Entre théorie des humeurs et théologie chrétienne de l’Incarnation, l’emploi des mots « émotion » et « émouvoir » chez plusieurs prédicateurs catholiques du xviie siècle témoigne d’un moment-charnière où l’« émotion », se défaisant progressivement du sème de /mouvement/, commence à se distinguer plus nettement du terme plus fréquent et plus péjoratif de « passion », pour acquérir en contexte chrétien une ambivalence axiologique nouvelle, entre finitude et impulsion d’origine divine.