Personnages qui reparaissent dans d'autres romans

531 PERSONNAGES QUI REPARAISSENT DANS D'AUTRES ROMANS'



AIGLEMONT (Marquise d'). La Femme de Trente Ans (roman dont les replâtrages de composition expliquent diverses contradictions de caractère et de chronologie) est l'his- toire de sa vie privée, rappelée dans Le Lys dans la Vallée et La Maison Nucingen. Sa vie mondaine est évoquée dans Le Bal de Sceaux, Les Employés, Le Contrat de Mariage, Ursule Màrocrét et Le Cabinet des Antàques.
AJUDA-PINTO (Marquis Miguel d'). Silhouette du lion aristocratique. Cité dans Gobseck, Iluusions perdues. Des allusions à ses aventures sentimentales dans I,a Duchesse de Langeaà.r, La Femme abandonnée, Le Lys dans da Valléc et I_es Secrets de la Princesse de Cadàgnan. Devenu veuf, il épouse une Grandlieu (Splendeurs et Misères des Courti- sanes) et intervient dans l'intrigue de Béatràx.
BEAUSÉANT (Vicomtesse de). Vouée aux défaites de l'amour, mais inoubliable. Dans La Femme abandonnée, retirée près de Bayeux, elle fuit jusque sur les bords du lac de Genève les instances de Gaston de Nueil, mais finit par céder. Albert Savarus sera le témoin de leux bonheur
532 qui, neuf ans plus tard, se dénouera tragiquement par le mariage de raison et le suicide de Gaston. Les triomphes mondains et les désastres sentimentaux de l'une des reines de la coterie du Petit-Château sont évoqués dans Gobseck, La Duchesse de Langeais, Le Lys deus la Vallée, L'Interdic- tion, Les Secrets de la Princesse de Cadignan et Béatrix.
BEAUSÉANT (Vicomte de). Rue de Grenelle. Cité dans Étude de Femme, La Femme abandonnée, Splendeurs et
Misères des Courtisanes.
BIANCHON (Horace). Grand consultant et grand figurant de La Comédie humaine, il reparaît dans z7 romans. Un résumé de sa carrière, depuis sa naissance à Sancerre et ses études à Bourges, se trouve dans La Muse du Département, et des allusions à ses débuts dans César Birotteau et La Maison Nucingen. Élève de Desplein (La Messe de l'Athée), son activité professionnelle appaxaît surtout dans Une Double Famille, La Peau de Chagrin, Les Employés, Le Curé de Village, Pierrette, Un Prince de la Bohème, les Mémoires de deux jeunes Mariées, La Fausse Maîtresse, La I~abauilleuse, Honorine, Splendeurs et Misères des Courtisanes, La Cousine Bette et L'Envers de l'Histoire contemporaine. Ses succès professionnels, enviés dans Le Cousin Ponr et devenus légendaires dans les Petites Misères de la vie conjugale, se doublent de succès de conteur. Il montre son talent dans étude de Femme et surtout dans Autre Étude de Femme, où se trouve, dans l'épisode de la Grande Bretèche, une des rares allusions à sa vie sentimentale (avec l'allusion à son goût pour Mme Rabourdin, avoué à Rastignac dans L'Inter- diction). Ses amitiés sont mieux connues. Il donne des preuves de sa fidélité à ses amis du Cénacle (Illusions perdues) en se dévouant à la mémoire de Michel Chrestien (Les Secrets de la Princesse de Cadignan). Ses opinions
évoluent d'abord libéral et matérialiste, il semble être devenu monarchiste et bien pensant dans La Cousine Bette. Mais il tient à rester spectateur des luttes politiques, et refuse d'être député à Sancerre ou conseiller municipal du quartier du Val-de-Grâce (Les Petits Bourgeois),
533 où il habite, vers 1840, ii, rue de la Montagne-Sainte- Geneviève.
BRANDON (Lady}. Sous le nom de Mme Willemsens, elle se réfugiera avec ses deux fils adultérins à la Grenadière, où elle mourra. Le drame obscur de sa vie reste inex- pliqué. Allusions dans Le Lys dans da Vallée et les Mémoires de deuac jeunes Maràées.
CARIGLIANO (Duchesse de). Fille de Malin de Gondreville (Le Député d'Arcis), femme d'un maréchal d'Empire, attachée à la duchesse de Berry, apparentée aux milieux libéraux, cette habile manoeuvrière apparaît surtout dans La Maison du Chat-guà pelote. Citée dans La Peau de Chagrin, Les Employés, Le Cabinet des Antigues, Illusions perdues, Les Paysans et La Cousine Bette ; son mari, dans Sarrasine et Le Contrat de Mariage.
DF,RVILLE. Rue Vivienne. Avoué probe. Dans Gobseck, il raconte avec verve le drame de la famille de Restaud et ses propres débuts, complétés dans Un Début dans la Vie. Sa finesse en affaires et sa générosité se retrouvent dans Le Colonel Chabert, César Birotteau, Une Ténébreuse Affaire et Splendeurs et Misères des Courtàsanes. Son habi- leté droite est citée dans Les Employés et La Maison Nucàngen. Godeschal, son clerc, lui succède dans Les Petits Bourgeois. Mentions dans La Rabouilleuse et Ursule Màrouét.
ESPARD (Marquise d'). Rue du Faubourg Saint-Honoré. De son salon très politique, elle règne sur Paris. Capable d'intrigues odieuses jusque dans sa famille (L'Interdàc- tion), elle est vindicative dans Illusions perdues et Splen- deurs et Misères des Courtisanes, ou amie perfide dans Le Contrat de Mariage, Les Secrets de la Princesse de Cadignan et Béatrix. Souvent citée pour son manque de coeur (La Maison Nucingen) et sa prééminence mondaine durable (Le Bal de Sceaux, Madame Firmiani, Le Lys dans da Vallée, Les Employés, César Birotteau, Le Cabinet des Antiques, Gambara, Mémoires de deux jeunes Maràées,
534 Une Ténébreuse Affaire, La Fazrsse Maâtresse, Autre L'tude de Femme, Modeste Mignon, Une Fille d'Ève, Sarrasine, Les Paysans, La Muse du Département, La Carisine Bette, Le Dépisté d'Arcis.)
FERRAUD (Comtesse). Rue de Varenne. Née Rose Chapotel et ancienne prostituée du Palais-Ro}'al. Devenue une des élégantes de I H 19, elle vient de réussir à se débar- rasser de son premier mari, présumé mort à E}'lau, le colonel Chabert. Citée dans Le Bal de Sceaux et Le Contrat de Mariage, elle sera encore la dernière maîtresse de Louis XVIII dans Les Employés.
FIL-de-SOIE. Sobriquet du forçat Sélérier que Vautrin retrouvera dans Splendeurs et Misères des Courtisanes.
FIRMIANI (Mme). Rue du Bac. Malgré les rumeurs du monde, sa vie reste discrète (Mare Fârmiani). On entre- voit souvent cette femme charmante dans la foule des salons (Le Bal de Sceaux, La Fenrnze de Trente Ans, Le Contrat de Mariage, Les Employés, L'Interdiction, Une Fâlde d'Ève, Le Cabinet des Antiques, Ildusions~erdues, Splendeurs et Misères des Courtisanes, Autre Etude de Femme.)
FRANCHESSINI (Colonel). Ce •froid aventurier est l'ami de Trailles et Ronquerolles dans Gobseck.
GALATHIONNE (Princesse). Citée dans Une Fille d'Lwe.
GossEcx. Rue des Grès. Roi silencieux de la puissante usure parisienne. Derville évoque, dans Gobseck., sa vie, sa demeure et son infaillibilité. Dans Les Employés, il tient ses assises au Café Themis ; et à la Bourse dans César Birotteau. Mentions dans L'Interdiction, Le Contrai de Mariage, Ursule Mirouët, Îllusions perduer, Splendeurs et Misères des Courtisanes, Les Petits Baurgeoif, Les Paysans, Les Comédiens sans le savoir et Le Cousin Pons.
GONDUREAU. Nom d'emprunt de Bibi-Lupin, chef de la Police de Sûreté. Vautrin le retrouvera dans Splendezir.r et Misères des Courtisanes.
535 GORIOT. Sa passion paternelle sera citée ou donnée en exemple dans La Maison Nucingen, Modeste Mignon, Splendeurs et Misères des Courtisanes. Allusion dans Gobseck.
GRANDLIEU (Les). Symboles de vieille noblesse dans L'Enfant Maûdàt, La Femme abandonnée, Le Contrat de Mariage, L'Interdiction, La Rabouilleuse, Modeste Mignon, Les Paysans. Camille de Grandlieu, soeur du vicomte Juste, héritier de la branche cadette, épousera Ernest de Restaud. (Gobseck, Béatrix).
JAcQuEs. Valet de chambre de Mme de Beauséant, la suit à Courcelles, à Genève et à Manerville dans La Femme abandonnée.
KERGAROUET (Comtesse de). Le mariage de cette hautaine Émilie de Fontaine avec son vieil oncle Kergarouët est le centre du Bad de Sceaux. Elle repaya?t de loin dans Ursule Màrouët. Veuve et remariée à Charles de Vande- nesse, elle est citée dans Une Fàlle d'Ève et Béatrix.
LANGEAIS (Duchesse de). Reine éphémère de la Société du Petit-Château (Ferragus, Le Lys dans la Vallée), jusqu'à la défaite de sa passion pour Montriveau. Dans La Duchesse de Langeaàs, elle fuit Paris peu après Claire de Beauséant, .cherche où aller mourir, et sera soeur Thérèse, carmélite dans un couvent d'une île espagnole en Méditerranée. Des êchos de cette destinée dans L'Inter- dàction, Le Cabinet des Antiques, Les Secrets de la Princesse de Cadignan, Illusions perdues et Béatrix.
LANTY (Mme de). Nièce du castrat Zambinella (Sarrasine).
LISTOMERE (Marquise de). Rue Saint-Dominique. Née Vandenesse (Le Lys dans la Vallée). Dans Étude de Femme, une distraction de Rastignac trouble un instant la vie de cette marquise prude, dont on retrouve le profil dans le monde (Mme Firmàani, Les Employés, Le Cabànet des Antiques, L'Interdàction, Illusions perdues). Elle se mêle un peu des affaires de cour de ses frères Charles (La
536 Femme de Trente Ans) et Félix (Le Contrat de Mariage, Une Fille d'ove).
MARSAY (Comte Henri de). S4, rue de l'Université. Le plus prestigieux des lions. Dans Autre Étude de Femme, dès ses premières armes dans les boudoirs, il se reconnaît homme d'État, mais attendra 18z7pourpréterer l'aventure politique. Bâtard de lord Dudley, il raconte, dans La Fille aux yeux d'or, sa curieuse initiation au monde et son aven- ture avec Paquita Valdès. Assez pervers encore dans ses amours : avec Delphine de Nucingen (César Birotteau), Lady Arabella, la femme de son père (Le Lys dans la Vallée), Coralie, qu'il achète vierge (Splendeurs et Misères des Courtisanes) ou dans ses camaraderies (Le Cabinet des Antiques, La Rabouilleuse, Ursule Mirouèt, Modeste Mignan, Illusions perdues). Le monde ignore son activité secrète parmi les Treize (Ferrages, La Duchesse de Lan- geais), mais l'aper~oit partout (Le Bal de Sceaux, Gobseck, La Femme de trente ans, L'Interdiction, Mémoires de deux jeunes Mariées, Les Paysans). En 18z~, il épouse Miss Dinah Stevens, dans Le Contrat de Mariage, et cherche â prendre le pouvoir, à la tête d'un complot d'ambitieux contre les légitimistes. Président du Conseil sous la Monarchie de Juillet (Les Secrets de da Princesse de Cadi- gnan, La Fausse Maîtresse), il fait ses dernières apparitions dans le monde dans Une Fille d'Ève et Une Ténébreuse Affaire, et meurt en 1834. Son souvenir reste vivace (La Maison Nucingen, Béatrix, Un Homme d'Affaàres, Le Député d'Arcis). L'histoire de son monument funé- raire est dans Le Cousin Pons. Il semble être, dans La Comédie humaine, l'un des personnages dont le retour soit le plus fréquent (z~ romans).
MAUFRIGNEUSE (Duchesse de). Née Diane d'Uxelles (Les Cfiouans). La plus charmante et la plus libre de toutes les chasseresses d'aventures, notamment dans Le Cabinet des Antiques avec d'Esgrignon, ou Splendeurs et Misères des Courtisanes avec Rubempré, ou Modeste Mignon avec le vicomte de Sérisy. Ruinée, elle vend son domaine d'Anzy (La Muse du Département). Dans Les Secrets
537 de la Princesse de Cadignan, elle se retire rue de Miromesnil, mais garde du monde le souvenir et les portraits d'une trentaine d'amis intimes dans «l'album de ses erreurs ». Elle parvient à s'attacher Daniel d'Arthez durablement, et on les voit ensemble dans Autre Étude de Femme, Une Ténébreuse A~aire, Béatrix, Le Député d'Arcis. Allusions plus ou moins détaillées à son éclat mondain et à ses aventures dans Le Bal de Sceaux, La Femme de Trente Ans, Mme Firmiani, La Duchesse de Langeais, Le Lys dans la Vallée, L'Interdiction, Ursule Mirouët, Mémoires de deux jeunes Mariées, Illusions perdues.
MAULINCOUR (Baron de). Rue de Bourbon. D'ancienne noblesse de robe et chef d'escadron de cavalerie. Des passades (La Duchesse de Langeais). Dans Ferragus, retors et têtu, il poursuit Mme Jules, tombe sur les Treize et meurt au plus tard au début de 18zo. Il a pour- tant encore une belle position en 18zz (Le Contrat de Mariage) .
MAURICE. Serviteur du comte de Restaud jusqu'en 1824 (Gobseck).
MICIïONNEAU (Mlle). Une monstruosité pour Bianchon (L'Interdiction). Dans Splendeurs et Misères des Courtisants, devenue Mme Poiret, logeuse en garnis, elle est convoquée par Bibi-Lupin poux reconnaître Vautrin après son arrestation. Veuve dans Les Petits Bourgeois.
MONTRIVEAU (Marquis de). Rue de Seine. La grande passion de ce colonel d'artillerie est décrite dans La Duchesse de Langeais et rappelée dans Le Cabinet des An- tiques. Le reste n'est qu'aventures :voyage en Égypte après les Cent-Jours, avec Sixte Chatelet, qu'il retrouvera dans Illusions perdues ; activité secrète parmi les Treize, qui lui font connaître le dessous des choses (Le Lys dans la Vallée), incursions dans le monde, où il sait conter à l'occasion (Autre Étude de Femme), dans la vie galante (Les Secrets de la Princesse de Cadignan) et la politique (Le Contrat de Mariage). La Révolution de Juillet le fait pair de France, comme Nucingen, son compère
538 pour la présentation de La Baudraye au Luxembourg (La Muse du Département). Enfin, il épousera peut-être Bathilde Rogron (Pierrette).
NuciNc~v (Baron de). Rue Saint-Lazare. Polonais, Alle- mand ou Alsacien, Baron du Saint-Empire et essentielle- ment banquier. Il n'a qu'une faiblesse, pour Esther, dans, Splendeurs et Misères des Courtisanes. Le reste de sa vie est consacré à la puissance financière :ses liquidations (La Maison Nucingen), sa politique de l'argent (Les Employés), ses procédés (La Rabouilleuse, Un Homme d'Affaires). Sa complicité secrète avec du Tillet (César Birotteau) a des incidences politiques dans Une Fille d'Ève. Activité politique encore dans Pierrette et La Muse du Département. Il a une banque (Melmoth réconcilié), un hôtel (La Fille aux yeux d'or), un salon (Gobseck, Ferragus, Eugénie Grandet). Il est reçu dans le monde et le demi-monde (Le Contrat de Mariage, Illusions perdues, Autre Étude de Femme, La Cousine Bette), parfois assez mal (L'Interdiction) ;parfois encore il est refusé (Modeste Mignon). II figure, curieusement; dans l'album de Diane (Les Secrets de la Princesse de Cadignan). Son luxe est un critère (Sarrasine, La Fausse Maîtresse, Béatrix). Des allusions encore dans Les Petits Bourgeois, Les Paysans, L'Envers de l'Histoire contemporaine, Le Cousin Pons). Il a domestiqué Rastignac, l'a enrichi par ses liquidations, a fait sa fortune (rappelée dans Le Cabinet des Antiques) et devient son beau-père (Le Député d'Arcis). A 8z ans, il va chez Carabine et soumissionne des actions de che- mins de fer (Les Comédiens sans le savoir). Ce vieux banquier a reparu dans 3 z romans.
NUCINGEN (Baronne de). Sa première aventure avec Marsay (César Birotteau, Autre Étude de Femme) entraîne des déboires. On la retrouve de loin avec Rastignac, ancrée dans une longue liaison que l'on cite dans le monde (Le Bal de Sceaux, Étude de Femme, Les Secrets de la Princesse de Cadignan). Elle reçoit (Ferragus), se montre à l'Opéra (Illusions perdues), aux Italiens (La Peau de Chagrin), dans certains salons (Les Employés), mais
539 n'est pas reçue partout (L'Interdiction). Elle prend parti pour Nathalie, maîtresse de Vandenesse, ou, plus tard, pour Marie-Angélique, sa femme (Le Contrat de Mariage, Une Fille d'Ève). Elle s'occupe un peu des afFaires de son mari (Melmoth réconcilié, La Maison Nucingen, Splen- deurs et Misères des Courtisanes). Sur le tard, elle rompt avec Rastignac, le marie à sa fille et se voit enfin reçue chez la marquise d'Espard (Le Député d'Arcis). Citée dans L'Envers de l'Histoire contemporaine.
POIRET (l'aîné). Né à Troyes (Les Employés), joue aux dominos avec Clapart (Un début dans la vie), épouse Mlle Michonneau (Splendeurs et Misères des courtisanes). Bianchon ne l'a pas oublié (L'Interdiction).
RASTIGNAC (Baron et baronne de). Les parents d'Eugène. Ils assistent à une soirée chez Mme de Bargeton dans Illusions perdues. Cités dans La Maison Nucingen.
RASTIGNAC (Eugène de). Rue d'Artois, rue Taitbout, rue de Bourbon : il a fait du chemin depuis la pension Vau- quer. Il a suivi les conseils de Mme de Beauséant et de Vautrin :prendre les hommes et les femmes comme des chevaux de poste. Premier relai :les femmes. Sa fortune, c'est Delphine. Il ne la quitte plus (Melmoth réconcilié), cela se sait (Le Bal des Sceaux). Il se lance dans le monde (Ursude Mirouët, Illusions perdues). Il a quelques distrac- tions (Étude de Femme), des passades (Les Secrets de la Princesse de Cadignan), des tentations (La Peau de Chagrin). Il trouve la fortune lente à venir, cherche mieux (L'Interdiction) et comprend qu'il est temps de s'appuyer sur les hommes :deuxième relai. Il s'est fait des relations (Le Cabinet des Antiques), il s'en sert, il entre dans l'orbite politique de Marsay (Le Contrat de Mariage) et établit enfin, grâce â Nucingen, les bases de sa fortune (La Maison Nucingen), soit, vers r8z8, 40 000 livres de rentes. Il a tout l'esprit qu'il faut dans un moment donné, et s'en servira, notamment quand il retrouvera Vautrin (Splendeurs et Misères dcs Courti- sanes). Il est lancé (La Rabouilleuse, Autre Étude de
540 Femme), il est prêt à dominer, dans la ligne de son époque, le gouvernement de Juillet et la politique. Il entre dans le ministère Marsay comme sous-secrétaire d'État (Une Ténébreuse Affaire), tombe avec le ministère à la mort de Marsay (Une Fille d'Ève), revient comme ministre des Travaux publics (La Cousine Bette), devient l'héritier politique de Marsay (Le Député d'Arcis) . Il est arrivé (La Fausse Maîtresse, Un Prince de la Bohème, Béatrix) . Dans Les Comédiens sans le savoir, encore une fois ministre, il est l'Homme d'État, reconnu et indis- pensable. Il a 300 000 livres de rentes. Il est comte et pair de France.
RASTIGNAC (Laure de). Admire les poèmes de Rubempré dans Illusions perdues. Elle ou sa soeur épouse Martial de la Roche-Hugon (Une Fille d'Ève) .
RASTIGNAc (Mgr Gabriel de). Secrétaire de l'évêque, puis évêque lui-même à Limoges dans Le Curé de Village. Cité dans Une Fille d'Ève et Le Député d'Arcis.
REsrnun (Comte de). Rue du Helder. Les malheurs et la mort de ce gentilhomme mal marié sont rapportés dans Gobseck.
RESTAUD (Anastasie de). Plus belle et bien plus excessive que sa soeur. Dans Gobseck, ses passions (pour Maxime de Trailles, pour son rang, pour l'argent) la mènent à l'abîme. Ses malheurs sont rappelés dans Le Député d'Arcis. Citée encore dans Le Bad de Sceaux, I_a Peau de Chagrin, La Maison Nucingen, Pierrette.
ROCHEFIDE (Berthe de). Allusions à ses fiançailles avec Ajuda-Pinto dans La Duchesse de Langeais, à son mariage et à sa mort dans Béatrix.
RoNQuEROI,I.Es (Marquis de). Souvent cité, il reste le plus discret des hommes en vue. Il fait partie des Treize (Ferrages, La Duchesse de Langeais, La Fille auxyeux d'or) . Frère de Léontine de Sérisy (Ursule Mirouèt, Un Début dais la Vie). On le rencontre partout (La Femme de
541 Trente Ans, Gobseck, L'Interdàction, César Bàrotteau, Le Cabinet des Antàques, Illusions perdues, Splendeurs et Misères des Courtisanes, Autre Étude de Femme, Béatrix) et dans l'album de Diane (Les Secrets de da Princesse de Cadignan). Ami intime de Marsay, il suit sa fortune politique (Le Contrat de Maràage), devient député centre gauche (Les Paysans), diplomate et ministre (La Fausse Maîtresse). Cité dans Le Lys dans la Vallée.
SÉRISY (Comtesse de). Rue de la Chaussée d'Antin. Née Ronquerolles, veuve du général républicain Gaubert, elle se remarie avec le comte de 5érisy (Un Début dans la Vàe), qui longtemps aura pour elle un attachement malheureux (Honoràne). Le bruit de ses aventures semble avoir retenti jusqu'à Angoulême (Illusions perdues) . Parmi ses amants, on peut citer Maulincour (Ferrages), Victor d'Aiglemont (La Femme de Trente Ans), Savinien de Portenduère (Ursule Mirauët). Elle mène une vie mon- daine (La Duchesse de Langeais, Le Cabinet des Antàques, La Maison Nucingen). A plus de quarante ans, elle s'éprend de Lucien de Rubempré, l'enlève à Diane qui prétendra qu'elle n'y tenait plus (Les Secrets de la Prin- cesse de Cadignan), mais qui se vengera spirituellement (Modeste Mignon). Elle éprouve enfin la passion, la jalousie et, lots du suicide de Lucien, la folie du désespoir et sera sauvée par Vautrin dans cette crise dramatique (Splendeurs et Misères des Courtisanes). Après ces violences, elle semble mener une vie plus calme, sort un peu (Autre Étude de Femme), puis perd son fils et s'occupe de sa nièce (La Fausse Maîtresse). Après la mort de son mari, elle vendra son domaine de Presles au parvenu Crevel (La Cousine Bette) .
SÉRISY (Comte de). De noblesse de robe, il fait une grande carrière de haut fonctionnaire (Un Début dans la Vàe). Il est ministre d'État (Les Employés). Lié en politique à son beau-frère Ronquerolles (Les Paysans), il fera partie de la conjuration de Marsay (Le Contrat de Maràage). On le voit chez la marquise d'Espard (L'Interdàction). Il est obligeant (La Rabouàlleuse). Ami de deux autres
542 grands magistrats, Bauvan et Granville, aussi malheureux que lui dans leurs ménages (Honorine), qui l'aideront, dans Splendeurs et Misères des Courtisanes, à sauver sa femme en ayant recours à Vautrin. Allusions dans La Cousine Bette.
TAILLEFER (Jean-Frédéric). Rue Joubert. Ce banquier enrichi par un crime est démasqué dans L'Auberge rouge. Une orgie chez lui est décrite dans La Peau de Chagrin. Il reparaît dans La Maison Nucingen. Allusions de Rasti- gnac dans Splendeurs et Misères des Courtisanes.
TAILLEFER (Victorine). Paraît dans L'Auberge rouge. Allusions dates Splendeurs et Misères des Courtisanes.
Tx~ISÈSE. Dans Une Fille d'ove, elle est encore, quinze ans plus tard, femme de chambre de Delphine.
TRAILLES (Comte de). Rue Pigalle. Le plus roué, le plus dangereux des corsaires à gants jaunes et très répandu (L'Interdiction, Les Employés, Le Cabinet des Antiques, La Rabouilleuse, La Fausse Maîtresse, Illusions perdues, La Cousine Bette). Sa noblesse remonte à François Ier, mais il n'a ni famille ni rentes. Il vit d'expédients, ruine le notaire Roguin par la Belle Hallandaise (César Birot- teau, Splendeurs et Misères des Courtisanes), ravage le ménage du comte de Restaud (Gobseck). Il figure sur l'album de Diane (Les Secrets de !a Princesse de Cadignan). Tireur redouté, joueur et virtuose de la dette (Ursule Mirouét), il connaît cependant des déboires (Le Contrat de Mariage) et même, en vieillissant, un échec (Un Homme d'Affaires). Sur le déclin, méprisé mais encore craint, il cherche à se ranger et, dans Le Député d'Arcis, il se fait confier une mission par Rastignac, qui dévoile ses antécédents d'agent secret de Marsay et de membre de la société des Treize. Il monnaie la protection des Grandlieu en leur rendant un service assez sordide (Béatri.rc, Un Prince de la Bohème). Enfin, dans Les Comé- diens sans (e savoir, il est député ministériel.
VANDENESSE (les). Famille du Faubourg Saint-Germain,
543 dont la noblesse, les alliances et la devise sont citées dans Mme Firmiani, Le Lys dans la Vallée, Les Paysans, L'Envers de !'Histoire contemporaine. Il s'agit sans doute ici du marquis Charles, connu notamment par La Femme de Trente Ans, et du comte Félix, le héros du Lys dans !a Vallée et d'Une .Fille d'È've. Ils reparaissent dans de nombreux romans.
VnurxiN. Nom d'emprunt de Jacques Collin, dit Trompe- la-Mort, un forçat évadé, une puissance qui est hors de toutes les lois, celles du monde, de la justice ou de la nature. L'incarnation du crime. Dans Illusions perdues, il reparaît sur la route d'Angoulême, il est devenu l'abbé Carlos Herrera et il enlève Lucien de Rubempré. Son évasion est connue de Marsay (Le Contrat de Mariage). Splendeurs et Misères des Courtisanes est l'his- toire de sa lutte pour Lucien et par Lucien, bien faible instrument pour la conquête de Paris. De loin, il retrouve Nucingen, Marsay, la marquise d'Espard, Derville, Bianchon, les Grandlieu, Diane de Maufrigneuse, Mme de Sérisy et Rastignac. Lucien et lui sont arrêtés; il est confronté avec Bibi-Lupin et Mlle Michonneau. Lucien se suicide à la Conciergerie et Vautrin a une défaillance lors de la mort du navrant poète. Redevenu maître de lui, il continuera à peser sur la société et prendra la place de Bibi-Lupin comme chef de la Sûreté pendant quinze ans. Des allusions à ses activités dans La Cousine Bette.