Les discours des artistes et critiques modernes abondent en références à la naïveté et à l’enfance perceptive. Souvent reprise sans examen ou simplement rejetée, la notion d’« œil innocent » est rarement étudiée dans son contexte d’énonciation. Or chez Jules Laforgue, cette notion interroge la relation entre perception naïve et conventions artistiques et, loin d’être une donnée originaire, elle suppose un raffinement perceptif, un art de l’oubli qui se travaille à même le regard.
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