Résumés
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : La Générosité à l’œuvre. Hommage à Jean-Marie Beyssade
- Pages : 187 à 188
- Collection : Rencontres, n° 386
- Série : Études de philosophie, n° 8
Résumés
Marcos Gleizer, « Spinoza et la théorie cartésienne de la libre création des vérités éternelles »
L’article examine comment la thèse cartésienne de la libre création des vérités éternelles a été reçue et travaillée par Spinoza, aussi bien comme interprète de Descartes que comme philosophe. L’examen du travail critique et reconstructif par lequel Spinoza intègre dans son système ce qu’il juge être le noyau vrai de cette thèse illustre la complexité du rapport de proximité et distance qui lie ces deux philosophes, complexité sur laquelle Jean-Marie Beyssade a toujours attiré l’attention.
Yannis Prelorentzos, « Le rôle et les usages de Spinoza dans la philosophie de Bergson »
Bien que Spinoza ne compte pas parmi ses interlocuteurs principaux, qu’il récuse son influence et critique sévèrement sa méthode systématique et certaines de ses théories capitales (concernant Dieu, la nature, la durée, le parallélisme psycho-physique etc.), Bergson en fait un éloge appuyé. Y décelant « des poussées d’intuition qui font craquer le système », Bergson ressent chez lui « l’atmosphère où réellement le philosophe respire » et, en ce sens, ne craint pas d’affirmer que « tout philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza ».
Ulysses Pinheiro, « La mort de Spinoza selon Lucas et ses enjeux philosophiques. La gloire en tant que définition génétique du salut »
À partir de certains passages contenus dans la biographie de Spinoza écrite par Jean-Maximilien Lucas, cet article examine en quel sens l’affect de la gloire est l’opérateur conceptuel qui expose la genèse de l’amour intellectuel de Dieu dans la cinquième partie de l’Éthique, c’est-à-dire, en quel sens il est l’élément central de la « définition génétique » de ce type d’amour.
188Lia Levy, « Affectio et affectus. Commentaires sur l’unité architectonique de l’Éthique »
Cet article vise à placer les rapports entre affectio et affectus au centre de l’unité architectonique de l’Éthique. La définition d’affectus permet de connaître la vraie nature de l’affection, montrant que ce concept ne peut pas signifier un état mais doit désigner une disposition, ou une variation de la puissance. Ainsi le couple affectio/affectus articule toutes les parties de l’Éthique, en régissant non seulement la construction du problème éthique, mais aussi sa solution chez Spinoza.
Chantal Jaquet, « La reconnaissance ou gratitude chez Spinoza »
Paradoxalement, dans le Court Traité, la gratitude ne se rencontre pas chez un homme parfait. Il s’agit d’en comprendre les raisons, d’analyser l’évolution de la pensée de Spinoza à ce sujet dans l’Éthique afin de déterminer s’il peut y avoir un bon usage des bienfaits et de la reconnaissance et si l’homme libre doit toujours s’efforcer de les éviter autant qu’il peut en allant jusqu’à revendiquer une forme d’ingratitude vis-à-vis de la foule ignorante.
Charles Ramond, « Préférence et justification. Propositions spinozistes pour une séparation du théologique et du politique »
Un immanentisme spinoziste refuse de soumettre la politique à la morale. Si le « péché » ne peut se concevoir « que dans l’État », la politique doit être tout autre chose que le respect de « valeurs » supérieures. La démocratie n’est « absolue » que lorsque les « préférences » ont le pas sur les « justifications », qu’elles soient morales ou argumentatives. Nos républiques vertueuses ont encore un effort à faire pour atteindre à la loi démocratique des comptes immanents.
- Thème CLIL : 3916 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Philosophie -- Histoire de la philosophie
- ISBN : 978-2-406-08221-7
- EAN : 9782406082217
- ISSN : 2261-1851
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08221-7.p.0187
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 24/07/2019
- Langue : Français