Résumés
- Type de publication : Article de revue
- Revue : Études Stéphane Mallarmé
2015, n° 3. varia - Pages : 205 à 209
- Revue : Études Stéphane Mallarmé
Article de revue : Précédent 16/16
résumés/Abstracts
Dominique Delpirou, « Cinq minutes de silence en hommage à Mallarmé. Jardin botanique de Madrid (14 octobre 1923) »
La réception de Mallarmé en Espagne fut plus tardive que dans d’autres pays européens, ou même qu’en Amérique latine. Les années d’après-guerre marquèrent le début de la reconnaissance. Le 14 octobre 1923, plusieurs écrivains espagnols et d’Amérique latine décidèrent de se réunir au jardin botanique de Madrid pour lui rendre hommage, à l’occasion du 25e anniversaire de sa mort, en observant cinq minutes de silence. La Revista de Occidente publia les témoignages des participants à cette cérémonie.
Reaction to Mallarmé came later in Spain and Latin America than in other countries. This first manifested itself after the first World War when on 14 October 1923 several Spanish and Latin American writers assembled in the Botanical Gardens in Madrid to observe five minutes silence dedicated to the memory of the poet. Their accounts of this event, subsequently published in La Revista de Occidente, are reproduced in this article.
Hélène Oblin, « Mallarmé et les Reymond de Broutelles. Un portrait inconnu »
Si les portraits peints et dessinés de Stéphane Mallarmé sont fort nombreux, les représentations en trois dimensions du poète demeurent très rares. C’est pourquoi la redécouverte d’un buste du poète sculpté par l’artiste suisse Maurice Reymond de Broutelles qui n’est plus connu que par une reproduction en noir et blanc de 1903, a été le point de départ de cette courte étude qui retrace la genèse de cette œuvre à la lumière des lettres échangées par le sculpteur et la fille du poète.
There are many portraits of Mallarmé in terms of paintings and drawings. Three-dimensional representations of the poet are much rarer. The recent discovery of a bust of Mallarmé by the Swiss sculptor Maurice Reymond de Broutelles which only survives as a black and white photo of the original taken in 1903 is discussed in this article which follows the genesis of the work as revealed by letters exchanged between the sculptor and Mallarmé’s daughter.
Franck Ancel, « L’espace mallarméen de Jacques Polieri »
Si Mallarmé est le prince des poètes, l’unique créateur qui mettra en scène son Livre et Un coup de dés reste pour sa part tout autant une énigme. Non seulement pour les arts du spectacle mais encore pour l’histoire de l’art depuis abstraction, le fonds Jacques Polieri (1928-2011) de la Bibliothèque nationale de France est une source qui nous permet de saisir son éclairante scénographie de ces deux œuvres par des citations inédites pour dévoiler l’espace mallarméen de Jacques Polieri.
Mallarmé may be the “prince of poets”, but the singular creator of the Le Livre and Un coup de dés still remains something of an enigma. Using the documents of the Jacques Polieri collection in the Bibliothèque nationale (Paris) this article examines the latter’s attempt to produce theatrical scenarios for these two major works.
Mohammed Bennis, « Mallarmé et la culture arabo-islamique »
Cet article considère un côté inexploré dans le domaine des études mallarméennes. L’auteur y aborde le sujet selon trois niveaux : la place de la culture arabo-islamique dans la vie culturelle de Mallarmé et son intérêt particulier à Vathek et les Mille et une nuits ; les éléments lexicaux, syntaxiques, structurel et intertextuels dans Un coup de dés ; et l’ouverture de l’univers mallarméen dans le contexte de la littérature de son temps.
Dealing with a relatively unexplored area of Mallarmé studies, this article focuses on three issues: the significance of arab-islamic culture for Mallarmé with particular reference to Vathek and the Mille et une nuits; lexical, syntactical structural and intertextual elements in Un coup de dés; Mallarmé’s awareness of other cultures within the context of the literature of his time.
Pierre-Olivier Bouchard, « Une biographie “Stéphanesque”. Stéphane et La Gloire de Daniel Oster »
Cet article s’intéresse à deux récits de Daniel Oster, Stéphane (1991) et La Gloire (1997), mettant en scène Mallarmé. En soulignant les liens que ces récits entretiennent avec l’œuvre de Mallarmé et en considérant leur contexte de publication, il s’agit de montrer qu’Oster fait l’essai d’une forme biographique inspirée de l’auteur qu’il représente. Cette écriture témoigne d’un rapport particulier au temps, symptomatique d’une remise en cause des formes plus traditionnelles du récit biographique.
Examining two texts by Daniel Oster which have Mallarmé as their subject, this article seeks to highlight the links which these texts have with Mallarmé’s work and to demonstrate how Oster is attempting to create a new form of biography which challenges more traditional forms of biographical writing.
Justine Christen, « Mystères et “mille riens” de la mode »
La naissance de la grande couture investit la mode d’un pouvoir quasi magique. Mallarmé, qui n’est pas étranger au débat autour de la hiérarchie traditionnelle des arts, appelle de ses vœux une nouvelle esthétique du costume moderne. Il relève lui-même le défi en spiritualisant l’approche superficielle que les lectrices ont de la mode. Pour y parvenir, le poète doit investir un nouveau champ d’énonciation en publiant des chroniques dédiées à l’art de la toilette dans la revue La Dernière Mode.
The birth of high fashion opened up a totally new range of possibilities. Keenly aware of the seismic shifts in the Art world, Mallarmé encouraged his female readers to rise to the challenge of the new era in his various articles of La Dernière Mode which are examined here.
Federica Locatelli, « La périphrase, ou la quête du langage poétique. L’Après-midi d’un faune de Mallarmé »
Voulant aboutir à un ouvrage « absolument scénique », « exigeant le théâtre », Stéphane Mallarmé modifie les textes du Monologue et de l’Improvisation pour rédiger la version définitive de L’Après-midi d’un faune en 1876. Ici on lit en parallèle les trois versions pour y voir un mouvement vers l’esthétique de la suggestion, dont la périphrase, avec ses quatorze occurrences ajoutées dans l’édition définitive, apparaît comme l’instrument privilégié, en tant que figure de langage et figure de pensée.
Seeking to produce a work which was totally theatrical and required performance, Mallarmé modified his original manuscripts of the Monologue and Improvisation d’un faune in order to achieve a definitive version of L’Après-midi d’un faune in 1876. This article compares the three versions examining the importance of the use of periphrases in this process.
Takeshi Matsumura, « La correspondance de Mallarmé est-elle une véritable mine pour les lexicographes ? »
Parmi les nombreuses études consacrées à Stéphane Mallarmé, il n’y en a pas beaucoup qui spécifiquement s’intéressent à son vocabulaire, surtout du point de vue historique. Cet article se demande si la correspondance de Mallarmé contient des mots et des expressions susceptibles d’enrichir nos instruments de travail et si celle-ci par conséquent mérite d’être étudiée systématiquement par des lexicographes.
Few of the studies devoted to Mallarmé have been specifically directed towards his use of vocabulary in its historical context. This article explores this possibility in relation to Mallarmé’s correspondence, arguing that it is a rich field of study for future lexicographers.
Fuhita Tachibana, « Reconsidération de la notion mallarméenne de la “Tragédie de la nature” »
Cet article fait un rapprochement entre une petite mythologie de G. W. Cox et son adaptation française de Mallarmé, afin de reconsidérer la tragédie de la nature telle que le poète la conçoit, d’une part, sur l’omission des phrases originales et les ajouts dont le poète-traducteur est entièrement responsable, d’autre part sur la controverse entre Friedrich Max Müller, Frédéric Baudry et G. W. Cox autour des métaphores mythologiques.
This article considers Mallarmé’s adaptation of G. W. Cox’s Mythology with particular reference to phrases deliberately omitted from the original and others added by Mallarmé, himself. This leads to a re-examination of Mallarmé’s belief in the “Tragedy of Nature” as well as the contentious nature of mythological metaphord.
Pierre Vinclair, « Mallarmé, poète épique »
Alors que la doxa continue de considérer Mallarmé comme le chantre d’une poésie pure, les critiques ont depuis plusieurs années mis en évidence les dimensions sociale, économique ou religieuse de son œuvre. Dimensions qui ne doivent pourtant pas être considérées comme exogènes à sa poésie : l’application à l’œuvre de Mallarmé des critères dégagés par les spécialistes de l’épopée permet de mettre en évidence que si l’être est langage, c’est en étant pure que la poésie sert un effort épique.
Although Mallarmé is traditionally considered to be a producer of pure poetry recent critical attention has turned to the social, economic and religious aspects of his work. Using criteria developped by specialists of epic poetry, this article re-examines the alleged purity of Mallarmé’s work.
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-8124-5968-9
- EAN : 9782812459689
- ISSN : 2427-8165
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-5968-9.p.0205
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 04/04/2016
- Périodicité : Annuelle
- Langue : Français