![La Matière épique dans l’Europe romane au Moyen Âge. Persistances et trajectoires - Préface](https://classiques-garnier.com/images/Vignette/AnaMS01b.png)
Préface
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : La Matière épique dans l’Europe romane au Moyen Âge. Persistances et trajectoires
- Auteurs : Constantinidis (Anna), Mascitelli (Cesare)
- Pages : 7 à 13
- Collection : Rencontres, n° 493
- Série : Civilisation médiévale, n° 41
Article de collectif : 1/16 Suivant
Préface
En 1887, clôturant son compte rendu global des Publications de la Société des anciens textes français parues entre 1872 et 1886, Gaston Paris affirmait que « c’est, en effet, par l’épopée que la poésie française du Moyen Âge mérite le plus d’intéresser les historiens et les critiques, et qu’elle se recommande le plus légitimement à l’attention de la postérité1 ». Au vu des nombreux savants du passé ayant consacré une place de choix à l’étude de la chanson de geste, il est évident que son exhortation n’est pas restée lettre morte2. Certes, la riche progression des études médiévales – un processus ininterrompu s’étant épanoui tout au long du xxe siècle – a fait en sorte que, de nos jours, la hiérarchisation prônée par Paris a perdu son caractère normatif, ne fût-ce que par la naissance d’orientations, au sein de la recherche philologique, à la vocation de plus en plus interdisciplinaire. Que l’on songe à l’envergure des récentes études visant à valoriser la présence culturelle de la littérature et de la langue françaises hors de France (les désormais célèbres « francophonies médiévales »), où le dialogue entre plusieurs genres et disciplines est 8monnaie courante3. Cependant, même à l’intérieur de ces nouveaux développements, la chanson de geste n’a nullement perdu de son intérêt, au contraire : celui-ci s’en voit presque accru, notamment si l’on considère le rôle central de l’épopée française en matière de contacts et interrelations entre différents genres littéraires.
Dégageant une idéalité héroïque et revendiquant fièrement l’adhésion de ses protagonistes à un ensemble cohérent de valeurs spirituelles, sociales et militaires, la chanson de geste en langue d’oïl a en effet rapidement su percer les barrières linguistiques et géographiques. Dès les premières décennies du xiie siècle, soit bien avant que le genre épique eût atteint son apogée, elle était déjà devenue à la fois un paradigme de référence et un patrimoine collectif – tant matériel qu’immatériel – largement répandu à l’intérieur de l’espace roman. Si Ernst Robert Curtius envisageait une Europe « latine » enracinée dans un syncrétisme chrétien-classique capable d’informer tout le système de la connaissance littéraire4, on n’aurait alors peut-être pas moins raison de songer à une Europe « romane » à dominante culturelle épique. En font état les nombreuses et précoces traces iconographiques, épigraphiques et onomastiques témoignant de la vivacité des légendes épiques en dehors, voire même avant leur mise par écrit dans les parchemins5. Mais c’est à partir de la fin du xiie siècle que l’épopée française dépasse de manière définitive ses propres enceintes, pour faire irruption, cette fois, dans d’autres genres littéraires. Au fil du siècle suivant, elle a désormais pénétré dans de nombreux domaines de la 9littérature, indépendamment de la langue des textes : l’historiographie et les œuvres didactiques latines et vernaculaires, la lyrique occitane, les romans en vers et en prose pullulent ainsi de références épiques. Entre-temps, la chanson de geste elle-même se renouvelle. Le genre épique abandonne au fur et à mesure le décasyllabe pour adopter l’alexandrin ; il se fait à son tour thématiquement poreux, s’ouvrant aux suggestions provenant de la matière romanesque ; il dégage ses nouvelles ramifications et donne origine aux « gestes », participant ainsi à des stratégies de cyclisation6. À travers l’instauration d’une dialectique intra- et transgénérique7, qui s’ouvre fructueusement à de multiples contaminations internes et externes répondant avant tout à une nécessité esthétique et réceptionnelle, la littérature épique s’assurera encore une longue survie jusqu’à la fin du xive siècle8.
En 1963 déjà, Robert Guiette valorisait la persistance du genre en diachronie en soulignant la capacité de la chanson de geste à résister à l’épreuve du changement historique : de « poème de convictions » empreint d’idéalité chrétienne, la chanson de geste se convertit, au fil du temps, en « matière narrative » dépourvue de toute implication morale ou religieuse, assumant en revanche une nouvelle valeur esthétique, évocatrice d’un passé exotique et lointain au sein de nouveaux milieux de réception9. À l’origine de cette fascination pérenne qu’elle a exercée sur plusieurs générations de lecteurs, nous aimerions rappeler ici sa « fonction sociale », telle que l’avait théorisée Hans Robert Jauss dans ses 10réflexions innovantes sur les genres littéraires au Moyen Âge10. Au vu de sa prétention de vérité historique, de l’éthique imprégnée d’héroïsme de ses personnages et – ajouterions-nous – de son rôle de source historique primaire capable de solliciter un miroitement identitaire même chez un public d’illettrés, la chanson de geste devient donc un paradigme de référence fournissant, d’après Jauss, un système d’interprétation épico-mythique du monde.
Cette brève esquisse, évidemment loin d’épuiser le discours sur les apports variés de l’épopée française à l’imaginaire fictionnel des auteurs et du public au Moyen Âge, nous permet néanmoins d’approcher le principe ayant inspiré l’organisation de la journée d’études qui s’est tenue le 13 mai 2019 à l’Université de Namur, dont les contributions ont été recueillies dans ce volume (qui en conserve d’ailleurs le même intitulé) : la capacité de la chanson de geste à irriguer, voire à fertiliser les autres genres médiévaux. La « matière épique » pourrait en effet être assimilée à une substance extraordinairement malléable, se prêtant aisément à une dynamique de réemploi identifiable à de nombreux niveaux de la culture littéraire, tant française que romane, tout au long du Moyen Âge. Elle fournirait ainsi à la littérature médiévale une sorte de « base de données » ou, mieux, une série de « patrons exportables », selon l’heureuse expression de Patrick Moran qui, dans une récente publication11, défend et réaffirme la vitalité de la généricité médiévale, parfois mise en cause au profit de l’idée d’hétérogénéité ou d’hybridité. Mais ce n’est pas tout. Dans les cas les plus extrêmes, la matière épique, coulée dans le moule de la chanson de geste, va jusqu’à poser les fondements de l’édification de nouveaux « écosystèmes » littéraires indépendants, qui se construisent au fur et à mesure en dehors de l’espace oïlique. C’est le cas, par exemple, des romances ibériques à sujet carolingien (souvent médiatisés par des cantares de gesta irrémédiablement perdus, à leur tour redevables de l’enseignement français)12 ou encore de la saison épique franco-italienne, qui donnera lieu, entre le xiiie et le xve siècle, à l’une 11des manifestations les plus éclatantes d’affranchissement de l’épopée originaire. Il est d’ailleurs impératif de mentionner, dans le contexte de l’assimilation progressive de la tradition épique en Italie, la casuistique relevant de l’acclimatation de la Chanson de Roland en Italie. Dans la monographie qu’il a consacrée à ce sujet, Giovanni Palumbo, par une méthodologie structurée par étapes logiques et successives, a ainsi fait affleurer d’abord les « traces » puis les « taches », le « tissu » et enfin les « strates » de la tradition rolandienne dans la Péninsule, en faisant resurgir tant ses dénouements « souterrains » que l’évolution, au fil des siècles, de la conscience littéraire des auteurs par rapport à la légende de Roncevaux13.
Il serait impossible de dresser ici un tableau complet des apports scientifiques ayant visé à illustrer l’intégration des traits constitutifs de la chanson de geste dans d’autres genres et espaces littéraires : au vu de l’ampleur du sujet et, le plus souvent, de l’extrême dispersion des contributions, la tâche apparaît ardue et ingrate et risquerait de nous rendre coupables d’inévitables oublis. Rappelons simplement ici que l’essor d’ouvrages collectifs axés principalement sur les trajectoires de la chanson de geste en dehors de l’espace épique proprement dit semble un phénomène assez récent14 : ces vingt dernières années, plus d’une publication est parue dont le repère d’éléments structurels et fictionnels épiques dans d’autres genres médiévaux ou dans d’autres espaces que le berceau de la chanson de geste, constitue le fil rouge15.
12Nous souhaitons avec ce volume nous inscrire dans le sillage de telles recherches, avec l’objectif précis de mettre en valeur la complexité du prisme réceptionnel de la matière épique (entendue au sens large) dans l’Europe romane médiévale, sans pour autant renoncer à des incursions significatives au-delà du xve siècle. Pour tracer cet itinéraire, nous avons sollicité des spécialistes de différents genres littéraires et espaces linguistiques, qui ont envisagé l’influence et la persistance de formes, motifs, personnages, thématiques, voire chronologies distinguant traditionnellement la matière épique, dans des œuvres historiographiques et romanesques, au sein de la littérature chevaleresque ou lyrique, dans les espaces français, ibérique, italien ou encore occitan. Grâce à l’effort conjoint de nos contributeurs, nous croyons que l’ensemble des recherches présentées ici pourra apporter une pierre de plus à l’édifice de cette réflexion au long cours, dans les limites géographiques, génériques et temporelles que nous nous sommes fixées. Le fait d’avoir pu contribuer à le bâtir justement en Belgique, où l’épopée romane est l’un des points de force de la recherche philologique et littéraire depuis plus d’un siècle16, et en particulier à Namur, une ville encore fortement empreinte de l’univers fictif de l’épopée française médiévale17, nous paraît particulièrement suggestif. Le projet de cette journée d’études et de ces actes y ont vu le jour en complément à une vaste activité de recherche, menée par Giovanni Palumbo, autour de l’étude et de l’édition de la Chanson d’Aspremont, réunissant une quinzaine de chercheurs belges et italiens, dont font partie les éditeurs de ce volume18.
Les contributions sont réparties selon une logique en même temps géographique et linguistique : la première section, comprenant les articles de Mattia Cavagna, Pierre Courroux, Marco Veneziale et Jean-Charles 13Herbin, est entièrement consacrée au rayonnement de la matière épique dans le domaine d’oïl, partant de la chanson d’Ami et Amile jusqu’à la Geste des Loherains, en passant par les chroniques en vers et la matière arthurienne ; la seconde, réunissant les interventions de Paolo Di Luca, Jéromine François, Anna Constantinidis et Cesare Mascitelli, Antonella Negri et Maria Luisa Meneghetti, nous emmène quant à elle en dehors de l’espace oïlique, dans les domaines méridionaux de la Romania, à travers un itinéraire qui touche à Bertran de Born et Raimbaut de Vaqueiras, au Libro de buen amor de Juan Ruiz, à la Chanson d’Aspremont, aux Cantari di Rinaldo di Montalbano et au Roland furieux. Les conclusions de Nicola Morato, qui avait généreusement accepté de prendre en charge cet aspect de la journée d’études et qui les publie ici, font converger et prolongent les différentes trajectoires tracées au sein de ce livre, ouvrant de nouvelles perspectives de recherche et plusieurs réflexions autour des concepts de « matière épique » et de « culture textuelle ».
Cet ouvrage est issu d’une journée d’études cofinancée par le FNRS, l’institut de recherche NaLTT, le centre de recherche PraME et le département de langues et lettres françaises et romanes de l’université de Namur. Il n’aurait pu voir le jour sans le soutien de Nadine Henrard, Nicola Morato et Giovanni Palumbo, que nous tenons à remercier chaleureusement.
Anna Constantinidis
et Cesare Mascitelli
Université de Namur
1 Gaston Paris, « Publications de la Société des anciens textes français (1872-1886). Les chansons de geste. – Aiol, chanson de geste publiée par Jacques Normand et Gaston Raynaud, 1877. – Élie de Saint-Gilles, chanson de geste publiée par Gaston Raynaud, 1879. – Daurel et Beton, chanson de geste provençale publiée par Paul Meyer, 1880. – Raoul de Cambrai, chanson de geste publiée par Paul Meyer et Auguste Longnon, 1882. – La mort Aimeri de Narbonne, chanson de geste publiée par A. Couraye du Parc, 1885. – Aimeri de Narbonne, chanson de geste publiée par L. Demaison, 1886. Quatrième et dernier article », Journal des Savants (1887), p. 615-629, p. 629. Pour la contextualisation de cette remarque, nous renvoyons à Ursula Bähler, Gaston Paris et la philologie romane. Avec une réimpression de la « Bibliographie des travaux de Gaston Paris » publiée par Joseph Bédier et Mario Roques (1904), Genève, Droz, 2004, p. 459 sqq.
2 Parmi ceux-ci, nous aimerions rappeler Joseph Bédier, qui clôtura, non sans une pointe d’orgueil et d’ironie, ses Légendes épiques par ces mots : « Les chansons de geste sont nées au xie siècle […] ; c’est pourquoi, ayant donné sept ans de ma vie, et plus, pour l’établir, je dirai à mon tour la fière parole : Je ne regrette rien » (Joseph Bédier, Les légendes épiques. Recherches sur la formation des chansons de geste, 4 vol., Paris, Champion, 1908-1913, vol. IV, p. 477).
3 Medieval Francophone Literary Culture Outside France. Studies in the Moving Word, éd. Nicola Morato et Dirk Schoenaers, Turnhout, Brepols, 2018 ; Francofonie medievali. Lingue e letterature gallo-romanze fuori di Francia (sec. xii-xv), éd. Anna Maria Babbi et Chiara Concina, Verona, Fiorini, 2018 ; Jane Gilbert, Simon Gaunt et William Burgwinkle, Medieval French Literary Culture Abroad, Oxford, Oxford University Press, 2020 ; En français hors de France. Textes, livres, collections du Moyen Âge, éd. Fabio Zinelli et Sylvie Lefèvre, Strasbourg, ÉLiPhi [sous presse]. Dans cette même vague, nous rappelons aussi l’important projet Medieval Francophone Literary Culture Outside France, dirigé par Simon Gaunt : voir <www.medievalfrancophone.ac.uk> (consulté le 29 juillet 2020).
4 Ernst Robert Curtius, Europäische Literatur und lateinisches Mittelalter, Bern/München, A. Francke, 1948.
5 En particulier la Chanson de Roland, comme l’illustrent les vastes recherches de Rita Lejeune et Jacques Stiennon, La légende de Roland dans l’art du Moyen Âge, 2 vol., Bruxelles, Arcade, 1966 ; pour une mise au point plus récente, cf. Giovanni Palumbo, La « Chanson de Roland » in Italia nel Medioevo, Roma, Salerno, 2013, p. 29 sqq. et Maria Luisa Meneghetti, Storie al muro. Temi e personaggi della letteratura profana nell’arte medievale, Torino, Einaudi, 2015, p. 48-109.
6 Cyclification. The Development of Narrative Cycles in the Chansons De Geste and the Arthurian Romances, éd. Bart Besamusca, Willem P. Gerritsen, Corry Hogetoorn et Orlanda S. H. Lie, Amsterdam / Oxford / New York / Tokyo, North-Holland, 1994. Cf. également Paolo Rinoldi, « Phénomènes de cyclisation : grandes et petites gestes », « Par deviers Rome m’en revenrai errant ». XXe Congrès International de la Société Rencesvals pour l’étude des épopées romanes, éd. Maria Careri, Caterina Menichetti et Maria Teresa Rachetta, Roma, Viella, 2017, p. 179-205.
7 Nous nous référons évidemment aux concepts, devenus désormais habituels dans tous les domaines de la littérature médiévale, d’« intertextualité », « interdiscursivité » et « transfictionnalité » : cf. Gérard Genette, Palimpsestes. La Littérature au second degré, Paris, Seuil, 1982 ; Cesare Segre, « Intertestualità e interdiscorsività nel romanzo e nella poesia », Teatro e romanzo. Due tipi di comunicazione letteraria, Torino, Einaudi, 1984, p. 103-118 ; Richard Saint-Gelais, Fictions transfuges. La transfictionnalité et ses enjeux, Paris, Seuil, 2011.
8 Nous renvoyons à la synthèse exhaustive de François Suard, Guide de la chanson de geste et de sa postérité littéraire (xie-xve siècle), Paris, Champion, 2011.
9 Robert Guiette, « Chanson de geste, chronique et mise en prose », Cahiers de Civilisation Médiévale, 6 (1963), p. 423-440 [puis id., Forme et senefiance, Genève, Droz, 1978, p. 53-80].
10 Hans Robert Jauss, Alterität und Modernität der mittelalterlichen Literatur, München, W. Fink, 1977, p. 327-358 (chap. « Theorie der Gattungen und Literatur des Mittelalters »).
11 Patrick Moran, « La guerre comme marqueur générique dans la littérature narrative des xiie-xiiie siècles », Le Moyen Âge, 125/1 (2019), p. 21-35.
12 Nous renvoyons aux recherches incontournables de Ramón Menéndez Pidal, « Romancero hispánico » (hispano-portugués, americano y sefardí). Teoría e investigación, 2 vol., Madrid, Espasa-Calpe, 1953.
13 Cf. Palumbo, La « Chanson de Roland » […], ouvr. cité, p. 15-17.
14 Fait partiellement exception le recueil Essor et fortune de la chanson de geste dans l’Europe et l’Orient latin. Actes du IXe Congrès international de la Société Rencesvals pour l’étude des épopées romanes, Padoue-Venise, 20 août-4 septembre 1982, 2 vol., Modena, Mucchi, 1984.
15 Signalons parmi ceux-ci les ouvrages collectifs L’épique médiéval et le mélange des genres, éd. Caroline Cazanave, Besançon, PUFC, 2005 ; La tradizione epica e cavalleresca in Italia (xii-xvi sec.), éd. Claudio Gigante et Giovanni Palumbo, Bruxelles, Peter Lang, 2010 ; Le Souffle épique. L’esprit de la chanson de geste. Études en l’honneur de Bernard Guidot, éd. Sylvie Bazin-Tacchella, Damien de Carné et Muriel Ott, Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2011 ; Das Potenzial des Epos. Die altfranzösische Chanson de geste im europäischen Kontext, éd. Susanne Friede et Dorothea Kullman, Heidelberg, Winter, 2012 ; Chanter de geste. L’art épique et son rayonnement. Hommage à Jean-Claude Vallecalle, éd. Marylène Possamaï-Perez et Jean-René Valette, Paris, Champion, 2013 ; Mémoire épique et Génie du lieu, éd. Caroline Cazanave, Villeneuve d’Ascq, Centre d’études médiévales et dialectales de Lille 3, 2017. Par ailleurs, il est intéressant de remarquer que les rapports entre la matière épique et l’historiographie ont fait l’objet d’une attention particulière de la part des chercheurs, parmi lesquels nous n’évoquerons ici que Dominique Boutet, auteur d’un volume à l’intitulé emblématique (L’Épique au Moyen Âge. D’une poétique de l’Histoire à l’historiographie, Paris, Champion, 2019).
16 Nous nous limitons à renvoyer à Jacques Horrent, « Bilan des études épiques en Belgique », Cinquante ans d’études épiques. Actes du Colloque anniversaire de la Société Rencesvals (Liège, 19-20 août 2005), éd. Nadine Henrard, Genève, Droz, 2008, p. 43-69, et, pour les quinze dernières années, au Bulletin Bibliographique de la Société Rencesvals.
17 Il suffira de penser au rocher de Dinant, où selon le folklore local, le cheval Bayard aurait pris son élan pour se jeter de l’autre côté du fleuve et sauver les quatre fils Aymon, dont la statue trône d’ailleurs sur le rond-point des Ardennes à Namur, à quelques pas de l’Université.
18 Voir <www.chansondaspremont.eu> (consulté le 24 juillet 2020).
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-406-11100-9
- EAN : 9782406111009
- ISSN : 2261-1851
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-11100-9.p.0007
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 12/04/2021
- Langue : Français
- Mots-clés : Chanson de geste, matière épique, Europe romane, Moyen Âge, théorie des genres, persistances épiques, culture textuelle