Tables analytiques des auteurs
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Le Parnasse des poètes françois modernes contenant leurs plus riches & graves Sentences, Discours, Descriptions, & doctes enseignemens
- Pages : 371 à 394
- Collection : Textes de la Renaissance, n° 252
- Série : République des Muses, n° 6
Tables analytiques
des auteurs
En dehors des 9 pièces dont les auteurs et les sources sont encore inconnues à ce jour (no 76, 101, 217, 274, 280, 328, 388, 486 et 560), on trouvera ici les tables des pièces citées par auteurs du Parnasse, parfois accompagnées d’un petit commentaire au sujet du poète plus ou moins connu dont Corrozet cite des extraits, et de quelques données chiffrées essentielles (nombres d’extraits cités et nombre de vers au total). Le symbole « + » signifie qu’un auteur ou une pièce ont été ajoutés en 1578 ; « (−) » indique que le nom de l’auteur n’est pas cité explicitement par Corrozet et se trouve désigné par la formule « poëte incertain » ou « autheur incertain ». Les œuvres sont ensuite classées par ordre chronologique d’édition.
− Jacques Amyot (1513-1593)
Amyot, en tant que traducteur de Plutarque, est le seul qui connaisse une augmentation importante dans l’intervalle qui sépare les deux éditions du Parnasse (26e en 1571, puis 28e en 1578 dans la liste des poètes du Parnasse). En 1571, Gilles Corrozet ne le citait que quatre fois (11 vers), les quatre extraits provenant des Vies des hommes illustres. En 1578, Galliot ajoute 52 pièces venant des Œuvres morales et meslées de Plutarque (167 vers), pour la plupart des distiques d’alexandrins qui, sur un ton péremptoire et affirmatif, délivrent une série d’injonctions ou de constats moraux. Galliot a véritablement aménagé le Parnasse pour Amyot : son édition est parsemée de séries de deux ou trois pièces du même, notamment du second traité des œuvres de Plutarque, cité 13 fois : « Comment il faut lire les Poëtes » (I, I, 2). Ce traité est particulièrement en phase avec les théories et la pratique poétique de Gilles Corrozet, reposant sur l’idée générale que la délectation persuasive est une « couverture » du message éthique.
372Les Vies des hommes illustres, grecs et romains, comparées l ’ une avec l ’ autre, par Plutarque, translatées de grec en françois : pièces no 136, 231, 278, 462, et 465 (cette dernière est une réattribution dans l’édition de 1578).
+ | LesŒuvres morales et meslées de Plutarque :
« Comment il faut nourrir les enfants » : no 9, 150, 151, 210, 281 et 389.
« Du Bannissement » : no 30, 144 et 463.
« Comment on pourra discerner le flatteur d’avec l’amy » : no 32, 75 et 103.
« Consolation envoyée à Apollonius sur la mort de son fils » : no 59, 319, 322, 323, 326, 384 et 385.
« De l’amour et charité naturelle des peres envers leurs enfans » : no 61.
« Comment il faut lire les Poëtes » : no 82, 102, 138, 192, 202, 246, 293, 386, 409, 412, 453, 538, 539 et 546.
« Pourquoy la Justice divine differe quelque fois la punition des malefices » : no 83, 156 et 271.
« De la pluralité d’amis » : no 96.
« Du trop parler » : no 102, 185, 450 et 555.
« Instruction pour ceulx qui manient affaires d’estat » : no 117 et 292.
« Comment on pourra apercevoir si lon amende en l’exercice de la vertu » : no 161.
« De la vertu morale » : no 195.
« Du vice et de la vertu » : no 302.
« Epistre au Roy » : no 305 et 441.
« Le Bancquet des sept sages » : no 401.
« Comment on pourra recevoir utilité de ses ennemis » : no 514.
(−) Guillaume Aubert (1534 – ?)
Aubert figure dans le Parnasse sous la mention« Poëte incertain », à deux reprises (14 vers).
Vers de G. Aubert advocat en la Court de Parlement de Paris, à Monseigneur le Chancellier de l ’ Hospital. Avec la Traduction Latine de Scevole de Saincte Marthe Loudunois, « A Monseigneur le Chancellier de l’Hospital » : no 275 et 429.
373− Auteur inconnu
Cet auteur encore inconnu à ce jour du Triomphe de la Constance chretienne est cité deux fois dans le Parnasse (70 vers), sous la mention de « Poete incertain ».
Triomphe de la Constance chrestienne à Monseigneur le seigneur de Condé : no 516 et 517.
− Jean-Anthoine de Baïf (1532-1589)
Baïf est 4e dans la liste des poètes cités, dans l’édition de 1571 et celle de 1578 ; on compte 9 extraits tirés des Quatre livres de l’Amour de Francine (40 vers), sélection qui semble entièrement guidée par l’emploi des guillemets gnomiques dès l’édition de 1555. Baïf est pourtant dans ses années littéraires les plus fastes au moment de la deuxième édition du Parnasse ; outre les Euvres en rime (1572-1573), ses Mimes, enseignemens et proverbes (1576), fourmillant d’adages érasmiens, auraient pu venir augmenter considérablement cette première édition.
Quatre livres de l ’ Amour de Francine :
I, vi : no 228.
II, xc : no 291.
II, lvi : no 297.
II, cxii : no 269.
III, vii : no 15, 46 et 249.
III, xx : no 337.
IV, xiv : no 348.
− Rémy Belleau (1528-1576)
En sixième position en 1571, Remy Belleau est un peu plus cité que Tyard, Baïf et Jodelle (58 vers), mais la proportion de ses pièces représente une part très réduite de son œuvre. Ce ne sont pas les Odes qui attireront l’attention de Gilles Corrozet, mais La Bergerie (1565) et les Larmes du Marquis d’Elbeuf (1566) : deux œuvres qui paraissent dans les années 1560 lorsque Belleau, qui a quitté Paris pour une campagne napolitaine en 1557, revient sur le devant de la scène parisienne. Corrozet cite ainsi la dernière actualité poétique du poète.
374La Bergerie, « Epitaphe de François de Lorraine, duc de Guyse & pair de France » : no 71, 329 et 484.
Larmes sur le Trespas de Monseigneur lRene de Lorraine et Madame Louyse de Rieux, marquis marquise d ’ Elbeuf : no 521.
+ | − Guillaume Belliard (1550 ? – apr. 1587)
Guillaume Belliard est un personnage important de la ville de Blois, c’est probablement à l’occasion de la tenue des États à Blois en 1576 qu’il rencontre Marguerite de Valois et entre aussitôt à son service comme secrétaire. Il lui dédie son recueil du Premier livre des poëmes… Contenant les Delicieuses Amours de Marc Antoine, & de Cleopatre, les triomphes d’Amour, & de la Mort, & autres imitations d’Ovide, Petrarque, & de l’Arioste, une œuvre particulièrement ambitieuse et reconnue comme telle par la communauté poétique pour qui Belliard est un brillant italianisant. Les dix extraits cités par Galliot, qui place Belliard en bas de la liste comme l’un des derniers entrants au Parnasse, représentent une masse non négligeable de 102 vers.
Le Premier livre des poèmes :
« La Triste lamentation d’Olympe » : no 232.
« Les Delitieuses Amours de Marc Antoine, et de Cleopatre » : no 542.
« Les Regretz de Marc Antoine, et de Cleopatre » : no 133, 262, 304, 487 et 531.
« Triomphe d’Amour » : no 155.
« Triomphe de la Mort » : no 197 et 313.
− Berard de Girard, sieur du Haillan (1535-1610)
À la suite de Des Autelz (8e en 1571, puis 9e en 1578) « Berard Girard Bourdelois » est le premier nom surprenant de la liste, notamment parce qu’il est le premier à n’avoir jamais été loué par Ronsard. Ce cousin de Pierre de Brach est plus connu en son temps sous le nom de sieur Du Haillan : Corrozet cite 126 vers, sous 8 lieux communs. Son épithète lui accorde un air provincial qui le distingue des autres. Successivement secrétaire d’Henri, duc d’Anjou, futur Henri III, puis historiographe de Charles IX avant d’être nommé généalogiste de l’Ordre du Saint-Esprit par Henri IV, Du Haillan est en quelque sorte la Clio du Parnasse, Muse 375de l’histoire récente : toute les pièces citées datent de 1559, année de la mort d’Henri II.
L ’ Effigie du treschrestien Roy de France Henry II : no 434 et 530.
Le Trespas du treschrestien Roy de France Henry II : no 74, 241, 318 et 442.
L ’ Union des Princes : no 28 et 355.
( + | −) Pierre Boaistuau (1517-1566)
Boiaistuau est cité pour ses six traductions d’Anciens, dans la section ajoutée par Galliot en 1578 (90 vers).
Histoire de Chelidonius Tigurinus sur l ’ institution des Princes Chrestiens, & origine des Royaumes : no 562, 563, 564, 565, 566 et 567.
+ | − Jean de Boyssières (1555 – vers 1584)
Poète-soldat au service de Monsieur, François de Valois, à partir de 1576, Boyssières connut dès 1578 une renommée exagérément qualifiée de fulgurante. Le nom de Boyssières ne figure pas dans la liste des noms de poètes du Parnasse, mais il est bien désigné dans les sources de lieux communs. Galliot attribue à cet oublié de la seconde bande 5 extraits (62 vers), en suivant l’usage des vers guillemetés de l’édition de Claude Gautier.
Les Premieres œuvres amoureuses :
« Elegie » : no 428.
« Ode » : no 496.
ode III : no 308.
s. II : no 106.
s. VIII : no 97.
− Gabriel Bounyn (vers 1536 – apr. 1586)
Grand admirateur de la « docte troupe », Bounyn fait tout particulièrement l’éloge de La Péruse en 1556 et se trouve ainsi en 24e place en 1571, puis en 26e en 1578. Corrozet cite 14 extraits de la Soltane (64 vers), une pièce profuse en sentences, et première tragédie à sujet oriental en France.
376La Soltane : no 38, 81, 93, 134, 135, 163, 177, 222, 230, 352, 460, 469, 545 et 552.
(−) Gilles Corrozet (1510-1568)
Une pièce est incontestablement attribuable à Gilles Corrozet dans le Parnasse (8 vers), qui est désigné par la mention « autheur incertain ».
Le Retour de la Paix en France : no 63.
(−) Théodore de Bèze (1519-1605)
Faussement attribuée à Girard Corlieu (qui s’avère ne pas être cité dans le Parnasse), la pièce no 45 est en réalité extraite des Odes Chrestiennes de De Bèze (6 vers).
Odes chrestiennes, « Séché de douleur » : no 45.
+ | − Pierre De Brach (vers 1548-1605)
Le nom de Brach figure au bas de la liste (37e), 16 pièces lui reviennent (176 vers). Il est le seul à être cité par sonnets entiers. Galliot semble verser davantage dans l’anthologie lorsqu’il cite le Bordelais.
Les Poëmes :
« A M. de Camiran » : no 445.
« A M. de Malvin Sr de Cessac » : no 208.
« A Monseigneur, François Monsieur de Foix de Candalle » : no 341.
« À Monsieur de Villeneuve » : no 248.
« Discours pastoral de deux bergers » : no 394.
s. i : no 215.
s. v : no 220.
s. vii : no 183 et189.
s. xv : no 188.
s. xvi : n o 182.
s. xvii, no 380.
s. xviii : no 360.
s. xx : no 224.
s. xxii : no 120.
377− Nicolas Denisot (1515-1559)
Denisot (12e en 1571, puis 14e en 1578), qui disparaît de la troupe de la Brigade dans la nouvelle version du Folatrissime Voyage d’Hercueil de 1553, n’est cité qu’une seule fois (36 vers).
Le Theatre du monde, ou il est faict un ample discours des miseres de l ’ homme, ensemble de plusieurs vices qui regnent pour le jourd ’ huy en tous les estatz de la terre, « Au Seigneur de Launay » : no 196.
− Guillaume Des Autelz (1529-1581)
Des Autelz (7e en 1571, puis à la 8e en 1578) est cité 4 fois (32 vers).
La Remonstrance au peuple Françoys, de son devoir en ce temps, envers la majesté du roy, a laquelle sont adjoustez trois Eloge, De la paix, de la tresve, & de la guerre : no 187, 420, 426 et 488.
− Louis Des Masures (vers 1515-1574)
Des Masures (11e en 1571 et 13e en 1578) est cité 10 fois (81 vers).
Second livre des Meslanges (Ronsard), « Discours de Louys des Masures Tounisien à Pierre de Ronsard » : no 146, 336 et 497.
Œuvres poëtiques :
« A Monsigneur l’Evesque & conte de Toul » : no 221 et 501.
« D’une Dame belle, & bien variable » : no 541.
« Elegie » : no 312.
« Hymne chretien » : no 115 et 152.
« Prieres à Dieu, prises du Latin de Jan Picus, Conte de la Mirandole » : no 22 et 357.
− Bonaventure Des Périers (1498-1544)
Bonaventure des Périers (10e en 1571, puis 12e en 1578) est le poète disparu le plus précocement dans toute la liste (en 1544). Corrozet voit sans doute en lui un précurseur de l’ode (v. Des Autelz, Guillaume, Replique de Guillaume des Autelz, aux furieuses defenses de Louis Meigret. Avec la Suite du Repos de L’autheu, Lyon, de Tournes et Gazeau, 1558, p. 370).
378Recueil des Œuvres :
« D’Avarice » : no 44 et 557
« L’Homme de bien » : no 194.
+ | − Philippe Desportes (1546-1606)
En introduisant Desportes dans le Parnasse à ce haut rang (6e place en 1578), Galliot manifeste son intention commerciale de représenter l’un des poètes triomphants dans le champ éditorial du moment. La part des 92 vers de Desportes, répartis sur 13 pièces, est le signe de la présence nécessaire de ce poète moderne et attrayant, modernisant une grande variété de lieux communs déjà traités dans le Parnasse de 1571. Galliot a aussi privilégié, comme pour De Brach, la citation de poèmes issus de la section des Meslanges des Premieres œuvres, ce qui correspond à la ligne éditoriale passée de Gilles Corrozet, éditeur des Meslanges de Ronsard (1554).
Les Premieres œuvres :
« Amours de Diane », II, xxii : no 206.
« Cartel » : no 16.
« Chanson » : no 235.
« Discours » : no 19 et 535.
« Elegies », iv : no 266.
« Elegies », v : no 369.
« Elegies », vi : no 20.
« Elegies », xvi : no 165.
« La Mort de Rodomont » : no 77.
« Roland furieux » : no 204 et 263.
« Stances » : no 480.
− Du Bellay (1522-1560), 2nd en 1571 et en 1578
Second poète de la liste, Du Bellay est cité 57 fois dans le Parnasse (543 vers), ce qui en fait également le second poète le plus cité du recueil.
Recueil de Poesie :
« A Tresillustre Prince Monseigneur Reverendiss. Cardinal de Guyse » : no 495.
379« Chant triumphal sur le voyage de Boulongne » : no 309 et 494.
« Contre les avaritieux » : no 236.
« De l’innocence et de n’attenter contre majesté divine » : no 265.
« Les conditions du vray poëte » : no 422.
Œuvres de l ’ invention de l ’ autheur :
« Discours sur la louange de la vertu… » : no 66 et 513.
« Hymne chrestien » : no 60 et 365.
« La Lyre chrestienne » : no 209, 227, 418 et 553.
« Ode au Reverendiss. Cardinal Du Bellay » : no 205 et 508.
L ’ Olive. La Musagnoeomachie. Aultres œuvres poëtiques :
« De l’inconstance des choses » : no 213, 259, 305, 475 et 554.
« De porter les miseres, et la calumnie » : no 213, 259, 305, 475 et 554.
« Des Miseres et fortunes humaines » : no 213, 259, 305, 475 et 554.
« Du Premier jour de l’an » : no 475 et 554.
Divers jeux rustiques et autres œuvres poetiques :
« Chant de l’Amour et du Printemps » : no 58.
« Contre les Petrarquistes » : no 53.
« Epitaphe d’un petit chien » : no 52.
« Hymne de la surdité » : no 300.
« Sur un chappelet de roses » : no 79.
Les Regrets et autres œuvres poëtiques :
s. xxxviii : no 218.
s. cxiv : no 370.
s. cl : no 92.
Entreprise du Roy-Dauphin pour le tournoy, soubz le nom des Chevaliers advantureux : no 470.
Le Sympose de Platon, ou de l ’ amour et de beauté, traduit de grec en François, avec trois livres de Commentaires, extraictz de toute Philosophie, & recueillis des meilleurs autheurs tant Grecz que Latins et autres :
« Manilius. Astronom 4. » : no 5 et 193.
« Ovid. 15. de la Metamorph. » : no 482 et 561.
« Pontan. i. de l’Uranie » : no 114 et 345.
« Virg. 6. de L’Eneide. » : no 107 et 444.
La Nouvelle Maniere de faire son profit des Lettres : traduitte de latin en François par I. Quintil du Tronssay en Poictou, Ensemble le Poëte courtisan ; ou La Monomachie de David et de Goliath : no 423.
Ode sur la naissance du petit duc de Beaumont, « Hymne chrestien » : no 358.
380Louange de la France et du Roy Treschrestien Henry II : no 254.
Discours sur les estats du royaume de France : no 47, 121, 141, 142, 186, 335, 343, 376, 377, 393, 416, 432 et 472.
− Étienne Du Tronchet (peut-être en 1510 – 1585)
Du Tronchet (29e en 1571, puis 33e en 1578) est originaire du Forez, il appartient dans les années 1550 à la petite cour qui entoure la famille d’Albon où il fait la connaissance de Saint-Gelais, pour ensuite devenir secrétaire de la Reine mère, Catherine de Médicis, puis du baron de Férals (M. de Malras) ambassadeur de Flandres entre 1558 et 1560. Ses Lettres amoureuses, avec septante Sonnets de Petrarque, traduits en vers François, par ledict du Tronchet ne sont pas imprimées à Paris avant 1575 (chez la veuve Lucas Breyer). La Croix du Maine assure qu’« il florissoit l’an 1569 », c’est-à-dire l’année du succès de ses Lettres missives et familieres que Gilles Corrozet eut visiblement le temps de lire et de citer avant de disparaître. Elles sont émaillées de quatrains d’alexandrins dont Corrozet reprend quatre extraits (18 vers).
Lettres missives et familières :
« A M. de Malras, Ferral, Sainct Benoist et Tournebois, chevalier de l’Ordre, & Ambassadeur du Roy en Flandres » : no 72, 244 et 448.
« Requeste à la Royne » : no 303.
+ | − Pierre Du Val (date de naissance inconnue – 1564)
Le nom de « Pierre du Val E. de Sees » en bas de la liste peut prêter à confusion (en 38e place). Pierre Du Val est un poète d’origine normande, qui a participé au Puy du Souverain amour, où il est surnommé le « Vray perdu » ou le « Vrai prélude ». Cependant, il ne s’agit pas du même que celui évoqué dans la liste par Galliot, cité 6 fois dans le Parnasse (40 vers). Galliot précise dans la liste qu’il s’agit de Pierre Du Val « E. de Sees », qui est un poète chrétien, ayant été précepteur du dauphin, fils de François Ier, et ayant participé au concile de Trente. Son Triomphe de véritéetDe la Grandeur de Dieu (Vascosan, 1553) et son Psalme de la puissance, sapience et bonte de Dieu (Vascosan, 1559) ont un caractère théologique et dogmatique entièrement différent de celui du poète du Puy du souverain amour (1510 ? – 1558). Morel compile les œuvres de l’évêque évoqué en un 381seul et même recueil en 1568, ce qui pourrait expliquer l’introduction tardive du nom de ce poète en 1578, par un regain de notoriété. Mais sa présence reste tout à fait énigmatique :pourquoi avoir invité cette voix d’outre-tombe au Parnasse ? De plus, Du Val, mort depuis 1564, est finalement cité dans le Parnasse sans l’être car les pièces qui lui sont attribuables sont toutes attribuées à un « poète incertain ».
Psalme de la puissance, sapience et bonté de Dieu : no 110, 125, 364, 374, 471 et 543.
− Jacques Grévin (1538-1570)
Grévin (9e en 1571, puis 10e en 1578), est cité 12 fois (79 vers). Corrozet puise dans ses pièces de théâtre, ce qui en fait l’un des grands représentants du genre avec les frères La Taille, La Péruse et Bounyn. Le choix de pièces dans l’œuvre de Grévin est manifestement guidé par l’usage des guillemets gnomiques (à l’exception de la pièce no 200 appartenant à la Gélodacrye), ce qui indique que les Corrozet consultent l’édition du Théâtre de 1561, ou de 1562, de Sertenas et Barbé. Le confirme le fait que la pièce no 294 est une pièce d’escorte de Ronsard que l’on ne trouve que dans cette édition du Théâtre. Il est un des rares poètes augmentés de l’édition de 1578.
Le Theatre :
Les Esbahis : no 41.
Cesar : no 137, + 174, 219, 251, + 396, 440 et 459.
La Tresoriere : no 166 et + 191.
« Pastorale » : no 382.
Gelodacrie, « A Monsieur de Poix » : no 200.
(−) Guillaume Guéroult (1507-1564)
Le protestant Guillaume Guéroult est cité deux fois dans le Parnasse (10 vers), sous la mention de « Poëte incertain ». Guéroult appartenait à une famille d’imprimeurs qui excelle dans l’écriture des fables comme Gilles Corrozet ; il est de surcroît un concurrent dans le domaine du recueil polygraphique, et peut-être même une source d’inspiration pour Corrozet, lorsqu’en 1550 il publie le Recueil d’aucunes sentences notables, 382extraictes des plus graves et illustres Poetes et orateurs Latins, recueillies par Ledict Pierre Lagnier et depuis traduite en Rythme françoyse, par G. Geroult. On sait que Corrozet, toujours en quête de modernité, n’est cependant pas tenté par une telle entreprise de traduction pour son Parnasse, mais une rivalité existe manifestement entre eux.
Le Premier livre des Emblemes :
iv : no 239.
xiv : no 505.
− Antoine Héroët (1492-1568)
Héroët (21e en 1571, puis 23e en 1578) est cité 7 fois dans le Parnasse (71 vers).
La Parfaicte Amye :
« Aultre invention extraicte de Platon » : no 11.
II : no 285.
III : no 51, 56, 87, 162 et 537.
+ | − Amadis Jamyn (v. 1540-1593)
Jamyn apparaît à la 11e place de la liste des poètes du Parnasse. Il est cité 18 fois (97 vers).
Œuvres poetiques :
Livre I
« De la liberalité » : no 295 et 435.
« Epistre envoyee par la Royne mere au Roy de Pologne son fils » : no 438 et 500.
« Hercule defenseur des Muses » : no 27 et 430.
« Le Passant et le Génie de Moncontour » : no 332.
« Non ta grandeur ny ta richesse encore… » : no 398.
« Ode au roy Charles IX » : no 124.
« Ou le Destin qui malheureux me suit… » : no 375.
« Pour le Roy et la Royne de Navarre » : no 25.
« Pour un portrait du Roy David, s’élisant l’un des trois fléaux de Dieu » : no 284.
383« Que prier Dieu est œuvre tres-necessaire et digne d’un vray Chrestien » : no 437.
Livre II
« Elegie » : no 21, 267
Livre IV
« Elegie » ; no 148, 250.
« Je desire chanter les louanges de celle… » : no 171.
Pièces attribuée à Jamyn (?) : no 363.
− Étienne Jodelle (1532-1573)
Il fut sans doute complexe pour Corrozet de trouver matière à citation pour le cinquième poète de sa liste, Jodelle n’ayant pas publié son œuvre de son vivant. Jodelle est ainsi très peu représenté : seulement 2 extraits de 6 vers chacun lui reviennent.
« A tresillustre Princesse Marguerite de France », dans LeSecond livre des Hymnes de Ronsard : no 65.
Le Recueil des Inscriptions, figures, devises, et mascaraques, « Chanson d’Orphee » : no 433.
− Bertand de La Borderie (1507 ou 1515 – mort dans les années 1550)
La Borderie (19e en 1571 puis 21e en 1578) est cité 6 fois (38 vers).
L ’ Amie de court : no 159, 160, 179, 340, 511 et 548.
Le Discours du voyage de Constantinople : no 147.
− Laurent de La Gravière (1525/1527 – apr. 1558)
La Gravière (28e en 1571 puis 30e en 1578) est cité 14 fois (92 vers). La Gravière, cité ici pour son travail de traducteur, est resté méconnu dans les annales des bibliographes. On sait que La Gravière a quitté le Forez dont il était originaire pour intégrer le collège de Navarre à Paris dans les années 1530, pour être ensuite au service de nombreux prélats jusqu’en 1557, et entrer enfin comme secrétaire au service du vicomte de Joyeuse, le lieutenant-général du roi en Languedoc sous l’autorité du 384connétable de Montmorency. Si l’on se fie aux liminaires de ses Eglogues il était vraisemblablement proche du réseau lyonnais : apprécié d’un certain Hugues Bouton, de « Barptelemy Baliste Narbonnois » (sic) et surtout de Barthélemy Aneau ainsi que du Châlonnais François Tartaret.
Les Eglogues de F. Baptiste Mantuan,
« A Pierre Beautems » : no 532.
« Contre les femmes » : no 164.
« Du latin de Petrarque » : no 17.
« Eglogue première » : no 12 et 391.
« Seconde Eglogue » : no 48 et 99.
« Tierce Eglogue » : no 24.
« Quatrieme Eglogue » : no 168 et 211.
« Sixieme Eglogue » : no 181, 184, 256 et 507.
− Jean de La Péruse (1529-1554)
La Péruse (15e en 1571, puis 17e en 1578) est cité 10 fois (52 vers).
La Medee, Tragedie. Et autres diverses Poësies :
« A Mademoiselle J. Bertelot » : no 260.
La Medee : no 26, 172, 176, 381 et 523.
« Ode à J. Boiceau » : no 190.
« Oraison pour avoir santé » : no 356.
« Sur la mort de F. Clermont » : no 149.
« Sur la mort du capitaine Faïoles » : no 443.
+ | − Jean de La Taille (1535-1611) &Jacques de La Taille (1542-1562)
L’édition de La Famine ou les Gabéonites en 1573 a permis à Morel de rééditer Saül le furieux ainsi qu’une multitude d’œuvres poétiques dont, entre autres, Le Courtisan retiré, Le Combat de Fortune et de Pauvreté et l’Hymne à Madame Sœur du Roy. Morel avait édité ces pièces pour en faciliter le commerce sous forme de recueils factices en les dotant de foliotations et de page de titre indépendantes. Ce vaste corpus consulté par Galliot a délivré un droit d’entrée immédiat à La Taille dans le Parnasse (233 vers). Galliot a de toute évidence parcouru l’édition de Morel, attentif à la présence des 385guillemets gnomiques pour augmenterson recueil de lieuxde dix-sept citations. Galliot commet néanmoins une erreur d’inadvertance dans la désignation de ses sources, concernant la pièce no 68. En effet, dans le sous-titre de La Famine ou les Gabéonites Morel a aussi introduit « plusieurs autres Œuvres poëtiques de Jehan de La Taille de Bondaroy gentilhomme du pays de Beauce, & de feu Jaques de la Taille son frere ». La pièce no 68 extraite de la tragédie Daire (écrite en 1561) est ainsi l’œuvre de Jaques, ce qui introduit subrepticement un nouveau poète au sein du Parnasse.
Daire : no 68.
La famine, ou les Gabéonites :
La famine, ou les Gabéonites : no 113 et 338.
« Le Combat de Fortune & de Pauvreté » : no 178 et 306.
« Le Courtisan retiré » : no 88, 91, 94, 100, 533, 534 et 547.
« La Mort de Paris Alexandre et d’Oenone » : no 457.
Saul le furieux
« Hymne à Madame Sœur du Roy » : no 54.
« La Remonstrance pour le Roy Charles IX » : no 128 et 476.
Saul le furieux : no 70.
+ | − Pierre Le Loyer (1550-1634)
Poète de l’édition de 1578, à la 32e place, Le Loyer est cité 4 fois (16 vers). Le magistrat, démonologue, grand lecteur d’Aristophane et poète Le Loyer est l’un de ces petits maîtres ronsardisants de province les plus reconnus. Son Erotopegnie, ou Passetemps d’amour. Ensemble une Comedie du Muet insensé de 1576 – prémisses de ses Œuvres et meslanges poetiques (Poupy, en 1579) – est immédiatement placé sous la tutelle de Ronsard aux vers « coullans de Permesse » (« A Monsieur de Ronsard, Gentilhomme Vandomois. Ode »). Dans le sonnet xxxviii de la première section de l’Erotopegnie, Le Loyer se targue d’entretenir une relation élective avec le Prince des poètes, pour lequel son admiration est sans borne. Voilà un poète encore assez jeune (né en 1550), arrivé à Paris en 1574 avec une réputation honorable, qui se plaça entièrement sous la coupe du Prince des Poètes en multipliant les appels à la bienveillance et à la protection.
L ’ Erotopegnie ou Passe-temps d ’ amour, ensemble une comédie du muet insensé : no 109, 467, 499 et 506.
386(−) Pierre Lesbourdeau, dit Clairefontaine (dates de naissance et de mort inconnues)
Désigné comme un « Poëte incertain », Lesbourdeau n’est cité qu’une fois (4 vers).
Jugement de Salomon : no 272.
− Antoine Macault (né à la fin du xv e siècle – 1550)
Macault (20e en 1571, puis 22e en 1578) n’est cité qu’une seule fois (12 vers). Ce poète originaire de Niort, proche de Marot, valet de chambre de François Ier, est passé à la postérité pour sa traduction des Apohtegmata (1531-1535). Elle a pu séduire Corrozet par son ambition de rassembler les dires des rois et d’autres illustres personnages en une somme sur le modèle érasmien. La première édition parue en 1531 est un recueil en six livres de 2 373 apophtegmes commentés ; en 1532, Macault ajoute deux livres pour aboutir à 3 128 apophtegmes ; l’édition définitive, en 1535, est une somme monumentale de huit livres contenant 3 166 apophtegmes. Corrozet a glané une de ses citations au fil de la lecture du Recueil de Vraye poesie françoise de Janot (1544), qu’il cite dans son Livre de plusieurs pieces en 1548.
Livre de plusieurs pieces : no 226.
− Marguerite de Navarre (1492-1549)
Marguerite de Navarre (16e en 1571, puis 18e en 1578) est citée 3 fois (16 vers).
La Fable de faulx cuyder : no 78, 287 et 402.
− Clément Marot (1496-1544)
Marot (à la 18e place en 1571, puis à la 20e en 1578) est cité 24 fois en 1571 et 23 fois en 1578 (151 vers), car une mauvaise attribution a été scrupuleusement corrigée par Galliot (la pièce no 343 est de Du Bellay).
L ’ Adolescence clementine :
« Chant Royal Chrestien » : pièce no 7.
387« Déploration de Florimond Robertet » : no 6, 33, 198 282, 324 et 404.
« Eglogue sur le trespas de ma dame Loyse de Savoye » : no 158.
« Epistre au Roy, par Marot estant Malade à Paris » : no 175.
La Suyte de l ’ Adolescence Clementine :
« Epistre de Marot aux Dames de Paris qui ne vouloient prendre les precedentes, excuses en payement » : no 446 et 447.
Les Œuvres (1538) :
« A ceulx qui, après l’Epigramme du beau Tetin, en feirent d’aultres » : no 399.
« Cantique a la Déesse Santé, pour le Roy malade » : no 477.
Trente Pseaulmes de David :
« Clem. Marot, Au Roy Treschrestien Françoys, premier du nom » : no 342 et 343.
Les Œuvres de Clement Marot de Cahors, valet de chambre du roi, augmentées d ’ ung grand nombre de ses compositions nouvelles, par cy devant non imprimées (1543) :
« Epistre au Roy, du temps de son exil à Ferrare » : no 276 et 298.
Œuvres (1544) :
« A Monseigneur le Cardinal de Tournon estant à Lyon » : no 13.
L ’ Enfer : no 283, 413, 414 et 415.
Livre de plusieurs pieces : no 225.
(−) Étienne Pasquier (1529-1615)
Désigné comme « Autheur incertain », Pasquier est cité deux fois (10 vers).
Elegie au jesuite qui list gratis : no 67.
Complaincte des escoliers,… Contre l ’ oppugnateur des lois : no 351.
− Pierre Origny (date de naissance inconnue – 1587)
Origny (30e en 1571, puis 34e en 1578) est « Escuyer, sieur de Saincte Marie soubs Bourg en Rhetelois au pays de Champagne ». Son Temple de Mars tout puissant est un miroir des Princes adressé à François II : un genre poético-politique particulièrement apprécié par Corrozet qui le cite 3 fois (16 vers). Appartenant à la petite noblesse, d’Origny a ainsi dû participer à la vie curiale française dans les années 1550. Son œuvre 388la plus célèbre est plus tardive : Le Hérault de la noblesse de France (1578), un traité de théorie nobiliaire qui n’est en rien poétique.
Le Temple de Mars Tout-Puissant : no 130, 321 et 478.
− Jean Passerat (1534-1602)
Passerat (14e en 1571 puis 16e en 1578) n’est cité qu’une fois (24vers).
L ’ Hymne de la Paix : no 69.
− Jacques Peletier du Mans (1517-1582)
Peletier du Mans (13e en 1571, puis 15e en 1578) est cité 3 fois (30 vers).
Œuvres poetiques :
« L’homme de repos » : no 131 et 536.
« L’ode seconde de l’Epode d’Horace des louanges de la vie Rusticque » : no 237.
− Jacques Pineton (1515-1601)
Pineton est un ministre protestant de Nîmes (25e en 1571 puis 27e en 1578). Corrozet a relevé la citation de Pineton (8 vers) dans un livre de son ami Jean Poldo d’Albenas (1512-1563) le Discours historical de l’antique et illustre cité de Nismes.
Discours historical de l ’ antique et illustre cité de Nismes, en la Gaule narbonoise, avec les portraitz des plus insignes bastimens dudit lieu, reduitz à leur vraye mesure & proportion, ensemble de l ’ antique & moderne ville, « Ode discourant sommairement les antiquitez de Nismes » : no 286.
− Renaud Provenceal (1537-1565 ?) 23e en 1571 puis 25 en 1578
Très influencé par Ronsard, Renaud n’appartient pas à l’avant-garde parisienne, même si son recueil des Chastes amours, que Belleau introduit très élogieusement, reste un petit chef d’œuvre. Son tropisme pour la Provence est assez marqué par le sujet même de ses textes : ses Chastes amours réactivent toute la mythologie pétrarquienne de la Laure 389provençale incarnée dans sa Lucrèce ; il est aussi sans doute l’auteur du Discours véritable des guerres et troubles avenus au pays de Provence (Lyon, 1564) signé « N.R.P. ».
Les Chastes Amours, Ensemble les Chansons d ’ amour, s. xxv : no 344.
− Pierre de Ronsard (1524-1585)
Poète le plus cité du Parnasse (175 extraits, 1416 vers), Ronsard est le premier de la liste.
Les Amours :
« Les Bacchanales » ou « Le Voyage d’Hercueil » : no 223.
« Elegie à Amadis Jamin » : no 18.
« Les Isles fortunées » : no 519.
Le Bocage : « A Olivier de Magni » : no 498.
Quatre premiers Livres des Odes de Pierre de Ronsard. Ensemble son Bocage :
I, viii : no 503. 509 et 527
I, ix : no 509 et 527.
I, XII : no 481.
II, I : no 95.
II, IV : no 39.
III, 22 : no 331.
IV, XIII : no 80 et 473.
« A Gaspar d’Auvergne » : no 31 et 35.
« A Gui Peccate Sieur de Sougé » : no 118 et 315.
« A lui mesme » : no 466 et 483.
« Au Roy » : no 558.
« Au Seigneur de Carnavalet » : No 518.
« Epitaphe de François de Bourbon, Conte d’Anguien » : no 515.
Le Tombeau de Marguerite de Valois : no 8 et 308.
Livret de folastries : no 301, 454 et 529.
Les Hymnes :
« Epistre à Charles de Pisseleu » : no 203.
« Hymne de Calaïs et de Zethes » : no 359 et 550.
« Hymne de la Justice » : no 270, 289, 361, 362 et 439.
« Hymne de la Mort » : no 3, 257, 268, 314 et 490.
390« Hymne de la Philosophie » : no 417 et 493.
« Hymne de l’Or » : no 43, 64, 85, 126, 390, 451 et 474.
« Hercule chrestien » : no 201.
« Hymne du Ciel » : no 50.
« Hymne du treschrestien roy de France Henry II. » : no 42, 112, 122, 252, 316, 461 et 522.
« Les Daimons » : no 129.
Les Meslanges :
« Les Armes » : no 229.
« Ode à Louys de Ronsard son neuveu » : no 279.
« Ode à Christophle de Choiseul » : no 524 et 556.
« Odelette à Corydon » : no 36.
« Traduction de quelques Epigrammes Grecz » : no 301, 387 454 et 529.
Nouvelle Continuation des Amours : no 14, 132 et 325.
Second livre des Hymnes :
« Elegie de Pierre de Ronsard à Chretophle de Choiseul » : no 419.
« Epistre de Pierre de Ronsard, à tresillustre prince Charles » : no 49, 245, 334, 371, 372, 431 et 551.
« Hymne de l’Eternité » : no 129.
Chant de liesse au roy : no 378.
Exhortation au camp du Roy : no 317.
Discours à treshault et trespuissant prince, monseigneur le duc de Savoye : no 119 et 540.
L ’ Hymne de tresillustre prince Charles Cardinal de Lorraine : no 123, 145, 199, 333, 392 et 400.
La Paix :
« La Bienvenue de Monseigneur le Connestable » : no 170 et 310.
La Paix : no 127 et 299.
Second livre des Meslanges :
« A Monsieur du Thier » : no 40, 243 et 354.
« Complainte contre fortune » : no 143, 173 et 264.
« Elegie » : no 4 et 253.
« Sonets », VIII : no 169 et 311.
« Sonets », XI : no 154.
« Sonets », XII : no 84.
Suite de l ’ Hymne au tres-illustre Prince Charles Cardinal de Lorraine : no 464.
Les Œuvres (1560) :
391« Elegie a Monseigneur le reverendissime Cardinal de Chatillon » : no 58, 90, 157, 233, 258, 330 et 502.
« Elegie à son livre » : no 98 (retirée de 1578), 167, 411 et 456.
« Le Voyage de Tours » : no 55.
« Ode » I, I : 373, 379 et 526.
« Ode », II, VII : no 207.
Le Theatre de Jaques Grevin : no 289.
Elegie de P. de Ronsard Vandomois sur les troubles d ’ Amboise : no 140, 180 et 367.
Discours des Miseres de ce Temps,« Discours à la Royne » : no 346, 425, 458 et 491.
Institution pour l ’ Adolescence du Roy treschrestien Charles neufviesme de ce nom : no 427.
Responce aux injures et calomnies, de je ne sçay quels Predicans, & Ministres de Geneve : no 57, 111, 216, 449 et 492.
La Promesse : no 89, 383, 405, 406 et 408.
Remonstrance au peuple de France : no 116, 153, 273, 347, 366 et 424.
Elegies, Mascarades et Bergerie :
« Ces vers furent recitez par le seigneur Mauvissier… » : no 479.
« Elegie à la Magesté du Roy mon maistre » : no 349.
« Elegie a Monsieur de Foyx » : no 212, 395, 397, 485 et 504.
« Elegie au Seigneur Cecille » : no 2 et 512.
La Bergerie : no 1, 34, 368 et 468.
« Les Sereines » : no 463.
« Ode à Monsieur de Verdun » : no 452 et 525.
« Pour le trophée d’Amour » : no 22.
« Sonet à Monseigneur le Prince de Condé » : no 214.
« Sonnet pour une mommerie » : no 73.
Le Proces : no 29, 62, 108, 296, 407 et 520.
Les Œuvres (1567) :
« A Tresillustre et reverendissime Cardinal de Chastilllon » : no 247 et 489.
− Mellin de Saint-Gelais (1491-1558)
Mellin de Saint-Gelais (17e en 1571, puis 19e en 1578) n’est cité qu’une fois (18 vers).
Le Rustique : no 234.
392(−) Hugues Salel (1504-1553)
Salel est cité une fois (6 vers), sous la mention d’« Autheur incertain ». Sa traduction de L’Iliade en 1542 est un événement éditorial qui n’a sans doute pas échappé à Corrozet.
Les dix premiers livres de l ’ Iliade d ’ Homere Prince des Poetes : no 277.
(−) Maurice Scève (1501-1562)
Scève est cité quatre fois (30 vers). Les formules employées par Gilles Corrozet pour sourcer les pièces (« Autheur incertain en la Saulsaie »), montrent qu’il a connaissance de l’auteur de ces vers ; néanmoins avant que la nomination auctoriale devienne à partir de 1551 de l’ordre de l’obligation légale sur les pages de titres, quelques rares poètes comme Scève anonyment leurs œuvres. En 1547, Saulsaye. Eglogue de la vie solitaire paraît à Lyon chez Jean de Tournes, anonymement, avec la devise finale « Souffrir non souffrir », la même année où Corrozet donne son Compte du Rossignol à Tournes. De plus, Corrozet échange avec Du Moulin au sujet de l’édition de ses Fables d’Esope et trouve dans l’atelier du Lyonnais La Fable du faux cuyder et Saulsaye en cours d’édition conjointe, qui viendront agrémenter son Discours du Voyage de Constantinople (1546) et le Livre de plusieurs pieces en 1548 (dans lequel la devise de Scève, identique à celle de Delie, n’est pas supprimée à la fin de l’églogue). Passer sous silence le nom de Scève est sans doute une marque de respect d’une persona du poète, qui ne souhaite pas participer nommément à la République des Lettres.
Saulsaye : no 238, 353, 403 et 455.
− Jacques Tahureau (1527-1555)
Tahureau (27e en 1571 puis 29e en 1578) est cité quatre fois. Les citations précises et amples de Tahureau en font l’un des favoris de Corrozet. L’abondance de ses 234 vers le place en troisième position, après Ronsard et Du Bellay, en terme de masse de vers cités. Ses vers participent aux effets de structure du Parnasse : la très longue pièce de 104 vers sous le lieu « Vanité du monde, et repos en Dieu » est un morceau de bravoure sur lequel le recueil s’achève, au profit du scénario topique d’ensemble. 393Lors de cette récapitulation, Corrozet semble quitter un moment les cadres de la topique (une pièce d’une telle envergure n’appartenant plus au domaine de la dialectique) pour verser, ultimement, dans un moment de contemplation de la condition humaine au cours d’une grave oraison.
Oraison :
« A P. Tahureau son frere, De l’inconstance des choses » : no 261.
« De la constance de l’esprit » : no 105, 240 et 242.
« De la vanité des hommes » : no 559.
« De parler peu et de celer son secret » : no 410.
− Pontus de Tyard (v. 1521-1607)
Pontus de Tyard, apparaît dans le groupe des jeunes poètes de « l’Elegie à Jean de la Peruse » de Ronsard en 1553, mais n’est cité que deux fois (10 vers). Il obtient pourtant le troisième rang, qui lui revient souvent dans les discours des historiens de la littérature d’Ancien régime.
Erreurs amoureuses :
« De Chaste amour. / Chant non mesuré » : no 23.
Solitaire premier :
« Sur la mort de la petite chienne de Jane, nommée Flore. En faveur de G. des Autelz. » : no 421.
− Jean Vezou (dates de naissance et de mort inconnues)
Vezou (à la 31e place en 1571 puis à la 35e place en 1578) n’est cité qu’une fois (10 vers). Il semblerait qu’il fut un poète parisien (peut-être d’origine champenoise) dont l’allégeance à la famille royale et à la religion catholique est fervente. Corrozet cite des vers parus dans les Œuvres de G. de Selve en 1559 (Paris, Du Pré), la même année où Vezou rédige son apologie d’Henri de Valois dans la Deploration et oraison funebre sur le trespas de feu Heny de Valois chez Gerlier. Corrozet a pu éventuellement rencontrer la poésie de Vezou par curiosité pour Plutarque, car Selve en est l’un des plus grands traducteurs, or en 1547 Corrozet a édité les Vyes de huict excellens et renommez personnaiges Grecs et Romains traduit de Plutarque par Selve.
394Œuvre de feu reverend pere en Dieu, George de Selves, « A la louange de feu Monsieur Georges de Selve » : no 255.
− Hubert Philippe de Villiers (av. 1555 – apr. 1585)
Villiers (22e en 1571 puis 24e en 1578) est cité deux fois (16 vers) ; il a toujours été au service de grands aristocrates et a sans doute été connu de Corrozet par sa production de poésie hagiographique (avec Le trophee d’Anthoine de Croy, Prince de Portian, chez R. Estienne, 1567) ou historique (Bref discours du siege de Metz traduit d’italien, 1553) mais aussi pour avoir participé indirectement à la Querelle des Amies avec sa très ludique traduction des Cinquante jeus divers et d’honnête entretien industrieusement inventés Messer Innocent Ringhier, gentilhomme Boloignoys (Lyon, Pesnot, 1555). Villiers, qui est invité à rédiger en 1586 une épitaphe dans le Discours de la vie de Pierre de Ronsard, devait ainsi jouir d’une réputation d’érudit parisien, notamment pour ses traductions de l’italien.
Le Limas : no 544 et 549.
- Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
- ISBN : 978-2-406-15869-1
- EAN : 9782406158691
- ISSN : 2105-2360
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-15869-1.p.0371
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 31/01/2024
- Langue : Français