Ce projet d’étude remonte à mes mémoires de Maîtrise (L’Influence de la peste sur la littérature française de la Renaissance) et de Dea (La Peste et les maladies pesteuses dans les récits de voyage : de la découverte du Nouveau Monde à l’Itinéraire de Chateaubriand), soutenus en Sorbonne en 2003 et 2004. Il a par la suite fait l’objet de ma thèse de Doctorat, commencée à l’Université Paris-Sorbonne, poursuivie à l’Université Harvard (L’Imaginaire de la peste dans la littérature française de la Renaissance) et soutenue d’abord à Cambridge (ma) en 2012, puis à Paris en 2014 avec de nombreux remaniements et augmentations.
La quantité de livres publiés sur la littérature de la peste, en français comme en langue étrangère, depuis le commencement de cette étude est à la fois déprimante et encourageante : déprimante car je croyais que moi seul étais sur le point de donner à ce sujet l’ampleur qu’il méritait, au moins en français, et que je perdais nécessairement ma thèse à chaque nouvelle publication ; encourageante (surtout) car ce sujet est bien trop vaste pour qu’un seul puisse prétendre, seul, minutieusement le traiter. Et j’ai tellement de questions et de propositions laissées ouvertes dans ce travail – il y a tant à dire sur la peste – que j’invite très humblement d’autres, sans doute plus aptes que moi, à s’atteler à l’étude de cette maladie dans la littérature, de cette maladie si littéraire.
Ce livre sur la peste remonte donc dans le temps, comme la peste elle-même. C’est mon fils aîné. Je l’ai regardé grandir, j’ai veillé sur lui tant de nuits. J’espère qu’il se reproduira de même.
Je tiens à remercier mes amis et maîtres, mes premiers lecteurs, F. Lestringant, T. Conley, V. Ferrer, M.-M. Fragonard, M. Gaylord, J. Gœury, V. Greene, M. Huchon, R. Keatley, D. Losse, O. Millet, B. Petey-Girard et J. Wildberger ; mes beaux-parents Mylène et Marcel Delaunay ; ma femme, ma première lectrice, Mélanie Delaunay Hobart. Warmest thanks to my family, Margaret, Stuart and Clinton Hobart.