Un matin, tout enfant encore, je me tenais sur le seuil de la maison et je regardais à gauche, vers le bûcher, lorsque soudain me vint du ciel, comme un éclair, cette idée : je suis un moi (Ich bin ein Ich), qui dès lors ne me quitta plus ; mon moi s’était vu lui-même pour la première fois, et pour toujours.
Jean Paul (Richter, 1763-1825), Autobiographie (inachevée).