La présente édition critique du Tombeau de Maître André est établie à partir du tome V du Théâtre italien de Gherardi paru à Paris en 1700 chez Jean-Baptiste Cusson et Pierre Witte (p. 485-512), qui fait immédiatement suivre la comédie de quatre pages de partitions musicales : la dernière porte l’indication « Air du Départ des comédiens » et renvoie à la chanson interprétée par Léandre à la scène 2 de la comédie de Dufresny (1694).
En ce qui concerne les partitions relatives au Tombeau de Maître André, on observe qu’elles ne sont pas données dans l’ordre d’apparition des airs. Elles indiquent ainsi successivement l’air entonné par Maître André après son réveil d’entre les morts (« Sus, sus, sus, qu’on se réveille »), auquel s’ajoute « Qu’il est doux de faire la guerre », puis les deux couplets d’un des garçons du cabaret, en les inversant par rapport à l’ordre donné dans le texte, à savoir « Diogène à Maître André » et « La Parque a fermé pour jamais », que l’on trouve au début de la scène 8. L’air « Digne rejeton de la treille » que Mezzetin (en tambour) chante à la scène 1 n’est pas donné.
Le Tombeau de Maître André figure dans le Supplément du Théâtre italien paru à Bruxelles chez M*** en 1697, ainsi que dans l’édition du Supplément publiée à Amsterdam chez Adrian Braakman en 1697, et rééditée en 1698. Ces versions antérieures de la comédie présentent de nombreuses variantes avec l’édition de 1700 chez Cusson et Witte : nous les indiquons en appendice, en nous appuyant sur l’édition bruxelloise de 1697 comme source originale de comparaison des versions de la pièce. Il est à noter que ni l’édition chez M*** ni celle chez Braakman ne comportent les partitions des airs du Tombeau de Maître André.