Résumés
- Type de publication : Article de revue
- Revue : L’Année rabelaisienne
2017, n° 1. varia - Pages : 491 à 499
- Revue : L'Année rabelaisienne
Article de revue : Précédent 41/41
Résumés/Abstracts
Nicolas Le Cadet, « Rabelais et les rabelaisants. Pour une histoire des querelles critiques au xxe siècle »
« L’interprétation de Rabelais au xxe siècle » se caractérise par sa dimension extrêmement polémique. Les cinq livres de Rabelais ont en effet suscité pas moins de dix grandes batailles passionnées parmi les commentateurs. Les cinq premières naissent des réactions indignées aux thèses défendues par Abel Lefranc dans les trente premières années du siècle ; les cinq dernières, tout aussi virulentes, voient le jour dans la seconde moitié du siècle.
“Twentieth-century Rabelais interpretation” is characterized by its extreme polemicism. For Rabelais ’ s five books have provoked no less than ten impassioned battles among scholars. The first five were born of the indignant reactions to Abel Lefranc ’ s work in the first thirty years of the century; the other five, just as virulent, arose during the latter half of the century.
Mireille Huchon, « Stéganographie rabelaisienne. Des endroits secrets désignés par le maître »
Les livres de Rabelais relèvent d’un art de la stéganographie, élaboré à partir d’une certaine représentation de la Steganographia de Trithème. Les endroits secrets désignés par le maître pour la perception de l’image double (par recours à des termes rares, énigmatiques, polysémiques ou forgés) peuvent être en partie décryptés à l’aide des variantes et des jeux de correspondances.
Rabelais ’ s books harbor an art of steganography, developed on the basis of a certain representation of Trithemius ’ s Steganographia. The secret role given by Rabelais to double images (through the use of rare, enigmatic, polysemic or invented words) can be partly decrypted by examining variants and the play of correspondences.
Richard Cooper, « Rabelais et la parodie littéraire »
La question de la parodie chez Rabelais pose de redoutables problèmes herméneutiques. Non seulement les interprètes ne s’accordent pas toujours à 492reconnaître la nature parodique de tel ou tel passage, mais surtout ils divergent souvent sur le sujet de l’intention de l’auteur. L’analyse d’un éventail de parodies rabelaisiennes – en particulier celles des genres littéraires – montre qu’elles ne s’accompagnent pas nécessairement d’une visée satirique.
The question of parody in Rabelais poses some formidable hermeneutic problems. Not only do scholars not always agree in recognizing the parodic nature of this or that passage; more importantly they often differ in their understanding of the author ’ s intention. The analysis of a range of Rabelaisian parodies–in particular those of literary genres–shows that they do not necessarily have a satirical intent.
Raphaël Cappellen et Paul J. Smith, « Entre l’auteur et l’éditeur. La forme-liste chez Rabelais »
De nombreuses études ont interrogé la passion de Rabelais pour toutes les formes de listes et d’énumérations. La question est ici reprise selon deux perspectives : l’une est génétique, l’autre cherche à suivre l’évolution générale des listes d’un livre à l’autre. La diversité toujours plus grande des formes prises par les listes montre comment Rabelais explore la richesse d’un phénomène d’écriture qui est à la fois textuel mais aussi éditorial.
Numerous studies have examined Rabelais ’ s passion for lists and enumerations in all their forms. Here we take up this question from two perspectives: firstly from a genetic point of view, and then in seeking to follow the general evolution of lists from one book to another. The ever-greater diversity of forms taken by these shows us how Rabelais explores the richness of a type of writing that is at once textual and editorial.
Paola Cifarelli, « Écriture de la discontinuité ? À propos de la liste des cuisiniers du Quart livre »
Fondée sur une expérience de traduction du QuartLivre, la recherche de l’isotopie alimentaire dans les patronymes de la liste des cuisiniers du chap. xl montre que celle-ci est un exemple de « grammaire illustrée » mettant en scène un Rabelais grammairien et poète : les jeux sur le signifiant et le signifié explorent le domaine de l’orthographe, de la phonétique et de l’étymologie ; les effets de poéticité rapprochent l’écriture énumérative du vers, mais la dimension parodique prévaut.
Based on the experience of translating the Fourth Book, the study of alimentary isotopy in the names in the list of cooks in Chapter XL shows how it is an example of “illustrated grammar” that gives us to see Rabelais as grammarian and poet: its plays 493on signifier and signified explore the domain of orthography, phonetics, and etymology; the poetic effects produced bring it close to the enumerative writing of verse; and yet in the end the parodic dimension prevails.
Bernd Renner, « “Qu’un fol enseigne bien un saige”. Folie et ironie dans le Tiers livre de Pantagruel »
Dès l’éloge des dettes se met en place un duel d’ironistes entre Panurge et Pantagruel, duel qui marquera la série des consultations du TiersLivre et, par extension, l’intentionnalité d’un texte consacré au pouvoir de la langue. C’est à travers la notion de la folie, concept majeur dans l’épistémologie renaissante, que cet article élucide les enjeux et signification de ce duel, notamment le passage de la fabula à l’argumentum qui semble fondamental pour cette troisième chronique.
Starting with a eulogy to debt, the duel of ironists between Panurge and Pantagruel is crucial for the concerns of the Third Book and, by extension, indicates the intentions of a text dedicated to the power of language. This article aims to elucidate, by way of the notion of madness–an important concept for renaissance epistemology–the stakes and significance of this duel, in particular in the passage from fabula to the argumentum which seems fundamental for this third chronicle.
Scott Francis, « La publicité iatrosophiste de Rabelais. Captatio benevolentiæ et persona de l’auteur du Tiers livre au Cinquiesme livre »
Cet article trace l’évolution de la persona que Rabelais adopte dans les prologues du Tiers Livre jusqu’au Cinquiesme Livre. Conformément aux prescriptions d’Aristote, Cicéron et Quintilien pour la captatiobenevolentiæ, Rabelais se présente sous les traits d’un médecin qui ne se soucie que de la santé du lecteur, mais en même temps, il met en relief sa manipulation de ce dernier ; il se présente en tant qu’iatrosophiste pour mettre le lecteur en garde contre les stratégies de la captatio.
This article traces the evolution of the persona that Rabelais adopts in his prologues, from the Third Book to the Fifth Book. Following the prescriptions of Aristotle, Cicero, and Quintilian for captatio benevolentiæ, Rabelais presents himself as a doctor concerned only for the health of the reader, while at the same time implicitly admitting his manipulation of the latter; he presents himself as an iatrosophist so as to set the reader on his guard against the strategies of captatio.
494Claude La Charité, « “Venes jugulares, et arteres sphagitides”. Rabelais annotateur de Nature de l’homme d’Hippocrate dans la traduction d’Andrea Brenta »
En 1532, Rabelais édite Nature de l’homme d’Hippocrate dans la traduction latine de l’humaniste Andrea Brenta parmi les Hippocratis ac Galeni libri aliquot. Cet article étudie les 39 manchettes imprimées que le médecin humaniste insère en marge de la traduction, afin de proposer une typologie de cette annotation, d’identifier les sources et les instruments de travail de Rabelais et d’évoquer la question de l’authenticité du traité, à laquelle l’humaniste consacre 5 de ses 39 marginalia.
In 1531 Rabelais published Hippocrates ’ s On the Nature of Man in a Latin translation drawn from humanist Andrea Brenti’s Hippocratis ac Galeni libri aliquot. This article examines the thirty-nine printed notes that the humanist doctor inserted in the margins of his translation, proposes a typology for this annotation, and seeks to identify Rabelais’s sources and working tools and to raise the question of the authenticity of the treatise, to which the humanist dedicated five of his thirty-nine marginalia.
Romain Menini, « “Noster Gryphius”. Rabelais et son ami Bertholf dans l’atelier de Gryphe (1532-1533) »
Cet article propose une enquête historique sur les relations amicales qu’entretinrent, à Lyon, Rabelais et HilariusBerthulphus (Bartel, Bertholf), le compagnon mentionné par l’auteur de Pantagruel dans sa lettre à Érasme de novembre 1532. Il y est fait état du rôle important de l’humaniste belge dans les ateliers d’imprimerie européens, et particulièrement à Lyon, de 1524 à sa mort en 1533.
This article proposes a historical enquiry into the friendship between Rabelais, during his time in Lyon, and Hilarius Berthulphus (Bartel, Bertholf), the companion mentioned by the author of Pantagruel in his letter to Erasmus in November 1532. In the course of this enquiry we also discuss the Belgian humanist’s important role in European printing workshops, particularly in Lyon, from 1524 to his death in 1533.
Charlotte Stoëri, « Vous reprendrez bien un peu de fiction ? Les contrefactuels dans les Tiers et Quart livre »
Les contrefactuels abondent dans les Tiers et Quart Livres. La forte présence de ce type d’énoncés constitue un indice du changement de régime narratif 495adopté par Rabelais dans ses deux derniers romans. Ces irréels du présent et du passé poussent l’intrigue au-delà de sa linéarité et enrichissent la fiction romanesque. En outre, par la manière dont se distribuent les contrefactuels dans l’énonciation dialoguée des romans, l’aptitude à la fiction devient une qualité valorisée.
The Third and Fourth Books are full of counterfactuals. The strong presence of this type of statements indicates the changing narrative regime adopted by Rabelais in his last two romances. These present and past “irreals” drive the plot beyond simple linearity, and enrich Romanesque fiction. In addition, the way in which the counterfactuals are distributed through the dialogue form of the romances becomes a way to valorize the capacities of fiction.
Olivier Pédeflous, « “Un mot panomphée” (Rabelais, Cinquiesme livre, chapitre xlv) »
Cet article s’intéresse au déploiement d’un mot-clé chez Rabelais, « panomphée », et donne des éléments nouveaux de lecture et de contextualisation de la fin du Cinquiesmelivre en approfondissant les sources de la parodie bachique d’initiation. Une place importante est faite à l’influence des lectures gréco-latines de Rabelais et à la tradition des poèmes visuels (technopaignia).
This article explores the deployment of one of Rabelais ’ s keywords, “panomphée”, and offers some new elements for the reading and contextualization of the end of the Fifth Book by looking deeper into the sources of the bacchic parody of initiation. We emphasize the influence of Greco-Latin readings of Rabelais, and the tradition of visual poems (technopaignia).
Raphaël Cappellen, « Ni Lyon, ni Paris ? Sur quelques impressions gothiques des textes rabelaisiens et para-rabelaisiens »
Sont présentées plusieurs hypothèses d’identification des imprimeurs de six éditions non signées. Cinq de ces identifications intéressent surtout la question des lieux de production et de diffusion (Poitiers, Rouen, Caen, Troyes) des textes rabelaisiens et para-rabelaisiens. La dernière permet de réfléchir également à la question du remanieur du texte du Vroy Gargantua, pour lequel est proposée l’idée d’une impression et d’une réécriture faites à Angers dans l’atelier de Richard Picquenot.
We present several hypothetical identifications of the printers of six unsigned editions. Five of these identifications are of particular interest in terms of the sites of 496 production and distribution (Poitiers, Rouen, Caen, Troyes) of Rabelaisian and para-Rabelaisian texts. The last also allows us to reflect on the question of responsibility for the reworking of the text of Vroy Gargantua: we propose that the printing and rewriting took place in Angers, in the studio of Richard Picquenot.
Myriam Marrache-Gouraud, « Maroufles et marauds. Des anonymes en (bas)-relief »
Au gré d’une enquête lexicologique sur les usages rabelaisiens des termes « maroufle » et « maraud », cet article met en évidence la manière dont Rabelais les emploie pour donner du relief à des personnages anonymes.
On the basis of a lexicological study of Rabelais ’ s use of the terms “maroufle” and “maraud”, this article brings to light the way in which Rabelais uses them to delineate anonymous characters.
Romain Menini et François Poplin, « Os et ost (Pantagruel, xv) »
La notule formule l’hypothèse d’un jeu étymologique sur os (osteon) et ost (« armée »).
This brief paper formulates the hypothesis of an eytmological play on words between os (“bone”, [Gr., osteon]) and ost (Old French, “army”).
Nicolas Le Cadet, « L’Enfer d’Epistemon et les cris de Paris »
Le genre poétique, théâtral, musical et iconographique des cris de Paris mérite d’être pris en compte dans l’interprétation du chapitre xxx de Pantagruel. Non seulement trois des 86 damnés sont devenus des crieurs qui cherchent à attirer le chaland, mais de nombreux métiers imaginés par Rabelais sont communs avec la chanson de Clément Janequin, Voulez ouyr les cris de Paris ?[c. 1530], avec une série de dix-huit bois gravés coloriés des années 1510 ou encore avec la Sottie des cris de Paris.
We argue that the poetic, theatrical, musical, and iconographic genre of “cris de Paris” should be taken into account in the interpretation of chapter xxx of Pantagruel. Not only do three of the eighty-six damned become hawkers seeking to attract customers, but many of the occupations imagined by Rabelais also appear in Clément Janequin’s chanson Voulez ouyr les cris de Paris ? (c. 1530), in a series of eighteen colored engravings (c. 1510), as well as in the Sottie des cris de Paris.
497Francesco Montorsi, « “Et mille aultres petites joyeusettez toutes véritables”. Le dernier chapitre de Pantagruel et Guérin Mesquin »
Cet article identifie l’intertexte du dernier chapitre de Pantagruel avec un roman de chevalerie italien dont la traduction paraît en 1530, Guérin Mesquin. Les aventures que Rabelais attribue à Pantagruel trouvent des échos, parfois précis, avec celles de Guérin. L’humaniste, qui cite dans son œuvre de nombreux récits de chevalerie, pourrait avoir vu Guérin à Lyon, où le roman a été imprimé, peu avant que Rabelais s’installe dans la ville, par Olivier Arnoullet, concurrent de Claude Nourry.
This article identifies the intertext of the last chapter of Pantagruel as the chivalric romance Guérin Mesquin, which appeared in translation in 1530. The adventures upon which Rabelais sets Pantagruel echo, sometimes precisely, those of Guérin. Rabelais, who in his work cites many chivalric stories, may have seen Guérin (by Olivier Arnoullet, a competitor of Claude Nourry) in Lyon, where the romance was printed, soon before Rabelais moved to the city.
Anne-Pascale Pouey-Mounou, « Cloches, torcheculs et pantoufles. Copia érasmienne et poétique du mot »
De la poétique rabelaisienne de l’amplificatio, on retient généralement l’énormité. Cet article s’intéresse à ses limites et à la pertinence inattendue que la copia permet d’atteindre, selon l’articulation théorisée par Érasme. L’ancrage lexical et morphosyntaxique de cette amplificatio dans quelques passages du Gargantua atteste en effet un travail systématique de variation sur la nature et la fonction des mots, devenus les pivots d’une rhétorique consciente de ses propres finalités.
The importance of Rabelais ’ s poetics of amplificatio is generally admitted. This article explores its limits, and the unexpected pertinence afforded by copia, in the sense of Erasmus’s theorization of the latter. For the lexical and morphosyntactic anchoring of this amplificatio in certain passages of Gargantua attests to a systematic labor of variation of the nature and function of words that have become pivots for a conscious rhetoric of its own purposes.
Élide Valarini Oliver, « Propositions pour deux expressions du Quart livre à partir de Cotgrave »
Pour le traducteur de Rabelais en portugais, deux expressions du Quart Livre – « contrefaire le loup en paille » (chapitre lxvi) et « cela » 498(chapitre xlvii) – posent de redoutables problèmes. Les différentes éditions commentées ne sont d’aucune aide et les versions en d’autres langues – guidées par un pragmatisme quelquefois inventif – cachent le problème au lieu de l’illuminer. Cotgrave fournit cependant une piste précieuse pour élucider ces deux « mystères ».
For the Portuguese translator of Rabelais, two expressions in the Fourth Book–“contrefaire le loup en paille” (Chapter lxvi) and “cela” (Chapterxlvii)–pose some formidable problems. The various annotated editions are of no help, and versions in other languages–generally guided by a sometimes inventive pragmatism–simply gloss over the problem rather than illuminating it. Cotgrave, however, gives us a precious clue with which to elucidate these two “mysteries.”
Claude La Charité, « Rabelais élève de Jacques Cartier ou Doremet disciple de Bertrand d’Argentré ? »
Le chanoine Jacques Doremet, dans De l’Antiquité de la ville et cité d’Aleth (1628), avance l’idée que Rabelais a personnellement connu Jacques Cartier et en a même appris les termes de marine et de pilotage que l’on trouve dans son œuvre. Pourtant, ce témoignage est pour le moins problématique quand on sait qu’il reprend verbatim un passage de L’Histoire de la Bretaigne (1582) de Bertrand d’Argentré, où les voyages de Cartier sont reconstitués à partir d’une rêverie cartographique.
Canon Jacques Doremet, in De l’Antiquité de la ville et cité d’Aleth (1628), puts forward the idea that Rabelais personally knew Jacques Cartier and that he may even have learned from him the maritime and seafaring terms found in his works. This testimony, however, becomes problematic to say the least once we realize that it repeats verbatim a passage from Bertrand d’Argentré’s L’Histoire de la Bretagne, which reconstitutes Cartier’s voyages on the basis of a cartographic fantasy.
Carole Primot, « Rabelais lecteur de la troisième rédaction des Macaronées de Folengo »
Il est certain que Rabelais a eu entre les mains les deux premières rédactions des Macaronées folenghiennes, datées de 1517 et 1521. S’agissant de la troisième rédaction des Macaronées (ca. 1539), rien ne s’oppose à ce que Rabelais l’ait connue également, mais aucun emprunt n’était venu documenter cette possibilité jusqu’à présent. Un lien entre un épisode du Cinquiesme livre et un passage du livre XXIV du Baldus pourrait attester de cette lecture.
499We know for certain that Rabelais was able to get his hands on the first two printings of Folengius ’ s Macaronées, dated 1517 and 1521. As for the third printing of the Macaronées (c. 1539), there is no reason to think that Rabelais did not know it as well, but to date we have no documents that prove this one way or the other. A link between an episode of the Fifth Book and a passage of book xxiv of Baldus may attest to his having read it.
Raphaël Cappellen, « La coquille tue. Note sur un passage de l’épître à d’Estissac (1532) cité par Bigot dans le Botanologicon d’Euricius Cordus (1534) »
Est présenté dans cet article un témoignage de réception précoce du travail de Rabelais en tant qu’éditeur médical.
This article presents some accounts of the early reception of Rabelais ’ s work as a publisher of medical texts.
Guillaume Berthon, « Rabelais, Marot et la tentation anti-courtisane. Sur une épigramme imitée de Martial »
L’article constitue une étude de l’épigramme imitée de Martial adressée par Marot à Rabelais, unique trace d’une amitié littéraire insaisissable. Publié de manière posthume en 1550, l’émouvant quatorzain fait peut-être écho à l’utopie thélémite tout en reflétant l’amertume diffuse qui imprègne les dernières années du règne de François Ier, alors que le poète erre sur les chemins de l’exil et que le romancier aspire à une retraite dédiée à l’otium.
The article is a study of the imitative epigram addressed by Marot to Rabelais in the style of Martial, a unique trace of an elusive literary friendship. Published posthumously in 1550, the moving quatorzain may echo the Thelemite utopia, while reflecting the air of bitterness that infused the last years of the reign of François I, when the poet wandered in exile, and the novelist dreamt of a retreat dedicated to otium.
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-406-06298-1
- EAN : 9782406062981
- ISSN : 2554-9111
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-06298-1.p.0491
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 20/01/2017
- Périodicité : Annuelle
- Langue : Français