Établissement du texte
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Théâtre complet. Tome IV
- Pages : 505 à 509
- Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 56
Établissement du texte
Nous adoptons les principes d’édition de la collection « Classiques Garnier » (modernisation pour les textes du xviie siècle). Nous avons pourtant choisi de rester le plus proche possible de l’état de l’édition princeps, notamment pour ce qui est de la ponctuation. L’édition originale de Gésippe présente un état correct du texte, avec peu de fautes de composition. Nous rappelons ci-dessous, sans les détailler, les opérations de modernisation et de correction que nous avons pu mener pour harmoniser le texte et en faciliter la lecture.
Graphie
Majuscules et minuscules
Nous avons supprimé la majuscule à l’initiale des noms communs dans la plupart des cas. En particulier, nous avons systématisé l’usage de la minuscule pour les noms communs où l’usage de la majuscule est flottant, comme Oracle (v. 815), Empire (v. 329, 1494, 1599), Avocat (629), Citoyen (v. 929), Dame (v. 1015), Romains (v. 1349), Juges (v. 1381, 1396, 1397, 1531).
En revanche, nous avons préservé la majuscule pour chaque occurrence de Dieu, Dieux, Déesse (v. 105, 106, 232, 359, 393, 465, 478, 549, 897, etc.), pour Ciel et Cieux (v. 53, 74, 112, 253, etc.), Fortune (v. 287, 995, 1169, 1358, 1542), Amour (v. 232, 250, 362, 565, 933), Monarque (v. 961), Nature (v. 253), quand ils désignent une puissance transcendante, ainsi que pour Soleil (v. 84, 363, 471, 597, 834, 1380, 1410, 1554) et Aigle (v. 574, 575, 577), quand ils sont personnifiés. Nous avons gardé la majuscule pour Héros (v. 171, 540, 650), Immortels (v. 1162, 1402) et 506pour les apostrophes à Sophronie (Sainte, v. 685, Reine, v. 874, 237) qui impliquent parfois une personnification (Aurore, v. 89), car la majuscule y est systématique. Nous avons ajouté une majuscule à hyménée lorsqu’on fait référence au dieu (v. 957).
Espaces, traits d’union, apostrophes
Nous avons opté pour la graphie moderne et supprimé un espace (notamment dans en fin, v. 284, 431, 1291, 1632 ; puis que v. 275 ; lors que, v. 229, 240 ; long temps, v. 192 ; aussi tôt v. 767 ; par fois v. 305, 626) ou ajouté un espace, le cas échéant (comme dans dequoy v. 992 ; aumoins, v. 623, 755, 1296 ; autrepart v. 232). Nous avons supprimé l’apostrophe devant les préfixes (entr’égorger v. 1256, contr’eux v. 1270, d’orénavant v. 1106, 1570), sauf quand la suppression affectait la scansion du vers (extr’ordinaire v. 1626). L’emploi du trait d’union est déjà systématique dans l’édition princeps ; il semble cependant avoir été oublié dans certains cas : nous l’avons ajouté (notamment pour au delà v. 95, vous même v. 421, lui même v. 445, grand peine v. 468, là dessus v. 470, 472, 481, 764, 958, 1451). Nous avons supprimé le trait d’union dans certains mots pour correspondre à la graphie actuelle (autre-fois v. 145, long-temps v. 192, Gentil-homme v. 195, bon-gré mal-gré v. 344, bon-heur v. 90, 196, 266, 276, 566, etc.).
Orthographe
Conformément aux principes appliqués dans la collection « Classiques Garnier », nous avons modernisé systématiquement l’orthographe et les conjugaisons des verbes, supprimant ainsi les imparfaits et les conditionnels en -oi, les formes plurielles en -ez, joutant les désinences actuelles aux impératifs ou aux premières personnes du singulier (vien v. 121, dissimulon v. 135, allon v. 265, entron v. 267, crain v. 385, 470, etc.). L’orthographe du xviie siècle étant très libre, nous n’avons pas considéré comme coquilles ce qui n’est peut-être qu’une variation parfaitement admise de la forme de certains mots.
507Suppressions
Nous avons pratiqué les suppressions habituelles : les trémas (continuë v. 2, 133, veuë v. 50, 82, 241, deçuë, v. 114, 570, venuë v. 134, 602, reçuë v. 569, etc.), les cédilles (jaçoit v. 68, sçavoir v. 75, sçait v. 143, 367, sçaurait v. 211, etc.), les « s » après voyelle (desja v. 14, toutesfois v. 84, tousjours v. 275, etc.), les accents circonflexes (soûriant v. 31, vôtre v. 82, pleût v. 88, plûtôt v. 66, 73, etc.), les consonnes redoublées (jetta v. 52, indiscrette v. 159, appaise v. 198, enjolle v. 198, modelle v. 248, souhaitter v. 257, appaiser v. 265, infidelle v. 382, étoilles v. 471, signaller v. 567, apperçeu v. 593, fidelle v. 634, etc.), les voyelles ou les consonnes intermédiaires (asseurez v. 42, aleine v. 63, mocqueur v. 89, vuide v. 582, asseurance v. 583, seurs v. 132, gaigne v. 198, porveu v. 416, veufvage v. 688, etc.).
Ajouts
Selon l’usage actuel, nous avons ajouté des accents sur les mots qui n’en comportent pas dans l’édition princeps. Nous avons notamment ajouté un accent aigu à Gesippe. Nous avons systématiquement ajouté un accent au A prépositionnel : l’usage en est fluctuant dans les vers ; il n’y en a aucun lorsque la préposition est en majuscule. Nous avons aussi ajouté un accent grave à la préposition es (v. 214), un accent circonflexe à l’interjection ô en majuscule (v. 21, 297, 365, 669, 671, 677, 678, 749, 754, 793, 1194, 1265, 1277, 1437, 1549). Nous avons aussi ajouté un accent grave à ja/desia (v. 14, 262, 328, 526, 1192, 1287, 1363), un accent circonflexe à grace (v. 311, 601, 710, 826, 1108), ame (v. 21, 50, 85, 100, 110, 126, 185, 373, 391, 453, 454, 535, 581, 634, 642, 657, etc.) infame (v. 701, 1540). Nous avons doublé les consonnes selon l’usage actuel (flotans v. 3, flames v. 62, 86, 374, enflamoit v. 146, combatans v. 164, agraver v. 435, etc.). Enfin, nous avons ajouté une consonne dans certains cas pour se conformer à l’usage actuel (par exemple, tems, v. 4, 313, aquit v. 8, 934, fondemens v. 52, cors v. 59, 184, 383, profons v. 279, etc.). Sur tous ces points, trop nombreux pour être ici reportés, nous avons uniformisé en ajoutant les consonnes manquantes.
508Remplacements
Nous avons systématiquement remplacé l’orthographe ancienne par l’orthographe actuelle, en suivant les principes de dissimilation ordinaires : i par j, u par v, & par et, ſ par s, ß par ss, x par s ou s par x, z par s, ç par s, õ par on, ã par an, eu par u ou par ou, y par i, es par é, ei par é ou è, ez par és pour les pluriels, les formes verbales en oi par celles en ai. Nous avons adopté la graphie actuelle pour certains mots comme Phoenix (v. 10), offence (v. 217), AEsculape (v. 316), frenaisie (v. 364), sumissions (v. 434), sympatise (v. 538), thiare (v. 549).
Coquilles
Nous dressons la liste des coquilles manifestes :
« 103 » (la page 303 est mal numérotée), « traçé », (v. 188), « l’a » (à la place de « la », v. 337), « hymen » (v. 648), « s’obtient » (au lieu de « m’obtient » v. 825), « nous » (au lieu de « tous », v. 1155), « merité » (au lieu de « meritée », v. 1435), « du » (au lieu de « de » v. 1521), « scène iv » (au lieu de scène cinq à la fin de l’acte IV, p. 363).
Nous avons supprimé la mention « seul » après «Gésippe » dans la liste des personnages de l’acte IV.
Les rimes
Le seul cas où l’orthographe ou la grammaire n’ont pas été modifiées concerne les rimes lorsque celles-ci pourraient être altérées ou rendues impossibles par une modernisation. Ainsi nous avons maintenu la rime : « rendroit »/« droit » (v. 103-104).
Ponctuation
Nous avons cherché, dans la mesure du possible, à respecter la ponctuation de l’édition princeps. Cependant, conformément aux principes en vigueur dans la collection, nous avons dû moderniser certains usages pour faciliter la compréhension et clarifier la syntaxe.
509Suppressions
Conformément aux principes présentés à la fin de l’introduction générale, nous avons supprimé des signes de ponctuation quand ils intervenaient pour séparer le sujet du verbe, le verbe et le complément d’objet, le nom et son complément. Les cas sont trop nombreux pour être tous reportés ici. Dans un cas (« affliction ! », v. 1518), nous avons supprimé un signe qui nous paraissait empêcher la compréhension de la progression de la phrase.
Ajouts
Nous avons ajouté des signes de ponctuation, le plus souvent pour isoler les incises, dans les cas suivants : « obliges » (v. 299), « chétif » (v. 299), « mort » (697), « occurrence » (v. 838), « jalousie » (v. 1113), « ce serait » (v. 1196), « sus » (v. 1232), « mis » (v. 1420).
Remplacements
Le plus souvent, nous avons remplacé un signe de ponctuation par un autre. Les deux points en fin de vers, qui marquent souvent, dans le théâtre du début du xviie siècle, une pause de respiration, ont été remplacés par un point ou par une virgule quand ils empêchaient la compréhension de la phrase. De même, si nous avons préservé l’usage récurrent de la virgule en fin de vers, nous avons dans quelques cas remplacé la virgule par un point pour réduire la longueur (et la complexité) de certaines phrases. Enfin, nous avons parfois remplacé des virgules par des points d’interrogation pour marquer la modalité énonciative du propos.
- Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
- ISBN : 978-2-406-08682-6
- EAN : 9782406086826
- ISSN : 2261-575X
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08682-6.p.0505
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 13/08/2019
- Langue : Français