Notes sur l’introduction
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Œuvres complètes. Tome VI – 1898-1900
- Pages : 627 à 640
- Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 88
- Série : Huysmans, n° 5
Notes sur l’introduction
P. 49
1Léon Bloy, Les Dernières Colonnes de l’Église, dans Œuvres, t. IV, éd. Joseph Bollery et Jacques Petit, Paris, Mercure de France, 1965, p. 257.
P. 50
1Remy de Gourmont, « Sur M. Huysmans et sur la religion, l’art, le symbolique, le Diable et Christine de Stommeln » [« Une religion d’art »], La Revue blanche, 1er avril 1898, p. 495. L’article a été repris, sous le titre : « Le paganisme éternel » dans La Culture des idées (1900), rééd. Paris, Laffont, coll. Bouquins, 2008, p. 80-81. C’est bien sur le terrain de l’exactitude et de la pertinence de son érudition que Huysmans se sentira visé, si l’on en croit la mention du texte de Gourmont dans une lettre adressée le 4 avril 1898 à son ami Gustave Boucher : « Le sieur Gourmont a, de son côté, dans La Revue blanche un article qu’il a voulu être désagréable et où il étale ces bribes de science de camelote que nous connaissons » (BSH, no 64-65, 1977, p. 53).
2Pierre Cogny, préface à La Cathédrale, Saint-Cyr-sur-Loire, Christian Pirot, 1986, p. 16.
3Résumant la doxa en citant Pie Duployé (Huysmans, Lille, Desclée de Brouwer, 1968, p. 18), qui présentait les derniers romans de Huysmans comme « alourdis par des références massives à la science de la symbolique chrétienne », Yves-Alain Favre posait déjà très bien cette question dans « La symbolique de La Cathédrale » : « En route serait ainsi le dernier chef-d’œuvre de Huysmans, comme si, après 1895, il n’avait plus écrit que des ouvrages d’un intérêt mineur, d’où n’émergent que de belle pages d’anthologie ! » (Cahier de l’Herne, éd. Pierre Brunel et André Guyaux, paris, Éditions de l’Herne, 1985, p. 235).
4L. Bloy, Les Dernières Colonnes de l’Église, éd. citée, p. 255, à propos d’En route : « le vide-lecture qui précéda immédiatement La Cathédrale ».
P. 51
1« En somme, se dit Durtal, malgré les dissidences de quelques-uns de ses textes, la cathédrale est lisible » (p. 263) ; « Au reste, tous les sanctuaires d’antan employèrent ces légendaires et aucune église n’est lisible, quand on les néglige » (p. 265) ; « […] Didron considère cette façade comme la première page du livre de Chartres… » (p. 316) ; le roman allégorise l’Ancien Testament et le gothique le Nouveau ; la crypte est « la traduction en pierre des pages réservées surtout aux femmes illustres de la Bible » (p. 178) ; la cathédrale elle-même transpose la Bible tout entière, et avec elle les Apocryphes, La Légende dorée, les Litanies de la Vierge, etc.
2Henri Dutilliet, Petit catéchisme liturgique, ou courte explication des principales cérémonies de l’Église romaine, à l’usage des enfants et, en particulier, des enfants de chœur, Paris, Sarlit, 1860. Huysmans fit rééditer cet ouvrage, avec l’abbé Adrien Vigourel, en 1895, chez Bricon. Il en rédigea la préface.
3Alexandre Clerval, Guide chartrain. Chartres : sa cathédrale, ses monuments, Chartres, Selleret, 1896.
6284Denys de Fourna, Guide de la peinture ou Manuel d’iconographie latine et grecque, tr. Paul Durand, Paris, Didron, 1845.
5D’une certaine façon, Huysmans tente de faire par anticipation et pour l’art religieux (architecture, sculpture, etc.) ce que Northrop Frye fera dans la deuxième moitié du xxe siècle pour la littérature – signe de ce que la culture religieuse judéo-chrétienne est de plus en plus méconnue –, en particulier dans The Great Code. The Bible and literature, Harcourt Brace Jovanovitch Publishers, 1981 (Le Grand Code. La Bible et la littérature, Préface de T. Todorov, trad. C. Malamoud, Paris, Le Seuil, 1984). L’expression de « Grand Code de l’art » est empruntée par Frye à William Blake.
P. 52
1Voir Robert Amadou, « Huysmans et la symbolique », Cahiers de la Tour Saint-Jacques, viii, H. Roudil Éditeur, 1963. L’auteur reproche à Huysmans de laisser de côté la dimension ésotérique et magique de la symbolique, ce qui est aussi une façon de ne pas rendre justice au projet huysmansien.
2Le mot désigne, selon Littré, un « manuscrit sur parchemin d’auteurs anciens que les copistes du moyen âge ont effacé, puis recouvert d’une seconde écriture, sous laquelle l’art des modernes est parvenu à faire reparaître en partie les premiers caractères. » Il admet deux occurrences dans le roman : p. 118 et p. 239. C’est précisément le mot choisi par Gérard Genette pour définir l’hypertextualité dans Palimpsestes. La littérature au second degré, Paris, Le Seuil, coll. Poétique, 1982.
3La Cathédrale, Paris, Stock, 1898, p. 118.
P. 53
1La formule, comme la pratique, est de Théophile Gautier. Huysmans les reprend : voir à ce sujet l’article d’Henry Bouillier, « Huysmans et les transpositions d’art », Huysmans. Une esthétique de la décadence, éd. André Guyaux, Christian Heck et Robert Kopp, Genève, Slatkine, 1987. Le roman produit simplement le passage de l’ut pictura poiesis traditionnel à l’ut architectura poiesis.
2Lettre à Thomasson de Gournay du 29 mars 1897, Ms Lambert 61, fo 72. Jules Mellet (1846-1917), moine de Solesmes, est l’architecte qui rénova le monastère à la fin du xixe siècle et procéda à l’extension des bâtiments. Huysmans en fait l’éloge dans L’Oblat, ch. iii : « L’Abbé de Solesmes […] avait, parmi ses moines, un architecte de talent ; il le chargea de construire les nouveaux bâtiments du monastère et Dom Mellet a taillé dans le granit un monument admirable de simplesse et de force, la seule œuvre d’architecture monastique qui ait été créée dans notre temps. »
3Voir infra, p. 103 sq.
P. 54
1Cf. p. 254. Les principales différences avec la version finale tiennent à la disparition de la dernière phrase du premier paragraphe (qui n’est pourtant pas biffée dans le manuscrit) et de la première phrase du dernier.
2Citons par exemple la lettre à Arij Prins du 2 février 1897 : « Seulement, c’est curieux on a l’âme même de l’Église, l’âme des cathédrales dont les architectes et les archéologues n’ont fait, en somme, que le corps… » (éd. citée, p. 299). Et dès l’année 1895 : « Les architectes et les archéologues ne font, en somme, dans leurs écrits techniques, que le corps des cathédrales – et il faudrait maintenant en montrer l’âme » (Lettre à Dom Besse du 18 juillet 1895, Ms Lambert 77, fo 34) ; « Il y a, heureusement, une autre partie des cathédrales à tenter. Après les archéologues et les architectes, qui n’en font que le corps, 629il reste à en faire l’âme, à donner, s’il est possible, la sensation, la senteur conservées ou altérées de ces nefs différentes et pareilles » (lettre au même du 23 octobre 1895, ibid., fo 38). La même idée se retrouve au début du douzième chapitre du roman : « Cette symbolique des églises, cette psychologie des cathédrales, cette étude de l’âme des sanctuaires si parfaitement omise depuis le Moyen Age par ces professeurs de physiologie monumentale que sont les archéologues et les architectes, intéressait assez Durtal pour qu’il parvînt à oublier avec elle, pendant quelques heures, ses bagarres d’esprit et ses luttes ; mais dès qu’il ne s’évertuait plus à chercher le sens réel des apparences, tout reprenait » (p. 343).
3Voir infra, p. 67, sur l’esthétique de l’Incarnation, et notamment le commentaire de cette citation d’En route.
4La prostituée Florence, qui était l’occasion du péché pour Durtal dans En route, a disparu dans La Cathédrale. Huysmans formule à plusieurs reprises, dans sa correspondance, l’idée que cette absence a pu jouer un rôle dans l’accueil fait au roman, comme, par exemple, dans cette lettre du 14 mars 1898 à Marie de Villermont : « Au temps d’En route, c’étaient des cris furieux parce qu’il y avait dans le livre une dame de mœurs faciles, nommée Florence. Dans La Cathédrale où elle n’est plus – je commence à avoir peur qu’ils ne la regrettent –, c’est une autre antienne. C’est tout qui ne va plus ! » (Lettres inédites à Marie de Villermont, éd. J. Daoust, Revue des Sciences humaines, avril-septembre 1960, p. 304).
5Sur cette question, voir Françoise Court-Pérez, « Le regard de l’ange : le combat contre la pesanteur chez Huysmans », Huysmans. Entre grâce et péché, sous la direction d’Alain Vircondelet, Paris, Beauchesne, 1995.
6Voir note 2 p. 142.
P. 55
1Il s’agit du passage de la p. 141. Les mots en italiques sont ceux qui diffèrent de la version imprimée.
2La Cathédrale, p. 218.
3Sur cette question de l’esthétique huysmansienne, voir l’article capital de Marina Bernardi : « Figurations du Christ : religion et esthétique chez Huysmans », BSH, no 90, 1997.
4En route, éd. Dominique Millet, Paris, Gallimard, coll. Folio, 1996, p. 59. Voir Introduction p. 67 pour le commentaire.
P. 56
1Lettres inédites à Marie de Villermont, éd. citée, p. 292-293.
P. 57
1Ms Lambert 49, fo 200. Même chose à Prins, le 8 mars 1896 : « C’est une grosse affaire – mais si je la réussis, j’aurai fait au moins l’œuvre que je voulais faire : l’art mystique. Dans En route : la littérature mystique, la liturgie, le plain-chant. Dans celui-ci la symbolique des couleurs et les Primitifs – et l’architecture et la verrerie » (éd. citée, p. 282).
2Lettre au père Jules Pacheu du 10 décembre 1896, Ms Lambert 65, fo 187.
3Les deux romans ont aussi en commun leur dimension édifiante, mais à destination d’un public non encore converti : « Ce sont des livres pour les âmes sur la lisière… », écrit ainsi Huysmans à Marie de Villermont le 4 mars 1897.
P. 58
1Lettre à l’abbé Gabriel-Eugène Ferret du 10 décembre 1896, Une étape dans la vie de J.-K. Huysmans, éd. citée, p. 90.
6302Alexandre Clerval, Guide chartrain. Chartres : sa cathédrale, ses monuments, Chartres, Selleret, 1896.
3« Reçu aussi une lettre du sieur Clerval, à ce sujet. Il a décidément très peur d’écoper dans le livre. Je lui ai écrit pour le rassurer que je citais son livre sur Chartres dans la cathédrale – et le fait est, que son opuscule n’est pas mal du tout – puis je n’ai pas du tout les rancunes qu’il doit me supposer, le pauvre homme ! – c’est égal, il est un peu plat » (lettre à Gabriel-Eugène Ferret du 21 mars 1897, Ms Lambert 71, fo 38).
4Marcel-Joseph Bulteau est l’auteur d’une Description de la cathédrale de Chartres, Chartres-Paris, Garnier-Sagnier et Bray, 1850, puis d’une plus complète et développée Monographie de la cathédrale de Chartres, Chartres, Selleret, 1887-1892, 3 volumes.
5On peut donc largement amender l’affirmation de René-Louis Doyon dans Ombres dans La Cathédrale, Paris, Les livrets du mandarin, 1935, p. 53 : « Toute la substance de La Cathédrale est, on le sait, dans un livre fort rare maintenant et riche de documents, d’intelligence et de piétisme : Description de la Cathédrale de Chartres (suivie d’une courte notice sur… etc.), par M. l’Abbé Bulteau (Chartres, Garnier. Paris, Saguier et Bray, 1850 – in-8 : 320 pages, 5 hors-texte), ouvrage sans éclat mais excellemment documentaire qui utilise, corrige, complète les travaux religieux précédents sur Notre-Dame de Chartres, de la Parthénie du bon S. Rouillard à ceux des P.P. Cahier et Martin, l’abbé Bourrassé [sic], Lejeune et autres annalistes. Relever les emprunts nombreux et souvent même littéraux de Huysmans, est œuvre d’exégète, de chartiste ; qu’il suffise de rappeler seulement le matériel premier qui a servi d’ossature au livre de Huysmans. »
6Lettre au même du 29 août 1897 : « Ça n’est pas très cohérent, mais il ne faut pas demander à la symbolique du Moyen Âge des choses très déduites » (Ms Lambert 71, fo 77).
7Charles-Auguste Auber, Histoire et théorie du symbolisme religieux avant et depuis le christianisme, Paris-Poitiers, A. Franck-A. Dupré, 1870-1871, 4 volumes.
P. 59
1Lettre copiée par Pierre Lambert sur l’original joint à un exemplaire de La Cathédrale de 1898, numéro 352 du catalogue de la bibliothèque d’Émile Henriot, première partie, vendue à l’Hôtel Drouot les 11 et 12 juin 1963, Lefèvre et Guérin experts. On la trouve dans le dossier Lambert 26 (551).
P. 60
1Voir le témoignage de Gourmont sur ce sujet (« Souvenirs de Huysmans », Promenades littéraires, 3e série, Paris, Mercure de France, 1909, p. 8 : « Toute la partie d’À rebours sur la poésie latine de la décadence est condensée du vaste travail d’Ebert, qui ne cite presque jamais aucun texte… »), qui souligna très tôt ce que Marc Fumaroli mit ensuite précisément en évidence dans son édition d’À rebours, Paris, Gallimard, coll. Folio, 1977.
2Textes largement conçus comme des réponses polémiques aux études critiques de Rufus Griswold et de Nathaniel Parker Willis, repris et cités, mais aussi très souvent paraphrasés et réécrits sans précision.
3On pense, par exemples, à la façon dont les « Études de littérature américaines » de la sixième ne sont qu’une paraphrase à peine déguisée des ouvrages critiques de John Nichol ou de Rufus Griswold.
4Sur cette question de l’hybridité du genre de l’essai, voir Pierre Glaudes et Jean-François Louette, L’Essai, Paris, Armand Colin, 2011.
5La Cathédrale, p. 395.
6Ms Lambert 61, fo 78.
631P. 62
1Ibid., p. 189.
2Voir note 3 p. 188.
3Ibid., p. 420.
4Ibid., p. 421.
P. 63
1Au sens où l’œuvre exégétique de Claudel, telle que l’ont donné à lire Michel Malicet, Dominique Millet et Xavier Tilliette dans Le Poëte et la Bible, Paris, Gallimard, 1998-2004, 2 volumes, peut être considérée comme une façon pour le poète de poursuivre à sa façon l’œuvre des Pères de l’Église.
2Un passage d’une lettre (datée du 12 septembre 1897) à Dom Thomasson de Gournay, qui l’enjoint de s’intéresser aux Pères du désert, est à cet égard fort instructive : « Vous me dites que – me renvoyant la balle au bond – je devrais bien après sainte Lydwine, m’occuper de ces bons pères du désert – mais il faut pour cela sentir la vie de ces gens – Pour moi, c’est plein de soleil, de sable et ça m’effare – Puis il n’y a pas assez de Vierge ! – et j’aime tant mieux à ce point de vue le Moyen Âge. Je suis beaucoup plus du xiiie siècle que de l’Égypte. J’admire les laures, mais les cellules me disent plus. Si on osait le dire, j’avouerais qu’il y a trop de Jéhovah et pas assez de Marie, pour moi ! » (Ms Lambert 61, fo 94-95).
3Voir Stéphanie Guérin-Marmigère, « L’encyclopédie médiévale dans La Cathédrale de J.-K. Huysmans : contamination et hybridation génériques », Huysmans et les genres littéraires, études réunies et présentées par Gilles Bonnet et Jean-Marie Seillan, Rennes Presses universitaires de Rennes, La Licorne, no 90, 2010, p. 131-141 ; et La Poétique romanesque de Joris-Kar Huysmans, Paris, Honoré Champion, 2010, p. 476 sq.
4Jean-Luc Steinmetz, « Pour une incantation critique (à propos de La Cathédrale) », Cahier de l’Herne, éd. Pierre Brunel et André Guyaux, Paris, Éditions de l’Herne, 1985, p. 227.
5Dominique Millet-Gérard, « “Un étrange Huysmans du xiie siècle” : l’“idiome symbolique” de La Cathédrale », BSH, no 92, 1999, p. 15-33.
6J.-L. Steinmetz, op. cit., p. 227 : « Par l’observation de Chartres, J.-K. nous propose une somme, l’une de celles que le Moyen Âge pouvait encore entreprendre (voir saint Thomas d’Aquin) et que rêvera d’écrire noir sur blanc Flaubert en sa Tentation. »
7D. Millet-Gérard, op. cit., p. 17.
8Ibid., p. 29.
9J.-L. Steimetz, op. cit., p. 227.
P. 64
1Ibid.
2Ibid.
3R. Amadou, op. cit., p. 250 : « Et l’intention de Huysmans, ces recherches soutenues pendant de longues années et traduites en plusieurs ouvrages, ne méritent-elles pas qu’on les considère d’un peu près et qu’on s’interroge sur les causes de leur échec final ? »
4Ibid., p. 252 : « […] le sens métaphysique cède la place au lamentable accomodatisme [sic]. » On parle généralement de « sens accommodatice » pour une interprétation personnelle et subjective d’un texte biblique, sans rapport établi avec l’intention de l’auteur inspiré. D’une certaine façon, c’est toute l’exégèse médiévale – voire patristique –, qui fonctionne également sur ce principe, que Robert Amadou semble ainsi condamner.
5La Cathédrale, p. 156.
632P. 65
1Pierre Glaudes, « Symbolisme et “jeu de langage esthétique” dans La Cathédrale », J.-K. Huysmans : la modernité d’un anti-moderne, Naples, lundi 7 mai 2001 : Institut français de Naples − mardi 8 mai 2001 : Istituto Universitario Orientale, Actes du colloque international, édités par Valeria De Gregorio Cirillo et Mario Petrone, avant-propos d’André Guyaux, Orientale Editrice, Napoli, 2003, p. 219. Voir aussi Gaël Prigent, Huysmans et la Bible, Paris, Honoré Champion, p. 146-150.
P. 66
1R. Amadou, op. cit., p. 254.
2Ibid. Cf. : Le Quartier Saint-Séverin, p. 466 : « l’aspect très pur d’un léger azyme ».
3R. Amadou, op. cit., p. 254.
4Sur cette question, voir D. Millet-Gérard, « Huysmans et les pères de l’Église », Huysmans. Littérature et religion, dir. Samuel Lair, P. U. de Rennes, 2009, p. 51-63.
P. 67
1En route, éd. citée, p. 59-60.
2La Cathédrale, p. 232.
P. 68
1Ibid.
2Ibid., p. 233.
3Ibid., p. 352.
4Ibid., p. 355.
5Nous reprenons à Marc Smeets le titre de son article : « Chairs mystiques et transparentes chez J.-K. Huysmans et Marcel Batilliat », Dix-Neuf. Journal of the Society of Dix-Neuvièmistes, vol. 21, 2017, Issue 2-3.
6La Cathédrale, p. 218.
7Ibid., p. 217.
P. 69
1Voir la description de la fausse Berthe aux grands pieds (« La vérité, c’est qu’elle demeure à jamais mystérieuse, cette créature angélique, fluide, parvenue sans doute aux pures délices de l’âme qui s’écoule en Dieu… », ibid., p. 274), puis le jugement d’ensemble sur les reines de la façade occidentale : « Et il finissait par ne plus se soucier du reste, par ne plus goûter que l’éloquence divine de leur maigreur, par ne plus les envisager que sous l’aspect de longues tiges baignant dans des tubes guillochés de pierre, s’épanouissant en des touffes de figures embaumant des fragrances ingénues, des senteurs naïves – et le Christ, bénissant, attendri et attristé, le monde, se penchait de son trône, au-dessus d’elles, pour humer le tendre parfum qui s’effusait de ces calices élancés d’âmes ! », ibid., p. 275).
2La Cathédrale, p. 275.
3Le mot se trouve dans À rebours. Sur cette question, voir André Guyaux, « Huysmans et le lexique baudelairien », Cahiers de l’Association internationale des études françaises, 2008, no 60, p. 306-307.
4À rebours, éd. citée, p. 141.
5« Ah ! le souffle mystique qui fait que l’âme d’un artiste s’incorpore dans de la couleur, sur une toile, dans de la pierre sculptée, dans de l’écriture, et parle aux âmes des visiteurs aptes 633à le comprendre, combien le possédèrent ? », se demande Durtal à propos des Primitifs allemands (La Cathédrale, p. 350).
6La Cathédrale, p. 232.
7« Ce que l’on sait de sa vie justifie d’ailleurs cette peinture. Il était un tendre et humble religieux qui faisait oraison avant de toucher à ses pinceaux et ne pouvait dessiner une crucifixion, sans fondre en larmes » (p. 231). Voir aussi note 4 p. 762.
P. 70
1Ibid., p. 293.
2Ibid., p. 130.
3Voir note 4 p. 281/790.
P. 71
1La Cathédrale, p. 254.
2Nous reprenons pour le titre de cette section l’expression forgée par Antoine Compagnon dans La Seconde Main ou le travail de la citation, Paris, Le Seuil, 1979.
P. 72
1L. Bloy, Les Dernières Colonnes de l’Église, éd. citée, p. 261.
2Nathalie Piégay-Gros, L’Érudition imaginaire, Genève, Droz, 2009.
P. 74
1Robert Baldick, La Vie de J.-K. Huysmans, Paris, Denoël, 1958, rééd. 1975, p. 280.
P. 77
1L’ouvrage est conservé à la Bibliothèque de l’Arsenal et classé sous la cote : 8o Lambert 348.
P. 78
1Respectivement p. 262, 272 et 272.
2La Cathédrale, p. 266.
P. 79
1Voir Là-bas, chap. iii, Œuvres complètes, t. IV, p. 455.
2La Cathédrale, p. 395.
P. 80
1Chroniques, « Bouquins », p. 545.
P. 81
1Jules Helbig, « Madame Félicie d’Ayzac », Revue de l’art chrétien, janvier 1886, Lille, Desclée de Brouwer, t. XXVI, p. 6.
P. 82
1Félicie d’Ayzac, « De la zoologie composite », Revue de l’art chrétien, janvier 1886, Lille, Desclée de Brouwer, t. XXVI, p. 19-20.
2« Elle jaillissait comme un arbre touffu… » (p. 417).
634P. 83
1Félicie d’Ayzac, La Symbolique des pierres précieuses ou Tropologie des gemmes, Paris, Victor Didron, 1846, p. 1.
2« Littera gesta docet, quid credas allegoria, / Moralis quid agas, quo tendas anagogia » (« La lettre instruit des faits qui se sont déroulés, / L’allégorie apprend ce que l’on a à croire, / Le sens moral apprend ce que l’on a à faire, / L’anagogie apprend ce vers quoi il faut tendre », tr. de Lubac).
3Henri de Lubac, L’Exégèse médiévale. Les quatre sens de l’Écriture, Lille, Desclée de Brouwer, 1959.
4F. d’Ayzac, op. cit., p. 2.
P. 84
1Émile Mâle, L’Art religieux en France au xiiie siècle, « Le Miroir de la Nature », iii, Paris, Ernest Leroux, 1898, p. 65.
2Voir p. 264-265 et 316.
3Pierre Laurens, préface au Latin mystique, Paris, Les Belles Lettres, coll. Essais, 2010, p. 7 : « […] le nouveau converti polémique et confisque le livre au profit de la “mystique” catholique, seule légitime à ses yeux, ce qui est proprement trahir les visées de l’auteur. »
P. 85
1Voir p. 239.
2R. de Gourmont, Le Latin mystique, Paris, Mercure de France, 1892, p. 179.
3Voir p. 240.
4Voir p. 313.
5Remy de Gourmont, Le Latin mystique, éd. citée, p. 18 : « Odon de Cluny, le plus violent, apparaît, en ce rôle, triste et grand, d’une hardiesse de langue qui fait pâlir jusqu’à l’évanouissement, rapetisse jusqu’à la puérilité, les plus osées des analyses modernes, les autopsies les plus brutales. Voici de ce moine une assez cruelle analyse de la beauté corporelle (Collationes, liv. II) : […] La beauté du corps est tout entière dans la peau. En effet, si les hommes voyaient ce qui est sous la peau, doués comme les lynx de Béotie d’intérieure pénétration visuelle, la vue seule des femmes leur serait nauséabonde : cette féminine grâce n’est que saburre, sang, humeur, fiel. Considérez ce qui se cache dans les narines, dans la gorge, dans le ventre : saletés, partout… Et nous qui répugnons à toucher même du bout du doigt de la vomissure ou du fumier, comment donc pouvons-nous désirer de serrer dans nos bras un simple sac d’excréments ! ») Le mot mœchialogie, employé par Gourmont dans son introduction, était déjà présent chez Huysmans, dans À rebours (ch. iii, in fine).
P. 86
1La Cathédrale, p. 313. Cf. Latin mystique, éd. citée, p. 281 : « Au dixième chapitre du livre II de son Divin Maître, saint Clément d’Alexandrie réclamait déjà ce droit : “Je nomme sans honte, pour l’utilité de mes lecteurs, ces parties du corps où le fœtus se forme et se nourrit. Comment, en effet, aurais-je honte de les nommer puisque Dieu n’en a pas eu de les créer ?” »
2La Cathédrale, p. 313.
3Ibid., p. 309 : « Seigneur, murmura Durtal, en fermant le livre, Seigneur, si l’on se permettait maintenant d’user de comparaisons aussi matérielles, d’expressions aussi réalistes, pour parler de votre suradorable Corps, quelles clabauderies ce serait dans le clan des épiciers du Temple… »
4R. de Gourmont, Le Latin mystique, éd. citée, p. 281.
6355La Cathédrale, p. 313.
6R. de Gourmont, op. cit., p. 281.
7Ibid., p. 203 : « Comme Odon de Cluny, avec la même audace stylistique, mais avec bien plus de personnalité dans le mépris, il vilipende la chair. »
8Ibid., p. 207 : « Jusqu’à la Renaissance, jusqu’à cette monstrueuse jobarderie du classicisme, sorte de terreur intellectuelle qui courbe encore l’humanité sous le concept métaphysique des grammairiens, jusqu’à la fin du xve siècle, les poètes tant latins que de toutes vulgaires langues s’ingénièrent à diversifier le diadème de la très laide et inéluctable Reine. » C’est le « juste et féroce alinéa sur la peur que suscite maintenant la mort » dont parle la préface huysmansienne. Cf. La Cathédrale, p. 313 : « Cette pruderie qui nous abêtit depuis si longtemps… »
9R. de Gourmont, op. cit., p. 213.
10Là-bas, p. 601.
11R. de Gourmont, op. cit. : l’Ad Christum salvatorem de Claudien est qualifié d’éjaculation (p. 36) ; le psaume est présenté comme « l’éjaculation du prophète » (p. 133) ; une séquence monorime consacrée à la Vierge est traduite en faisant résonner le mot (« Celui qui sans semence et sans éjaculation t’a fécondée, Marie… », p. 278).
12R. de Gourmont, Sixtine : roman de la vie cérébrale, Paris, Savine, 1890, p. 100 : « “Je crois prier, se dit Entragues, en relevant la tête et je fais de la littérature. Elle est assez bien venue, cette prière, et si je puis m’en souvenir, je l’utiliserai. Prendre mon carnet, la rédiger, ce serait blasphématoire ! Pourquoi non ! Il faut profiter de l’inspiration, cela ne se retrouve pas.” Avec de très légères variantes, il nota son éjaculation. »
P. 87
1La Cathédrale, éd. citée, p. 209.
2Littré insiste donc sur l’étymologie, dont joue Huysmans : jaculatio, onis, f., action de lancer, de jaculum, i, n : javelot.
3R. de Gourmont, Le Latin mystique, éd. citée, p. 49 : « La pierre tombale se soulève et la funéraire horreur revomit les vivantes funérailles d’un cadavre qui marche. Déroulez, sœurs joyeuses, les douloureuses bandelettes : c’est l’odeur des aromates dont le soupirail laisse passer l’effluence, le souffle des caveaux sordides n’exhale aucune purulente puanteur. »
4Ibid., p. 320 : « Fais que je meure la mort du Christ, / Qu’à si grand deuil je me contriste… »
5La Cathédrale, p. 136 : « Les vieux artistes du Moyen Âge paraissaient avoir craint de la contrister en lui rappelant de trop pénibles souvenirs… » Le mot connaît une autre occurrence, dans L’Oblat.
6Voir p. 376 et note 6 p. 161/718.
P. 88
1J.-K. Huysmans, préface au Latin mystique, éd. citée, p. xvi.
2R. de Gourmont, Le Latin mystique, éd. citée, p. 16.
3Sur cette question, voir notre article : « Les Foules de Lourdes ou le style émondé », BSH, no 99, 2006.
4Comme l’a montré Dominique Millet dans son édition du roman (Paris, Gallimard, coll. Folio, 1996).
5On peut en effet comparer les passages consacrés par l’un et l’autre auteur à Walhafrid Strabo dans Le Latin mystique et L’Oblat.
6R. de Gourmont, éd. citée, p. 257.
7Ibid. On constate encore la même chose à propos de la panthère, associée à la vaine gloire par l’entremise de sainte Hildegarde, aussi bien dans Le Latin mystique, éd. citée, p. 169 que dans La Cathédrale, p. 388.
636P. 89
1La Cathédrale, éd. citée, p. 383-384.
2Gaëlle-Guyot-Rouge, « Gourmont et la tradition des lapidaires. Poétique de l’image et de l’écart », Bulletin de l’Association Guillaume Budé, Année 2006, volume 1, no 2, p. 182 : « La dislocation du texte en fragments, bribes, microstructures, mais surtout la dissociation – on voit ici apparaître, en dépit de l’apparente discrétion des commentaires, quelque chose de la méthode critique théorisée par Gourmont dans La Culture des idées… »
3La Cathédrale, p. 240.
4R. de Gourmont, op. cit., p. 197.
P. 90
1La Cathédrale, p. 242.
2R. de Gourmont, op. cit., p. 198.
3Dominique Millet-Gérard, « “Un étrange Huysmans du xiie siècle” : l’“idiome symbolique” de La Cathédrale », BSH, no 92, 1999, p. 24.
P. 92
1Voir l’anecdote rapportée par Robert Baldick, op. cit., p. 247 : à l’abbé Mugnier, dont le goût pour l’auteur est sans cesse affirmé dans son propre Journal et qui demande à Huysmans s’il aime cet écrivain, celui-ci aurait répondu : « Pas des masses, l’abbé ! »
2Voir En route, I, chap. ix. Il s’agit d’un cliché trouvant son origine dans le Génie du christianisme (iv, iii, chap. vi).
P. 93
1Lettre à Dom Besse du 10 février 1895, Ms Lambert 77, fo 17.
2Voir la correspondance : « Je n’ai pu faire, dans En route, faute de place et en raison de son cadre même, la seconde partie de l’arbre mystique : peinture, sculpture et surtout l’architecture, et c’est maintenant le sujet de mon prochain livre qui complètera la mystique, la musique religieuse, l’art littéraire de l’Église » (lettre du 5 janvier 1896 à Auguste Lauzet, Ms Lambert 49, fo 199-200) ; « Quant à La Cathédrale, dont vous parlez, c’est un livre de transition, d’attente pour mieux dire. Je conduis Durtal de la trappe à Solesmes. Il n’est qu’un simple complément d’En route, en somme. Dans ce dernier volume, je n’avais pu faire entrer toute la grande symbolique du Moyen Âge, ni l’architecture, ni la peinture. Ce faisant, j’aurai à peu près fait tout l’art admirable de l’Église » (lettre au père Pacheu du 10 décembre 1896, Ms Lambert 65, fo 187).
3« J’ai enfin recopié, terminé tout mon panorama de la peinture mystique – Je vais m’abattre maintenant dans la vitrerie de Chartres. Je passe ma vie à jouer la difficulté, dans ce livre. C’est égal, si jamais je me refourre dans un guêpier pareil ! – j’ai assez des livres kilométriques qui exigent des années, de travail, de renseignements. Je vais en faire de courts et de moins érudits. Enfin, il fallait bien compléter En route, et après la mystique, le plain-chant – faire la symbolique, la statuaire, l’architecture, la peinture. J’aurai au moins fait tout l’art de l’Église – une fois le pavé que je parachève, terminé » (lettre à l’abbé Ferret du 21 mars 1897, Ms Lambert 71, fo 38) ; « En somme, dans En route, en dehors de la question même de la conversion, il y avait la mystique et le plain-chant. Je voulais compléter l’art de l’Église : peinture, sculpture, architecture, symbolique. Si j’avais fait un traité de symbolisme, personne ne l’aurait lu » (lettre à Charles Brun du 13 avril 1898, Ms Lambert 45, fo 221).
4Yves Clogenson, « Huysmans et Michelet (La Sorcière) », BSH, no 69, 1978.
6375Éléonore Reverzy, « Huysmans lecteur de Michelet », Les Formes du temps. Rythme, Histoire, temporalité, éd. Paule Petitier et Gisèle Séginger, Presses universitaires de Strasbourg, 2007. L’idée selon laquelle Huysmans évolue d’une narration romanesque vers une narration historique, à la façon de Michelet, intégrant dans un roman transmué, l’Histoire elle-même, mais aussi l’art et la science, au sens le plus générique du terme, se vérifie parfaitement dans La Cathédrale.
P. 94
1Jules Michelet, Histoire de France, t. II, iii, Œuvres complètes, Paris, Flammarion, 1893, p. 494-495.
P. 95
1Ibid., p. 489.
P. 96
1Ibid., p. 493.
2Ibid., p. 490. C’est nous qui soulignons.
3Ibid., p. 488.
P. 97
1Ibid., p. 490.
2Ibid., p. 497 : « Je voulais du moins parler de Notre-Dame de Paris. Mais quelqu’un a marqué ce monument d’une telle griffe de lion, que personne désormais ne se hasardera d’y toucher. C’est sa chose désormais, c’est son fief, c’est le majorat de Quasimodo. Il a bâti, à côté de la vieille cathédrale, une cathédrale de poésie, aussi ferme que les fondements de l’autre, aussi haute que ses tours ».
3Victor Hugo, Notre-Dame de Paris. 1482, éd. Benedikte Andersson, Paris, Gallimard, coll. Folio classique, 2009, p. 59-60.
P. 98
1Ibid., p. 63.
2Ibid., p. 63-64.
3Ibid., p. 64.
P. 99
1Ibid., p. 65.
2Ibid., p. 735.
P. 100
1Ibid., p. 198-199.
2Sur cette question, voir notamment Eugène Lefèvre-Pontalis, « Le prétendu style de transition », Bulletin monumental, 1912, 76, p. 242-252.
P. 101
1Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, éd. citée, p. 284.
2Ibid., p. 287 : « Cette liberté va très loin. Quelquefois un portail, une façade, une église tout entière présente un sens symbolique absolument étranger au culte, ou même hostile à l’église. »
6383Joëlle Prungnaud, Figures littéraires de la cathédrale (1880-1918), Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2008, p. 107 pour les deux citations. Sur cette question de la continuité et de la rupture avec le romantisme, voir également, du même auteur : Gothique et décadence. Recherche sur la continuité d’un mythe et d’un genre au xixe siècle en Grande-Bretagne et en France, Paris, Honoré Champion, 1997.
4Joëlle Prungnaud, « L’image de l’architecture gothique dans la littérature fin-de-siècle », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 2, 1996, p. 130.
P. 102
1John Ruskin, La Bible d’Amiens, iv, 41. Nous citons la traduction de Marcel Proust, sur l’édition établie par Jérôme Bastianelli, Proust Ruskin, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2015, p. 331.
2J. Ruskin, La Bible d’Amiens, éd. citée, p. 331 : « Ayant ainsi mis rapidement sous les yeux du spectateur la succession des statues et leurs quatre-feuilles (au cas où l’heure du train presserait, il peut être charitable de lui faire savoir que, prendre à l’extrémité est de la cathédrale la rue qui va vers le sud, la rue Saint-Denis, est le plus court chemin pour arriver à la gare), je vais y revenir… »
3Voir Certains, t. IV, p. 245.
4Voir le commentaire que fait Ruskin des statues du porche occidental de Chartres dans The Two Paths, § 33-39, texte publié en français dans le numéro du 1er décembre 1896 du Bulletin de l’Union pour l’action morale (donné dans Proust Ruskin, éd. citée, p. 296). Il est difficile de dire si Huysmans y a eu accès, ou s’il a pu lire Ruskin et la religion de la beauté, ouvrage de Robert de La Sizeranne proposant une anthologie des textes ruskiniens qui parut en 1897.
5John Ruskin, La Bible d’Amiens, éd. citée, p. 291 : « les formes architecturales ne pourront jamais vraiment nous ravir, si nous ne sommes pas en sympathie avec la conception spirituelle d’où elles sont sorties. Nous parlons follement de symboles et d’allégories : dans la vieille architecture chrétienne, toutes les parties de l’édifice doivent être lues à la lettre. »
6Ibid., p. 361.
P. 103
1Yves Clogenson, « Proust et Huysmans », La Revue de Paris, septembre 1963 ; « Proust et Huysmans », Entretiens sur Marcel Proust, Actes du colloque de Cerisy-la-Salle (1962), éd. Georges Cattaui et Philip Kolb, Mouton et Cie, 1966, rééd. Hermann frères, 2013.
2Françoise Leriche, La Crise du sens : l’impasse de l’esthéticisme. La question de la représentation dans la littérature moderne, Huysmans-Proust, thèse soutenue à l’université Paris VII, 1991.
3Marion Schmid, Proust dans la décadence, Paris, Honoré Champion, 2008.
4Antoine Compagnon, Proust entre deux siècles, Paris, Le Seuil, 1989.
5Yves Clogenson, « Proust et Huysmans », Entretiens sur Marcel Proust, éd. citée, p. 20. Les Sources de l’Eure est le titre annoncé de la septième partie d’un ouvrage qui en aurait compris dix, « chacune limitée à une partie locale de l’histoire chrétienne, et toutes se groupant à la fin pour mettre ensemble en lumière l’influence de l’Église au xiiie siècle ». La Bible d’Amiens ne devait en constituer que la première, tandis que la septième aurait été « entièrement consacré[e] à la cathédrale de Chartres » (éd. citée, p. 380).
6Voir p. 269 et note 5 et Là-bas, p. 435.
P. 104
1Proust Ruskin, éd. citée, p. 86.
2Ibid., p. 49.
6393Ibid., p. 150 : « En réalité, Ruskin ne parlera plus de cette clôture extérieure du chœur, sauf, sous forme de simple allusion, au ive chapitre. Mais vous pourrez en lire une superbe description aux pages 400 et 401 de La Cathédrale de M. Huysmans. Nous n’avons malheureusement pas la place de la reproduire ici. M. Huysmans qui a voué une dévotion toute particulière à Notre-Dame de Chartres reconnaît pourtant que la clôture du chœur est plus belle à Amiens qu’à Chartres. » La pagination correspond à celle de l’édition de 1898.
4Ibid., p. 321.
5Ibid., p. 625.
P. 105
1Voir p. 318.
2Proust Ruskin, éd. citée, p. 626-627.
3Léon Bloy, Les Dernières Colonnes de l’Église, dans Œuvres, t. IV, éd. Joseph Bollery et Jacques Petit, Paris, Mercure de France, 1965, p. 259 : « Quand une phrase pourrait finir avec éloquence, Huysmans la mutile tout à coup, lui coupe la queue méchamment, perversement, avec des cisailles grinçantes et ébréchées, de même qu’un barbare ou un méchant garçon qui détruirait à plaisir une belle chose. Il paraît être l’inventeur d’une sorte d’inversion germanique ou d’enjambement qui lance le régime à l’extrémité de la proposition ou même de la période, ainsi qu’un paquet, par-dessus toutes les incidences, et sans le moindre souci de savoir où il tombera, ce qui produit quelquefois des effets extraordinaires. Cela, vous le rencontrerez à chaque page. »
P. 106
1Proust Ruskin, éd. citée, p. 628.
2Voir p. 420.
3Émile Mâle, L’Art religieux en France au xiiie siècle, Paris, Leroux, 1898, p. 20-22.
P. 107
1Sur cette question, voir les travaux de Luc Fraisse, notamment : Le Processus de création chez Marcel Proust, Paris, José Corti, 1988 ; « D’Émile Mâle à Proust : comment la cathédrale devient symbole de La Recherche », dans La Cathédrale, éd. J. Prungnaud, Lille, 2001 ; « Émile Mâle et le secret perdu de La Recherche », Marcel Proust aujourd’hui, no 1, 2003 ; L’Œuvre cathédrale : Proust et l’architecture médiévale, Paris, Corti, 1990, rééd. Augmentée, Paris, Classiques Garnier, 2014. Voir aussi Dominique Jullien, « La cathédrale romanesque », Bulletin de la Société des amis de Marcel Proust, 1990 et Patrick Henriet, « Marcel Proust : un Moyen Âge sans moines. Avec quelques propositions sur la dette de Proust envers Émile Mâle », Proust et les « Moyen Âge », éd. Sophie Duval et Miren Lacassagne, Paris, Hermann, 2015.
2Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Paris, Gallimard, coll. Folio, éd. Pierre-Louis Rey, 1988, p. 405.
3Émile Mâle, L’Art religieux du xiiie siècle en France, Paris, Leroux, p. 491 pour les deux citations.
4Ibid.
P. 108
1Ibid., p. 500-501.
2Chroniques de L’Écho de Paris, « Bouquins », p. 544.
640P. 109
1 « Bouquins », p. 545.
2Pierre Jourde, « Le bon objet », BSH, no 100, 2007, p. 3.
3Lettre à l’abbé Moeller du 4 janvier 1896 (Durendal : revue catholique d’art et de littérature, Bruxelles-Paris, Charles Bulens, 1908, p. 443)
4Lettre à l’abbé Ferret du 7 mars 1897, citée par Pierre Cogny dans sa préface à La Cathédrale, Saint-Syr-sur Loire, Christian Pirot, 1986, p. 10.
5Paul Valéry, « Durtal », Mercure de France, 6 mars 1898.
P. 110
1D. Millet-Gérard, « L’ekphrasis moderne dans La Cathédrale de Huysmans », Le Tigre et le chat gris, Paris, Classiques Garnier, 2017, p. 320 : « Le roman, d’ailleurs, se clora sur un feu d’artifice final, dans un dernier morceau de bravoure où l’ekphrasis, le portrait et la méditation liturgique se rejoignent pour retisser ensemble tous les fils du livre ; l’artiste y livre, sinon son Credo, du moins sa vision […] de la Vierge-cathédrale. »
2La Cathédrale, p. 428-429.
- Thème CLIL : 3440 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- XIXe siècle
- ISBN : 978-2-406-10775-0
- EAN : 9782406107750
- ISSN : 2258-8825
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-10775-0.p.0627
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 13/07/2021
- Langue : Français