Normes éditoriales
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : L'Œil de Stockholm. La correspondance du consul François Philippe Fölsch à Marseille (1780-1807)
- Pages : 73 à 78
- Collection : Les Méditerranées, n° 14
Normes éditoriales
Description matérielle du corpus
Le corpus se compose d’une part des originaux des lettres envoyées par le consul François Philippe Fölsch – conservés par la Chancellerie dans la série Diplomatica Gallica du Riksarkivet à Stockholm, ou, entre 1786 et 1788, également dans les archives privées du chancelier Oxenstierna – et d’autre part, pour celles dont l’original a été perdu, des minutes des registres de lettres, conservés par le Riksarkivet à Arninge. La plupart des lettres, adressées aux chanceliers, sont rédigées en français, mais Fölsch s’adresse souvent en suédois aux collèges de la Chancellerie et du Commerce. Dans ce cas, nous avons fourni une traduction moderne du texte.
Les originaux sont presque toujours rédigés sur des feuilles pliées en deux, chaque page ayant un format d’environ 24 x 20 cm (Fig. 12).
74Fig. 12 – Lettre de François Philippe Fölsch, avec annotations
en suédois sur l’original apportées à l’arrivée. Riksarkivet,
Diplomatica Gallica 511, 20 avril 1781.
Occasionnellement, Fölsch écrit sur un papier de format plus grand (34 x 30 cm), mais d’autres formats existent également. En 1797, puis entre août 1800 et juillet 1801, Fölsch utilise un papier à en-tête aux armes du consulat1, dont il a un jeu en suédois et un jeu en français, qu’il emploie en fonction de la langue de rédaction de sa lettre (Fig. 7513). La gravure des armes est entourée des mots « Consulat [ou consulat général] de Suède à Marseille » en français et de « Consulat général du roi de Suède à Marseille » en suédois. Le papier à en-tête n’est plus utilisé entre l’été 1801 et le printemps 1805, et dès mai 1805, bien après que le titre de consul a été remplacé en France par celui de « agent de commerce » sous le Consulat, les armes sont désormais entourées du texte : « Agence générale de commerce de Suède à Marseille », quelle que soit la langue utilisée.
Les registres de copies de lettres, reliés, ont un format de 33 x 23,5 cm. Si le papier des registres est épais, jusqu’en 1791 Fölsch préfère coller sur le registre un papier très fin, sur lequel il a rédigé sa minute, ce qui complique souvent la lecture car le papier a absorbé l’encre. De nombreuses pages, en outre, sont très abimées en raison de la moisissure. Les lacunes et les doutes de lecture ont dans ce cas été signalés entre crochets.
Fig. 13 – Papier à en-tête aux armes du consulat, version en suédois.
Riksarkivet, Diplomatica Gallica 512, 31 octobre 1800.
La longueur des lettres est variable, mais la plupart ne dépassent pas une feuille double. L’écriture de Fölsch est régulière, habituellement lisible, et les abréviations, fréquentes, sont facilement compréhensibles. L’écriture des minutes est en revanche plus nerveuse, et parfois difficile à lire, surtout quand la qualité de conservation est médiocre ou mauvaise.
Le texte est structuré, présenté avec des alinéas qui respectent globalement une évolution thématique. Parfois, surtout quand il est prolixe et qu’il pense peut-être manquer d’espace, Fölsch enchaîne sur un autre thème dans le même paragraphe, voire dans la même phrase.
Les enveloppes n’ont pas été conservées et seulement dans de rares cas, la lettre a été pliée et cachetée pour que l’adresse puisse être notée au verso.
Toutes les incluses ont été soit transcrites, soit reproduites. Nous avons également fait le choix de publier quelques rares extraits ou documents orphelins qui se trouvent dans la liasse Diplomatica Gallica 511 et 512, même si le lien avec le corpus des lettres de Fölsch n’est pas évident. Les notes infrapaginales présentent alors nos hypothèses.
Transcription
Les lettres ont été transcrites aussi fidèlement que possible. Nous avons indiqué tout mot ou passage illisible en raison des conditions de conservation de l’original. Dans de rares cas, un mot omis par Fölsch mais nécessaire à la compréhension du texte a été ajouté entre crochets.
En transcrivant, nous avons toutefois systématiquement développé les abréviations2, normalisé l’orthographe et les majuscules selon les normes d’usage actuel édictées par l’Imprimerie nationale3, et corrigé les accords.
77Exemple de modifications effectuées sur une lettre
extraite du registre des copies de lettres
Lettre du 25 novembre 1791 au bureau du président de la Chancellerie royale :
Texte d’origine (minute du registre des copies de lettres) :
J’ai eu l’h. de vous entretenir par ma d.re L.e du 8 do de la connaissance qui m’avoit été donnée voye de Livourne de la declaration de Guerre que le Dey d’Alger avoit fait au pavillon Suedois & des précautions que javois cru devoir me hater de prendre en en informant le plus promptement possible les divers Consuls de S. M. pour que les Cap.s en fussent prévenus & navigassent avec la circonspection qu’exige ce danger innattendu […].
Transcription :
J’ai eu l’honneur de vous entretenir par ma dernière lettre du 8 ditto de la connaissance qui m’avait été donnée voie de Livourne de la déclaration de guerre que le dey d’Alger avait faite au pavillon suédois et des précautions que j’avais cru devoir me hâter de prendre en en informant le plus promptement possible les divers consuls de Sa Majesté pour que les capitaines en fussent prévenus et naviguassent avec la circonspection qu’exige ce danger inattendu […].
Les interventions sur la ponctuation ont été réduites au strict minimum, là où celle d’origine risquait de compromettre la compréhension. Ainsi, quelques points-virgules ont été transformés en point, et des virgules ont été ajoutées.
L’orthographe des noms propres a été normalisée, celle d’origine de Fölsch a été indiquée en note.
Les chiffres jusqu’à dix ont été transcrits en toutes lettres, sauf pour les dates.
Les paragraphes d’origine ont été respectés, sauf pour la formule de politesse finale, où Fölsch va à la ligne entre le dernier mot de la phrase et « Monseigneur », « de Votre Excellence », « le très fidèle et dévoué serviteur », et sa signature. Nous avons aussi standardisé la distance physique de l’espace qui sépare le début (Monseigneur !) et la première ligne du texte, généralement proportionnelle à l’importance du destinataire dans la hiérarchie.
78Les originaux se présentent en général sur une feuille pliée en deux. Lorsque le destinataire est indiqué en bas de la première page de la lettre, nous l’avons transcrit au début de la lettre, immédiatement après les annotations faites sur la lettre à l’arrivée à Stockholm
Dans le cas des imprimés, nous avons respecté la casse d’origine, et la graphie des noms propres.
Conventions de présentation
Nous avons essayé d’identifier autant que possible les destinataires des missives de Fölsch. Si le destinataire est clairement indiqué soit sur l’original de la lettre, soit dans le registre des copies de lettres, cela a été indiqué dans le titre de la lettre ; lorsqu’un nom est indiqué entre crochets, c’est l’information contextuelle qui nous a permis l’identification ou d’avancer une hypothèse forte (par exemple, le renvoi dans la lettre à une lettre précédente, dont on connaît le destinataire). En cas de doute, nous avons indiqué que la lettre est adressée à un destinataire non identifié.
La source est indiquée immédiatement en dessous du titre de la lettre. Les lettres conservées au Riksarkivet à Arninge sont tirées des registres des copies de lettres : elles ne comportent donc pas les formules de politesse initiale et finale.
Les lettres rédigées entièrement en suédois par Fölsch ont été traduites et la langue originale est alors mentionnée dans le titre de la lettre.
Les ajouts apportés sur l’original de la lettre après son arrivée à Stockholm ont été indiqués entre < >. Si ce texte est en italiques cela signifie que l’original étaiten suédois et que nous l’avons traduit en français. Cela ne s’applique pas aux lettres entièrement rédigées en suédois, que nous avons laissées en caractères romains.
Exemple : le texte original « Ank. till Malmö den 26 Octobri » devient dans la transcription <reçue à Malmö le 26 octobre>
Les termes suivis par un * sont définis dans le glossaire à la fin du volume.
1 Il s’agit des armoiries dites « mineures », dépourvues de certains éléments, tels les armoiries de la famille royale sur le trône central. Le blason central avec les trois couronnes est entouré par la chaîne de l’ordre royal du Séraphin.
2 Les abréviations sont nombreuses, à titre d’exemple, St., M., cap.ne, LLHHPP, deviennent respectivement Saint, Monsieur, capitaine, Leurs Hautes Puissances, et 7bre devient septembre.
3 Lexique des règles typographiques en usage à l ’ Imprimerie nationale, Paris, Imprimerie nationale, 1990.
- Thème CLIL : 3378 -- HISTOIRE -- Histoire générale et thématique
- ISBN : 978-2-406-11798-8
- EAN : 9782406117988
- ISSN : 2264-4571
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-11798-8.p.0073
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 03/11/2021
- Langue : Français