Cette étude s’intéresse à la place du langage des émotions dans les écrits sur l’art de la Renaissance. Elle s’appuie sur le De pictura d’Alberti (1435), sur la première édition des Vite de Vasari (1548) et sur les Images ou Tableaux de platte painture traduites de Philostrate par Vigenère (1578). Elle montre comment l’introduction d’un lexique des affects dans la théorie artistique contribue à ériger les arts visuels, et plus particulièrement la peinture, comme modèle de la représentation littéraire.