Éros préfacier Pauline Réage, Jean de Berg et Belen ou le « joli jeu de la plume et du masque »

En l’espace d’une douzaine d’années, le champ littéraire français est le théâtre de la publication de trois ouvrages empreints d’un érotisme sulfureux. De l’Histoire d’O (1954) de Pauline Réage au Réservoir des sens (1966) de Bellen en passant par L’Image (1956) de Jean de Berg, ces livres ont en commun d’avoir été préfacés par un membre de l’autre sexe. Ces préfaciers assument une fonction de médiateurs correspondant à un statut de premier lecteur et se présentent comme subodorant l’identité de l’auteur véritable.