Établissement du texte
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Théâtre complet. Tome IV
- Pages : 139 à 144
- Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 100
Établissement du texte
Nous reproduisons le texte de l’édition originale, parue chez Antoine de Sommaville en 1650. Le privilège pour cette édition a été obtenu le 10 novembre 1639 et l’impression fut achevée le 28 janvier 1650. Le volume in-quarto comporte 96 pages, précédées d’une page de titre, de l’extrait du privilège et de la liste des acteurs.
La page de titre se présente de la façon suivante : NITOCRIS | REYNE | DE | BABYLONE. | TRAGICOMEDIE | DE P. DVRYER. | [fleuron aux armes de France et de Navarre] | A PARIS, | Chez ANTHOINE DE SOMMAVILLE, au Palais, dans la | salle des Merciers, à l’Escu de France. | [filet] | M. DC. L. | AVEC PRIVILEGE DU ROY.
Éditions anciennes
Outre l’édition originale de 1650, au format in-quarto, Nitocris fut réimprimée deux fois au xviie siècle : une contrefaçon hollandaise parut la même année, en 1650, et une réédition lyonnaise fut publiée en 16581. La contrefaçon hollandaise présente très peu de variantes significatives mais corrige certaines coquilles de l’édition originale qui affectaient le sens ou la métrique. Nous indiquons ces variantes et corrections en notes en renvoyant à cette édition sous les noms 1650bis2.
Nitocris reyne de Babylone, tragicomedie de P. Duryer, Paris, Anthoine de Sommaville, 1650, in-quarto.
140Nitocris, reine de Babylone, tragi-comedie de P. Duryer, suivant la Copie imprimée à Paris, 1650, in-12 (contrefaçon hollandaise).
Nitocris, reyne de Babylone, tragicomedie de P. Duryer, Lyon, Claude La Riviere, 1658, in-8.
Exemplaires connus de l’édition originale
Exemplaires consultés
BnF-Tolbiac : [4-YF-57 (6)]. Exemplaire de référence pour l’établissement de cette édition ; consulté sur Gallica.
BnF-Tolbiac : [RES-YF-381]. La pièce est contenue à la fin d’un recueil factice comportant, dans l’ordre, Venceslas, Amélie, Agésilan de Colchos et Dom Lope de Cardone, quatre tragi-comédies de Rotrou, et Nitocris.
BnF-Tolbiac : [RES-YF-460]. La pièce est contenue à la fin d’un recueil factice comportant, dans l’ordre, La Mort de César et Autres œuvres, Eudoxe et Arminius de Scudéry, et Clarigène, Saül, Esther, Thémistocle et Nitocris de Du Ryer. Le recueil est précédé d’un ex libris gravé au nom de Jean Nicolas de Tralage ainsi que de l’annotation manuscrite « Pieces de Theatre Tome Troisieme » suivie de la liste des pièces contenues dans le volume.
BnF-Arsenal : [4-BL-3437 (3)]. La pièce est contenue dans un recueil factice comportant, dans l’ordre, Scévole, Thémistocle et Nitocris.
BnF-Tolbiac : [YF-596]. Exemplaire consulté sur microfiche.
Exemplaires non consultés
Avignon : [8o 34841/3].
BnF-Arsenal : [THN-9578].
BnF-Richelieu : [8-RF-5330 (6)].
BnF-Richelieu : [8-RF-6104].
British Library : [86.a.4.(4.)].
Brown University : [PQ1794.D8 A7 1650].
Dublin : [OLS L-5-957 no.6].
Genève : [BGE Hf 4380].
141Institut : [4o Q 149 H*** (no 3)].
Oxford, Taylor : [VET.FR.I.B.71].
University of California, Irvine, Langson Library : [SCX-W0315].
University of California, Irvine, Langson Library : [SCX-W0346].
University of Chicago : [PQ1794.D8N5 1650].
Les principes de la présente édition
En accord avec les principes éditoriaux des éditions Classiques Garnier, nous avons modernisé le texte et unifié sa présentation, ce qui a entraîné diverses modifications.
Présentation
Nous avons remplacé l’ordinal par un chiffre pour le numéro des scènes : les mentions « Scene premiere » deviennent ainsi « Scène 1 » au début de chaque acte tandis que la mention « Scene derniere » devient « Scène 5 » à la fin de la pièce. Nous avons supprimé les indications de fin d’acte signalées par les termes « Fin du premier acte », « Fin du second Acte », etc., ainsi que le mot « fin » qui signale la fin de la pièce.
Nous avons replacé dans le corps du texte, conformément à l’usage habituel, les indications de changement de scène qui – en dehors de la première scène de chaque acte – étaient placées dans la marge du texte avec la liste des acteurs présents, tandis que seule la présence d’un astérisque signalait dans le corps du texte le changement de scène. Dans le cas des scènes de monologue, l’indication du nom d’acteur suivi de la didascalie « seul » ou « seule » était répétée dans le corps du texte et en marge. Nous avons supprimé cette redondance rendue inutile à la bonne compréhension de la situation.
Seuls les noms des personnages qui prennent la parole sont indiqués dans les listes de personnages en début de scène. Nous avons complété ces listes en ajoutant entre crochets le nom des personnages qui sont manifestement en scène bien qu’ils ne s’expriment pas.
142Ponctuation
Nous avons corrigé la ponctuation lorsque celle-ci nous paraissait manifestement fautive et nous l’avons modernisée lorsque nous estimions qu’elle pouvait gêner la compréhension du texte.
Nous avons remplacé le point simple par des points de suspension lorsque la réplique d’un personnage était interrompue par un autre (v. 275). Nous avons également remplacé les virgules par des points de suspension lorsqu’elles marquaient une aposiopèse au sein d’une réplique (v. 792).
Le texte original marque régulièrement la césure de l’alexandrin par une virgule, en particulier lorsque le deuxième hémistiche reprend par la conjonction de coordination « et ». Nous avons supprimé cette virgule lorsque nous avons estimé qu’elle pouvait nuire à la compréhension syntaxique.
Nous avons souligné la modalité interrogative ou exclamative des phrases par un signe de ponctuation adéquat lorsque cela n’était pas déjà le cas. Ainsi nous avons remplacé par un point d’interrogation le point simple (v. 372, 448, 592, 370, 750, 894, 1197, 1522, 1538), le point d’exclamation (v. 689, 830, 1047) ou la virgule (v. 705, 1730). De même, nous avons substitué un point d’exclamation au point simple (v. 692) ou au point d’interrogation (v. 746). Nous avons également ajouté un point d’interrogation après « quoi » aux vers 281, 371, 396, 761, 827, 1145, 1565 et 1661. Inversement, nous avons remplacé le point d’exclamation par un point-virgule au vers 828.
Lorsque ce n’était pas déjà le cas, nous avons ajouté un point d’exclamation, que nous faisons suivre par une majuscule, après les interjections « Ha » (v. 282, 869, 1409, 1589 et 1673) et « Hélas » (v. 545, 691 et 1347) ainsi qu’après les exclamations « Ô Ciel » (v. 1538), « Ô Dieux » (v. 375, 1121, 1537), « justes Dieux » (v. 1499) « Dieux » (v. 689) et « Hé bien » (v. 529 et 1155).
Nous avons, lorsque ce n’était pas déjà le cas, mis une majuscule après un point d’interrogation ou d’exclamation.
Lorsqu’un mot ou un groupe de mots était répété en épizeuxe, nous avons ajouté une virgule entre les deux occurrences quand cela n’était pas déjà le cas (v. 622).
143Nous avons ajouté une virgule entre le nom d’un acteur et la didascalie le concernant lorsque celle-ci n’était pas présente (v. 85, 276, 277, 325, 527, 533, 689, 869).
Le texte emploie occasionnellement les deux points pour distinguer des propositions indépendantes sans que celles-ci n’entretiennent réellement un lien explicatif, causal ou de conséquence. Nous avons remplacé les deux points par un point simple à la fin du vers 1040 et par un point-virgule à la fin des vers 320, 442, 612, 862, 1092, 1149, 1436, 1567, 1585, 1665, 1713, 1733 et 1743. Inversement, nous avons remplacé une virgule par deux points entre deux propositions qui présentaient ce type de lien (v. 1149, 1341, 1399, 1542, 1547, 1567, 1585, 1616, 1665, 1683, 1713, 1733, 1743). De même, nous avons ajouté deux points aux vers 1399 et 1709.
Le texte emploie régulièrement la virgule pour marquer la fin d’un vers. Nous avons remplacé celle-ci par un point-virgule lorsqu’elle séparait deux propositions indépendantes, nous avons fait de même à l’hémistiche et plus occasionnellement à une autre position dans le vers.
Orthographes spécifiques
Le mot « amour » pouvait être indifféremment masculin ou féminin au singulier et au pluriel au xviie siècle. Nous avons conservé le féminin dans la mesure où ce genre avait une incidence sur la prononciation ou la métrique. Ainsi, nous avons laissé tel quel « d’une amour » (v. 179), « l’amour la plus vraie » (v. 521), « une amour trop ingrate » (v. 822) et « une autre amour » (v. 1454).
Versification
L’évolution de la prononciation de même que la modernisation de l’orthographe ont faussé certaines rimes qui se présentaient ainsi dans le texte original : « moy/doy » (v. 83-84), « choix/esperois » (v. 387-388), « s’estonneroit/conçoit » (v. 559-560), « choix/donnerois » (v. 823-824), « rois/condamnerois » (v. 843-844), « rois/donnerois » (v. 959-960) et « choix/renvoyrois » (v. 1719-1720).
Les conventions propres au texte en vers réguliers (« avecque » et « jusques ») ont été conservées lorsque la métrique l’exigeait. En revanche nous avons supprimé le [s] de « jusques » devant une consonne au vers 1010.
144Erreurs ou coquilles manifestes
Alciane (183) leurs (215) pense-tu (352) ont (662) Cleod.ate (IV, 5, liste des acteurs et V, 2, liste des acteurs) graudeurs3 (1428) l audace (1433) à croire (1451) et rendre (1602) souffertcomme (1611) vain queur (1611)
1 Voir Alain Riffaud, Répertoire du théâtre français imprimé au xviie siècle (https://repertoiretheatreimprime.yale.edu ; site web consulté le 18/08/2021).
2 Nous n’avons pas pu consulter l’édition lyonnaise de 1658, seulement connue par trois exemplaires conservés à Lyon et à Turin, d’où le fait que nous n’avons relevé que les variantes présentes dans la contrefaçon hollandaise.
3 Parmi tous les exemplaires que nous avons consultés, cette coquille n’était présente que dans notre exemplaire de référence (4-YF-57 (6)).
- Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
- ISBN : 978-2-406-14994-1
- EAN : 9782406149941
- ISSN : 2261-575X
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14994-1.p.0139
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 13/09/2023
- Langue : Français