Établissement du texte
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Théâtre complet. Tome IV
- Pages : 37 à 43
- Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 100
ÉTABLISSEMENT DU TEXTE
La pièce intitulée Bérénice, tragi-comédie en prose, par P. Du Ryer, a été éditée pour la première fois en 1645, à Paris, chez Antoine de Sommaville et Augustin Courbé, et n’a jamais été rééditée jusqu’au xxie siècle. Elle a été publiée en ligne par Marjolaine Georges en 20081 et par Paul Fièvre en 20102.
Éditions et exemplaires
Édition originale de 1645
BERENICE, / TRAGI-COMEDIE / EN PROSE. / Par P. DURYER. / [fleuron] / A PARIS, / Chez ANTOINE DE SOMMAVILLE, en la Salle / des Merciers, à l’Escu de France. / & / AUGUSTIN COURBE, Libraire & Impri/meur de Monseigneur le Duc d’Orleans, / à la mesme Salle, à la Palme. / au Palais. / [filet] / M. DC. XXXXV. / AVEC PRIVILEGE DU ROY.
Format : in-4o.
Pagination : [4], 96.
Contenu : π1ro : [titre] – verso blanc – π2ro : [avis] – π2vo : les acteurs – A1ro-M4vo : texte de la tragi-comédie en 5 actes.
38Pas de privilège ni d’achevé d’imprimer3. Alain Riffaud indique que les imprimeurs sont Antoine Coulon et Denis Langlois4.
Exemplaires
Exemplaires consultés
1. BnF, Arsenal : 4-BL-3436 (3)
Exemplaire complet, la pièce est insérée dans un recueil factice des pièces de Du Ryer et précédée de Saül et d’Esther.
2. BnF, Arsenal : THN-9572
Exemplaire complet, la pièce est insérée dans un recueil factice des pièces de Du Ryer classées par ordre alphabétique. Elle est précédée d’Alcionée, d’Alcimédon et d’Anaxandre et suivie de Clarigène.
3. BnF, Arsenal : GD-1166 (1)
Exemplaire complet, la pièce est insérée dans un recueil factice qui constitue le quatrième volume des Poèmes dramatiques de M. Duryer, Secrétaire de Monseigneur le Duc de Vendosme, s. l., s. d. ; elle ouvre le volume, suivent Scévole et Thémistocle.
4. BnF, Richelieu – Arts du spectacle : 8-RF-6096
Exemplaire complet.
395. BnF, Tolbiac : RES-YF-330
Exemplaire complet, la pièce est insérée dans le vingtième tome d’un recueil factice de pièces de théâtre du xviie siècle. Bérénice est précédée de L’Aveugle de Smyrne et de La Comédies des Tuileries des Cinq Auteurs ainsi que de Zénobie de l’abbé d’Aubignac, et suivie de Saül.
6. BnF, Tolbiac : RES-YF-565
Exemplaire incomplet : il manque le cahier liminaire non paginé et sans signatures contenant la page de titre, l’avis et la liste des acteurs. À la place figurent la page de titre et la liste des acteurs d’Herménégilde. Bérénice est insérée dans un recueil factice de pièces du xviie et précédée du Turne de Virgile, du Gouvernement de Sanche Pansa, d’Herménégilde de La Calprenède et suivie de L’Apologie du théâtre de Scudéry.
7. BnF, Tolbiac : RES-YF-661
Exemplaire complet, Bérénice est la seconde pièce d’un recueil factice qui s’ouvre avec Saül.
8. BnF, Tolbiac : 4-YTH-397
Exemplaire incomplet : il manque le cahier liminaire non paginé et sans signatures contenant la page de titre, l’avis et la liste des acteurs. À la place figurent une page de titre et une liste des personnages manuscrites. Exemplaire consultable sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58158364/f3.item (page consultée le 5.01.2022).
9. Mazarine : 4o 10918-28/2
Exemplaire complet, la pièce est insérée dans un recueil factice et précédée de Panthée de Tristan L’Hermite.
Cette édition originale a fait l’objet de plusieurs corrections lisibles dans certains exemplaires. Il semble que les premiers exemplaires parus 40soient ceux qui ne comportent pas de cahier liminaire (ex. 6 et 8), car ce sont les plus fautifs. Ces deux exemplaires sont quasiment identiques, à ceci près que l’exemplaire no 6 présente quelques corrections par rapport à l’exemplaire no 8 : dans le cahier D, p. 325 « que de les commandemens » a été corrigé en « que les commandemens » ; dans le dernier cahier, le numéro de page 95 manquant dans l’exemplaire no 8 a été ajouté et l’erreur de numérotation de la dernière page (« 94 » au lieu de « 96 ») a été corrigée. L’exemplaire no 5 présente quelques corrections supplémentaires : dans le cahier A p. 4, « je crois avoir triomphé » a remplacé « je crus avoir triomphé » ; dans le cahier K, la signature du feuillet « Kiij », absente dans les deux exemplaires déjà cités, a été ajoutée. Ces corrections se retrouvent dans tous les autres exemplaires consultés, qui présentent aussi plusieurs modifications dans le cahier G :
–p. 49 : « le Prince qui nous aime » est devenu « le Prince qui vous aime ».
–p. 53 : « je n’ay travaillé qu’en m’en faire chasser » a été corrigé en « je n’ay travaillé qu’à m’en faire chasser », « moy-mesme L.e » en « moy-mesme. Le », « qui ne sçait pas se reconnoistre » en « qui ne sçait pas se connoistre » et « vous seriez sans doute immortel » en « vous serez sans doute immortel ».
La recomposition du cahier G a cependant introduit une erreur : p. 55 « de son amour » est devenu « de on amour ». Celle du cahier K a substitué « oû nous nous trouvons » à « où nous nous trouvons ». La page de titre de l’exemplaire no 2 est la seule à présenter une faute : « EN RROSE » au lieu de « EN PROSE ».
Nous avons établi le texte à partir de l’exemplaire conservé au département des Arts du spectacle du site Richelieu de la BnF. Il s’agit du seul exemplaire consulté qui soit complet et non inséré dans un recueil factice.
41Autres exemplaires
–La Rochelle : Rés. 538 C
–Poitiers : CP260
–Hambourg : A/30827
–Hanovre : Lr 7454
–Dublin : OLS L-5-957 no.2
–British Library : 86.a.4.(1.)
–Harvard, Houghton : *FC6 D9398 645b
Choix éditoriaux
Les principes généraux sont rappelés en début de volume, et nous indiquons ici les choix spécifiques à Bérénice.
Présentation et ponctuation
Nous avons harmonisé la graphie des noms propres, notamment pour Tarsis et Léonide, parfois soumise à des variations.
Nous avons conservé l’usage des majuscules ainsi que les alinéas de l’édition originale, dont nous avons également maintenu la ponctuation, sauf dans les cas où elle pouvait gêner la bonne compréhension du texte.
L’édition originale n’indique, en tête de chaque scène, que les noms des personnages qui prennent la parole. Nous avons donc ajouté entre crochets les noms des personnages muets mais présents sur la scène. À la scène 3 de l’acte IV et à la première scène de l’acte V, nous avons corrigé une erreur dans le nom d’un personnage en tête de réplique (respectivement « AMASIE » au lieu de « TARSIS » et « BERENICE » au lieu d’« AMASIE »).
Orthographe
Conformément aux principes de la collection, nous avons systématiquement modernisé l’orthographe.
Nous avons rétabli le t euphonique dans les cas d’inversion du pronom sujet : « demande-il » (I, 2, p. 6), « lasse-il » (I, 5, p. 14), « oppose-il » 42(II, 1, p. 20), « apprehende-il » (II, 1, p. 21), « ta-il » (II, 1, p. 21), « répondra-elle » (III, 2, p. 45), « juge-on » (III, 3, p. 49), « confessera-on » (III, 3, p. 50), a-elle (IV, 3, p. 68), « manque-il » (IV, 4, p. 71), « a-il » (V, 4, p. 85).
Nous avons corrigé les fréquentes confusions entre les désinences du passé simple et celles du subjonctif imparfait à la troisième personne du singulier : « eust receus » (I, 1, p. 4), « fit espérer » (II, 2, p. 26,), « advertit » (IV, 3, p. 68), « qu’on ne vous eut point aimée » (V, 1, p. 78), « qu’elle receut » (V, scène dernière, p. 90), « n’en eust connoissance » (V, scène dernière, p. 91), « Aussi-tost qu’elle eust apris » (V, scène dernière, p. 91), « sa lettre fit connaistre » (V, scène dernière, p. 91), « fut secret » (V, scène dernière, p. 92).
Les fautes de composition suivantes ont été corrigées.
I, 1, p. 2 : « croyez aveugle » ; I, 1, p. 4 : « ou comme en un lieu » ; I, 1, p. 6 : « toutes deux genée » ; I, 3, p. 9 : « sçautoit obtenir », « personnes raisonnable », « la grandeur seroit la gloire » ; I, 3, p. 11 : « n’estes-pas », « d’autre l’appelleront » (deux occurrences) ; I, 4, p. 13 : « tachez » ; I, 5, p. 14 : « qu’elle nouvelle » ; I, 5, p. 15 : « rerirer » ; I, 6, p. 16 : « faite en sorte » ; I, 7, p. 18 : « ce retirer », « des filles de Roys sont vos esclaves » ; II, 1, p. 20 : « ma’baisser » ; II, 1, p. 21 : « à jamais esté capable », « tu m’en a rapporté », « qu’elles raisons », « tritesse » ; II, 2, p. 24 : « Certe » ; II, 2, p. 25 : « des liens si ferme », « Dailleurs », « une vertu si contante » ; II, 2, p. 26 : « C’est la mon sentiment » ; II, 2, p. 27 : « qu’espere-tu » ; II, 2, p. 29 : « faite en sorte » ; II, 3, p. 30 : « la puissance que j’aurois porté sa maison », « qu’y monte avec mon fils » ; II, 3, p. 31 : « il s’agit ici deux choses », « satisfaire mon amour et de retenir Criton » ; II, 3, p. 32 : « afin d’en aimer un autre », « il aura, peut-estre, de peine » ; II, 3, p. 33 : « il faut s’éloigner », « tu l’accompagne », « tu tasche » ; II, 4, p. 34 : « travailer » ; II, 5, p. 36 : « à quoy estiez vous resoluë » ; III, 1 : p. 40 : « me préserve dans » ; III, 1, p. 42 : « ne me seront jamais si chere » ; III, 2, p. 43 : « Quelle lettres » ; III, 2, p. 45 : « qui vous promettoit davantage » ; III, 2, p. 46 : « mes enfans me gesne » ; III, 2, p. 47 : « ils ont témoignez » ; III, 3, p. 48 : « sont en elles une même chose » ; III, 3, p. 49 : « toute deux », « qui pour reeompenser » ; III, 5, p. 53 : « je n’ay pas manqué douleurs » ; III, 5, p. 55 : « une si horrible consion » ; III, 5, p. 57 : « et vous pouvez vous imaginer » ; IV, 1, p. 60 : 43« au despens » ; IV, 1, p. 61 : « nouvelvelles » ; IV, 3, p. 64 : « oui, Tirinte, tu me verrois espérer » ; IV, 3, p. 66 : « me metttay-je » ; IV, 3, p. 67 : « au lieu de demander ce qu’on ne fait pas un throsne » ; IV, 7, p. 75 : « de si estranges embrasement » ; V, 2, p. 82 : « me l’a donne » ; IV, 3, p. 84 : « Passion qui fait mon crime » ; page « 8u » au lieu de « 86 » ; V, scène dernière, p. 91 : « m’esme » ; V, scène dernière, p. 91 : « vous proposer son intention » V, scène dernière, p. 92 : « en la place Berenice » ; V, scène dernière, p. 94 : « à sauvée » ; V, scène dernière, p. 95 : « quelle illustres ».
1 http://bibdramatique.huma-num.fr/duryer_berenice#p94 (page consultée le 03.01.2022)
2 http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/DURYER_BERENICE.xml (page consultée le 03.01.2022)
3 Comme l’explique Alain Riffaud, « sur le registre de la Grande Chancellerie, figure un privilège en date du 6 janvier 1645, signé Conrart, pour deux pièces de théâtre qui ne sont pas nommées, mais qui doivent correspondre d’une part à la tragi-comédie de Du Ryer et d’autre part à la comédie de Brosse, Les Innocents coupables[BnF, ms. fr. 16753, fol. 101ro] » (Répertoire du théâtre français imprimé au xviie siècle, https://repertoiretheatreimprime.yale.edu/ ; page consultée le 03.01.2022).
4 Ibid.
5 Nous indiquons le numéro des pages de l’édition originale.
- Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
- ISBN : 978-2-406-14994-1
- EAN : 9782406149941
- ISSN : 2261-575X
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14994-1.p.0037
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 13/09/2023
- Langue : Français