle-ci parvient à progressivement s’y reposer, s’y penser, s’y projeter, s’en extraire. La voix tend à actualiser une adresse essentielle qui suscite et re-suscite autrui sans jamais épuiser son énigme.
Leslie Kaplan’s books give a voice and body to characters who experience their existence with the grave intensity of children captivated by their games and constructions. Her works also translate the turbulent history of a singular and embodied voice. In direct confrontation with the subject matter, the latter manages, progressively, to rely on it, reflect on it, project itself onto it, and break free from it. The voice actualises an essential mode of address which creates and resuscitates others without ever exhausting its enigma.
Heitor O’Dwyer de Macedo, « Écriture et inconscient. Le travail de Leslie Kaplan ».
Heitor O’Dwyer de Macedo est psychanalyste d’origine brésilienne travaillant à Paris. Il a notamment publié : Ana K., histoire d’une analyse (Paris, 1977), Le Psychanalyste sous la terreur (Paris, 1988) De l’amour à la pensée (Paris, 1999) Lettres à une jeune psychanalyste, (Paris, 2008). Il anime un séminaire bimensuel de formation pour des psychanalystes, des jeunes internes, psychologues et infirmiers.
Heitor O’Dwyer de Macedo is a psychoanalyst of Brazilian origin working in Paris. He has published: Ana K., histoire d’une analyse (Paris, 1977), Le Psychanalyste sous la terreur (Paris, 1988), De l’amour à la pensée (Paris, 1999) and Lettres à une jeune psychanalyste, (Paris, 2008). He runs a bi-monthly training seminar for psychoanalysts, junior doctors, psychologists, and nurses.
Cet article essaye de démontrer comment Leslie Kaplan, dans la construction de ses livres, dans la rigueur de son énonciation, et par son style, intègre l’existence de l’inconscient freudien – nommément les figures du désir et de la folie – comme outil essentiel de son travail d’écrivain.
This article shows how, through the construction of her books, the rigour of her statements, and through her style, Leslie Kaplan integrates the existence of the Freudian unconscious–namely figures of desire and madness–as an essential tool into her work as a writer.
Matthieu Rémy, « L’Excès-L’usine, l’époque et le texte ».
Matthieu Rémy est maître de conférences en langue et littérature françaises à l’université de Lorraine. Ses recherches portent sur la représentation de la société de consommation dans la littérature, ainsi que sur la contre-culture et la pop culture.
Matthieu Rémy is a lecturer in French language and literature at the University of Lorraine. His research focuses on the representation of the society of consumption in literature as well as counter-culture and pop culture.
Cet article replace L’Excès-L’usine, premier livre publié par Leslie Kaplan, dans son contexte historique et politique en tentant de voir par quels détours spécifiquement littéraires, le texte s’applique à inscrire l’expérience vécue de l’aliénation au travail. Témoignage déconstruit et reconstruit, L’Excès-L’usine s’avère être une réflexion sur la manière dont la politique peut devenir un objet de poésie, en écho aux travaux consacrés à la critique de la vie quotidienne dans les années 1950 et 1960.
This article returns L’Excès-L’usine, the first book published by Leslie Kaplan, to its historical and political context, seeking to assess which specifically literary detours the text takes in its inscription of the lived experience of alienation at work. A deconstructed and reconstructed testimony, L’Excès-L’usine emerges as a reflection on how politics can become an object of poetry, echoing the criticism of daily life of the 1950s and 1960s.
Stéphane Bikialo, « Le détail, le réel ».
Stéphane Bikialo est maître de conférences en langue et littérature françaises à l’université de Poitiers. Il s’intéresse aux rapports entre langue et style dans la prose poétique des xxe et xxie siècles, en particulier chez Claude Simon et Bernard Noël.
Il travaille actuellement sur la dimension politique de la langue et le rapport mots/choses dans la littérature contemporaine.
Stéphane Bikialo is a lecturer in French language and literature at the University of Poitiers. He is interested in the rapports between language and style in the poetic prose of the twentieth and twenty-first centuries, in particular in the work of Claude Simon and Bernard Noël. He is currently working on the political dimension of language and the rapport between words and things in contemporary literature.
S’appuyant sur les textes théoriques de Leslie Kaplan évoquant le détail comme « condensation », « convergence de sens », l’article s’attache à quelques détails (« les chiffons sont faibles », « Sade hausse les épaules »…), afin de montrer comment l’écriture de Leslie Kaplan relève d’une poétique du détail, centrée sur le rapport entre les mots et les choses. Cette poétique témoigne d’une manière d’être au monde (pour les personnages) et d’écrire (pour l’auteure) qui construit la base d’une archéologie du réel.
Based on the theoretical texts by Leslie Kaplan which evoke the detail as “condensation” and “convergence of meaning”, this article focuses on certain details (“the cloths are fragile”, “Sade shrugs his shoulders”…), in order to show how Leslie Kaplan’s writing employs a poetics of detail, centred on the rapport between words and things. This poetics testifies to a way of being in the world (for the characters) and of writing (for the author) which constructs the foundations of an archaeology of the real.
Tiphaine Samoyault, « Avec ».
Tiphaine Samoyault est professeure de littérature comparée à l’université Sorbonne nouvelle – Paris 3, où elle travaille sur la littérature mondiale et la traduction. Elle est l’auteur de plusieurs essais et récits dont le dernier, Bête de cirque (Paris, 2013). Elle a publié également une biographie intellectuelle de Roland Barthes (Paris, 2015).
Tiphaine Samoyault is a professor of comparative literature at Sorbonne nouvelle–Paris 3 University, where she works on world literature and translation. She is the author of several essays and accounts, including the latest, Bête de cirque (Paris, 2013). She has also published an intellectual biography of Roland Barthes (Paris, 2015).
Leslie Kaplan inscrit dans son œuvre la force de la préposition « avec » comme accompagnement et dehors de l’écriture. Elle revient régulièrement sur l’importance éthique de la distance, de la bonne distance pour écrire. Écrire avec, c’est mettre le point de vue autrefois considéré comme mineur ou dominé sur le même plan que les autres. Le travail d’égalisation est aussi
une entreprise de réparation puisque l’ordre nouveau qui apparaît réouvre le langage, le porte vers un ailleurs.
Leslie Kaplan affirms the force of the preposition “with” in her œuvre; it accompanies and moves beyond the writing. She returns regularly to the ethical importance of distance, the right distance for writing. “Writing with” is to put perspectives historically seen as minor or dominated on the same level as the others. This work of equalising is also a form of reparation because the new order which appears reopens language, and takes it elsewhere.
Anna-Louise Milne, « Café Kaplan. Scène de la vie quotidienne ».
Anna-Louise Milne est directrice de recherches à l’institut de l’université de Londres à Paris. Elle a notamment travaillé sur Jean Paulhan et le milieu des revues littéraires pendant l’entre-deux-guerres et plus largement sur le choix de la ville de Paris comme lieu d’écriture et de publication.
Anna-Louise Milne is a research director at the University of London in Paris. She has worked on Jean Paulhan and the milieu of literary reviews in the interwar period and, more broadly, on the choice of the city of Paris as the place to write and publish.
Ce chapitre se donne pour objectif de considérer les transactions entre cinéma et écriture dans l’œuvre romanesque de Leslie Kaplan, et notamment dans le roman L’Épreuve du passeur (1988). Il se focalise sur la scène du café afin d’explorer comment l’écriture de Kaplan opère un va-et-vient entre des perspectives collectives et individuelles, devenant un espace complexe de communication et de confrontation.
This chapter aims to consider the transactions between cinema and writing in the novelistic work of Leslie Kaplan, particularly in the novel L’Épreuve du passeur (1988). It focuses on the scene of the café in order to explore how Kaplan’s writing operates a coming-and-going between collective and individual perspectives, becoming a complex space of communication and confrontation.
Élisa Bernard, « À l’ombre des Prostituées philosophes ».
Élisa Bernard est étudiante au conservatoire d’art dramatique de Grenoble, cofondatrice de la compagnie Suzanne & Louise, basée à Lyon. Sa thèse en cours s’intitule « Porosités génériques dans l’œuvre de Didier-Georges Gabily ». Elle travaille sur le parallèle entre l’architecte et l’écrivain, le ressenti et l’écriture de l’espace.
Élisa Bernard is a student at the Grenoble Conservatory of Dramatic Arts, and the cofounder of the company Suzanne & Louise, based in Lyon. She is working on a thesis entitled “Porosités génériques dans l’œuvre de Didier-Georges Gabily”. She works on the parallel between the architect and the writer, the way spaces are felt and written.
Les Prostituées Philosophes publié en 1997 est le deuxième tome du cycle Depuis maintenant. Kaplan donne à voir la vie comme un flux qui traverse les corps et les espaces. Corps et espaces sont les réceptacles de ce flux vital. La langue de l’auteure, parce qu’elle cherche à approcher la réalité sensible du corps, gagne elle-même en matérialité, en épaisseur. Leslie Kaplan éloigne la langue de son aveuglante cérébralité pour la faire croître et danser à l’ombre des Prostituées philosophes.
Les Prostituées Philosophes, published in 1997, is the second volume of the Depuis maintenant cycle. Kaplan shows life as a flux which moves through bodies and spaces. Bodies and spaces are the receptacles for this vital fluid. The language of the author, because it seeks to approach the felt reality of the body, increases in materiality and thickness itself. Leslie Kaplan distances language from its blinding intellectualness in order to help it grow and dance in the shadow of the Prostituées philosophes.
Agathe Torti-Alcayaga, « Le théâtre de Leslie Kaplan. “Nommer sans fermer, sans tuer” ».
Agathe Torti-Alcayaga est maître de conférences à l’université Paris 13. Elles est membre du laboratoire Pléiade et de la société savante RADAC, sous l’égide desquels elle a notamment coanimé le séminaire de recherche « Tisseurs : quels outils théoriques pour penser la transtextualisation et les interculturalités ? » où une séance a été consacrée à la technique du saut chez Leslie Kaplan.
Agathe Torti-Alcayaga is a lecturer at Paris 13 University. She is a member of the Pléiade laboratory and the scholarly RADAC society, under the aegis of which she has co-directed the research seminar “Tisseurs: quels outils théoriques pour penser la transtextualisation et les interculturalités?” where one session was dedicated to the technique of the jump in the work of Leslie Kaplan.
Le théâtre de Leslie Kaplan s’inscrit dans la droite ligne des dramaturgies contemporaines grâce à la place prise par le langage. Les différents traitements auxquels elle soumet le langage ont pour but d’amener le spectateur à faire deux expériences contradictoires lors des représentations : celle de la fermeture intellectuelle et humaine induite par le langage ordinaire et les idées
convenues, et celle de l’ouverture à tous les possibles offerts par la vie portée par un langage inducteur d’étonnement fécond.
The theatre of Leslie Kaplan is in line with that of contemporary dramaturges thanks to the place occupied in it by language. The different treatments she applies to language seek to produce two contradictory experiences for the viewer during performances: that of the intellectual and human shut-down induced by ordinary language and conventional ideas, and that of an opening up to all of life’s possibilities enabled by an inductor language of striking fecundity.
Agnès Rosenstiehl, « Leslie ».
Agnès Rosenstiehl débute des études littéraires à la Sorbonne puis de composition musicale au conservatoire national qui elles-mêmes seront mises de côté pour écrire et illustrer de nombreux ouvrages pour la jeunesse. Parmi ses publications, se distinguent les ouvrages mettant en scène la langue française et les bandes dessinées de son héroïne solitaire : Mimi Cracra.
Agnès Rosenstiehl began literary studies at the Sorbonne, then musical composition at the National Conservatory, but put this to one side in order to write and illustrate numerous works for young people. Amongst her publications, her works dramatizing the French language and the comic books of her solitary heroine, Mimi Cracra, stand out.
Cette missive adressée à Leslie Kaplan évoque un compagnonnage amical et intellectuel. L’occasion de se figurer les facettes du prisme d’une œuvre : la fiction comme outil, le choix d’une langue, sa proximité avec la poésie, celle de Rimbaud en particulier. L’œuvre de Leslie Kaplan apparaît comme une lutte constante, face aux multiples forces d’aliénation contemporaines.
This missive addressed to Leslie Kaplan evokes an amical and intellectual association. It is the chance to imagine the different facets of the œuvre’s prism: fiction as a tool, the choice of a language, and its proximity to poetry, that of Rimbaud in particular. Leslie Kaplan’s œuvre appears as a constant fight against the multiple forces of contemporary alienation.
Jean-Marie Gleize, « C’est le présent, nous ».
Jean-Marie Gleize poursuit une méditation en prose qui prend la forme d’une investigation narrative discontinue (littérale, documentaire) à partir de traces ou
données matérielles, images ou textes. Professeur émérite de littérature à l’École normale supérieure de Lyon, il a créé la revue Nioques qu’il anime depuis 1990.
Jean-Marie Gleize pursues a prose meditation which takes the form of a discontinuous narrative investigation (literal, documentary) based on material traces and data, visual or textual. An emeritus professor of literature at the École normale supérieure in Lyon, he established the review Nioques which he has run since 1990.
L’Excès-l’usine, le premier livre de Leslie Kaplan, parvint à définir comme un nouveau territoire. De ceux que le lecteur peut arpenter, pour y rencontrer l’auteur, en un fécond échange. Là où se joue le présent commun, au cœur de la banalité et de l’essentiel.
L’Excès-l’usine, Leslie Kaplan’s first book, defines a new territory which readers can explore. They come across the writer in a fertile exchange where the common present plays out in the midst of the banal and the essential.
Fred Léal, « Sur Leslie Kaplan ».
Fred Léal exerce la médecine générale à Bordeaux. Depuis une dizaine d’années, il publie régulièrement des récits et des romans. Son écriture convoque des matériaux très hétéroclites qu’il rassemble dans une prose moléculaire éclatée et polysémique, dans laquelle l’étrangeté et l’humour occupent une place de choix. Ses dernières publications : Le Peigne-jaune (Bordeaux, 2011), La Nostalgie, camarade ? (Bordeaux, 2012), Délaissé (Paris, 2010) et dernièrement Asparagus (Paris, 2013).
Fred Léal practises general medicine in Bordeaux. For some ten years he has been regularly publishing accounts and novels. His writing summons extremely heteroclite materials which he gathers together in explosive and polysemantic prose where strangeness and humour occupy a privileged place. His latest publications are: Le Peigne-jaune (Bordeaux, 2011), La Nostalgie, camarade? (Bordeaux, 2012), Délaissé (Paris, 2010), and, most recently, Asparagus (Paris, 2013).
La langue de Leslie Kaplan interroge ses origines et trajets personnels. L’Excès-l’usine se lit comme une plongée dans la langue brute, mais tout de suite saisie par la fiction en ses prismes. C’est peut-être la dimension cinématographique de l’œuvre qui établit des ponts entre ses différentes attaches culturelles, mais toujours en travaillant la phrase, comme matériau premier de l’écrivain.
The language of Leslie Kaplan interrogates her origins and personal trajectories. L’Excès-l’usine reads like a dip in raw language, seized straightaway by the prisms of fiction. It is perhaps the cinematographic dimension of the work which builds bridges between her different cultural ties, but always by working on the sentence as the primary material of the writer.
Élise Vigier, « Leslie Kaplan, une rencontre ».
Élise Vigier a notamment mis en scène Copi, Rafael Spregelburd, Martin Crimp et tourné un moyen métrage : « La Mort d’une voiture ». Suite à sa formation à l’école du théâtre national de Bretagne, elle crée en 1994 avec Frédérique Loliée et les élèves de sa promotion Le Théâtre des Lucioles. De Leslie Kaplan, elle a joué ou mis en scène L’Excès-l’usine, Depuis maintenant ainsi que Toute ma vie j’ai été une femme (2008).
Élise Vigier has staged Copi, Rafael Spregelburd, and Martin Crimp, and made a medium-length film: “La Mort d’une voiture”. Following her training at the National Theatre School of Brittany, she created Le Théâtre des Lucioles in 1994 with Frédérique Loliée and other students from her year. Of Leslie Kaplan’s work, she has either acted in or staged L’Excès-l’usine, Depuis maintenant, as well as Toute ma vie j’ai été une femme (2008).
Le récit, depuis l’adaptation au théâtre de L’Excès-l’usine avec des détenues en 1994, est celui d’un parcours partagé qui vient concerner acteurs et spectateurs dans le « depuis maintenant » cher à Leslie Kaplan. Les résonances politiques de l’œuvre ainsi portée sur scène vibrent dans des lieux choisis, quartiers ou prisons. Mais l’œuvre vise également la liberté par son humour et sa propension au jeu.
The account, beginning with the theatrical adaptation of L’Excès-l’usine with its prisoners in 1994, is that of a shared journey bringing actors and spectators alike into the ‘since now’ so dear to Leslie Kaplan. The political resonances of the work which are brought onto the stage vibrate in the chosen places, districts or prisons. But, with its humour and propensity for play, the œuvre also aspires to freedom.
Frédérique Loliée, « Sur quoi on s’appuie ».
Frédérique Loliée joue régulièrement en Italie depuis 2000 et travaille avec Matthias Langhoff, Jean-François Sivadier, Rodrigo Garcia. Suite à sa formation à l’école du théâtre national de Bretagne, elle crée en 1994 avec Élise Vigier et les élèves de sa promotion Le Théâtre des Lucioles. De Leslie Kaplan, elle a joué ou mis en scène L’Excès-l’usine, Depuis maintenant ainsi que Toute ma vie j’ai été une femme (2008).
Frédérique Loliée has been acting regularly in Italy since 2000, and works with Matthias Langhoff, Jean-François Sivadier, and Rodrigo Garcia. Following her training at the National Theatre School of Brittany, she created Le Théâtre des Lucioles in 1994 with Élise Vigier and other students from her year. Of Leslie Kaplan’s work, she has either acted in or staged L’Excès-l’usine, Depuis maintenant, as well as Toute ma vie j’ai été une femme (2008).
Jouer, mettre en scène des textes de Leslie Kaplan, c’est déjà percevoir et mettre en lumière ce que la phrase écrite possède d’oralité. Les expériences se croisent, entre théâtre et écriture, quand elles se proposent une commune remise en question des mots les plus usuels. Les textes écrits par Leslie Kaplan pour É. Vigier et F. Loliée s’adressent à l’autre, le sollicitent et le concernent, dans un mouvement constant de pensée et de doute.
To be an actor in, and director of, Leslie Kaplan’s texts means having perceived and illuminated the orality of the written sentence. Experiences between theatre and writing intersect when they propose a shared questioning of the most usual words. The texts written by Leslie Kaplan for É. Vigier and F. Loliée are addressed to the other; they solicit and affect the other in a continuous movement of thought and doubt.
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN: 978-2-8124-4927-7
- EAN: 9782812449277
- ISSN: 2430-8080
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-8124-4927-7.p.0259
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 04-14-2016
- Language: French