Établissement du texte
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Théâtre complet. Tome II
- Pages : 41 à 46
- Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 68
Établissement du Texte
La pièce intitulée Lisandre et Caliste, tragi-comédie par le Sr Du Ryer a été publiée en 1632 à Paris chez Pierre David. Mise à part une contrefaçon avignonnaise qui paraît en 1634, il n’existe pas d’autre édition de la pièce.
Éditions et exemplaires
Édition originale de 1632
LISANDRE / ET / CALISTE / TRAGI-COMEDIE. / Par le Srdvryer / [fleuron] /A PARIS, / Chez Pierre David, au Palais sur / le petit Perron de la grand’Salle du / costé des Consultations. / [filet] / M. DC. XXXII. / AVEC PRIVILEGE DV ROY.
Imprimeur : Jacques Bessin
Format : in-8o.
Pagination : [12], 137, [3]
Signatures : ã6 A-H8 I6
Contenu : ã1ro : [titre] – verso blanc – ã2ro-vo : épître dédicatoire à la duchesse de Longueville – ã3ro-ã4o : poèmes d’hommage signés Simon Basin, I. D., Colletet, Villeneuve – ã5ro – ã6ro : argument – ã6vo : les acteurs – A1ro-I5ro : texte de la tragi-comédie en 5 actes – I5vo : blanc – I6ro : extrait du privilège.
Privilège donné à Paris le 20 juillet 1632 au marchand libraire Pierre David pour six ans, signé par Olier.
Achevé d’imprimer par Jacques Bessin le 5 août 1632.
Une fois l’impression terminée, l’édition originale a fait l’objet de corrections que l’on peut retrouver dans certains exemplaires.
42Ainsi le feuillet D2 a été recomposé pour ajouter un vers manquant (vers 728) : l’imprimeur en a d’ailleurs profité pour ajouter un point à la fin du vers 718, un point d’exclamation au vers 730, un point au vers 732, un accent diacritique au « a » du vers 736 (« a ce lâche dessein ») et au « a » du vers 740 (« a celui de la mort »). Mais lors de la recomposition de ce feuillet, le typographe a introduit quelques erreurs : d’abord sur la numérotation de la page, mettant [52] au lieu de [51], ensuite sur le mot « complice » dont il a oublié le « s ».
De même, le feuillet F7 a été recomposé (pages 93-94) pour modifier trois vers.
Exemplaires consultés
1. Chantilly, Bibliothèque du Château : V-B-019-(3)
2. BnF, Tolbiac : 8-YTH-10248 (1)
3. BnF, Tolbiac : YF-6852
4. BnF, Arsenal : GD-988 (3)
5. BnF, Arsenal : GD-21035
6. BnF, Arts du spectacle : 8-RF-6084
7. BnF, Arsenal : 4-BL-3433(1) (en restauration)
Autres exemplaires consultables en France
Nîmes, Bibliothèque Carré d’Art : 8344/8
Grenoble, Bibliothèque Étude Patrimoine : S.1911
États des différents exemplaires
1 Chantilly VB-019-03 |
2 8-YTH-10248 |
3 YF-6852 |
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D2 recomposé |
X |
X |
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F7 recomposé |
X |
X |
|
Présence du feuillet I1 |
X |
X |
X |
4 GD-988 (3) |
5 GD-21035 |
6 8-RF-6084 |
|
D2 recomposé |
X |
X |
|
F7 recomposé |
X |
X |
|
Présence du feuillet I1 |
X |
X |
Recomposition des feuillets D2 et F7
–Feuillet D2
Premier état du texte en D2 |
Second état du texte en D2 |
Le voici qui revient, gouvernez-vous si bien [51] Que par votre discours il n’en connaisse rien. (vers 711-712) orante Qu’apres tant de contraintes Elle arreste chez nous & ses pas & ses plaintes, dorilas Mais le moyen de suivre un dessein si fatal Sans se rendre aujourd’huy complice de son mal. (vers 717-720) dorilas Le devoir paternel, qui doibt suivre les loix, Ne nous excuse pas du mespris de leurs droits. (vers 723-724) lisandre [52] Mais les plus saintes lois n’apprennent pas au monde Qu’un père doit laisser sa fille vagabonde. dorilas Faites que de ce pas ses veuz soient satisfaits |
Le voici qui revient, gouvernez-vous si bien [52] Que par votre discours il n’en connaisse rien. (vers 711-12) orante Qu’apres tant de contraintes Elle arreste chez nous & ses pas & ses plaintes. dorilas Mais le moyen de suivre un dessein si fatal Sans se rendre aujourd’huy complices de son mal. (vers 717-720) dorilas Le devoir paternel qui doibt suivre les loix Ne nous excuse pas du mespris de leurs droits. (vers 723-724) lisandre [52] Mais les plus saintes lois n’apprennent pas au monde Qu’un père doit laisser sa fille vagabonde. dorilas Faites que de ce pas ses veuz soient satisfaits Et que tous ses desirs se changent en effets. |
44
lisandre Que je suis glorieux d’obtenir la licence De ramener chez vous la grace et l’innocence ; (vers 725-728) Elle devoit mourir, et se percer le sein Plustost que de songer a ce làche dessein. orante Les fers d’une prison & la crainte des flames A d’estranges effets font resoudre nos ames, Le désir de la vie est si doux & si fort Qu’il resiste tousjours a celuy de la mort, (vers 735-740) |
lisandre Que je suis glorieux d’obtenir la licence De ramener chez vous la grace et l’innocence ! (vers 725-728) Elle devoit mourir, et se percer le sein Plustost que de songer à ce láche dessein. orante Les fers d’une prison & la crainte des flames A d’estranges effets font resoudre nos ames, Le désir de la vie est si doux & si fort Qu’il resiste tousjours à celuy de la mort, (vers 735-740) |
–Feuillet F7
Premier état du texte en F7 |
Second état du texte en F7 |
Et sa seule innocence est si forte & si belle [93] Qu’ils n’ont mis qu’une fille a combattre pour elle. (vers 1321-1322) O merveille sans pair, dont l’effet incroyable N’ayant pas esté veu sembleroit une fable ! (vers 1325-1326) Iadis les cavaliers prodïgues de leurs ames, Défendoiẽt les beautez, & la gloire des dames, (vers 1329-1330) Mais j’appris que le soing de combattre l’outrage Ramenoit a la Cour ce genereux courage, (vers 1337-1338) Et ce fameux tournoy que vantoit l’Angleterre Appella mon courage a cette douce guerre ; Là je trouvai Béronte, & je fus bien surpris De voir aussi Lisandre y disputer un prix, Auβi tost je luy dis qu’elle estoit l’assurance Que vostre majesté luy redonnoit en France, Et dés le même instant nous nous mismes sur mer Qu’un vent impetueux fit soudain escumer, (vers 1341-1348) |
Et sa seule innocence est si forte & si belle [93] Qu’ils n’ont mis qu’une fille à combattre pour elle. (vers 1321-1322) O merveille sans pair, dont l’effet incroyable N’ayant pas esté veu sembleroit une fable ; (vers 1325-1326) Iadis les cavaliers prodigues de leurs ames, Défendoient les beautez, & la gloire des dames, (vers 1329-1330) Mais j’appris que le soing de combattre l’outrage Ramenoit à la Cour ce genereux courage, (vers 1337-1338) Et ce fameux tournoy que vantoit l’Angleterre Appella mon courage à cette douce guerre ; Là je trouvai Béronte, & je fus bien surpris De voir aussi Lisandre y disputer un prix, Auβi tost je l’aborde, et luy dis pour nouvelle Que vostre majesté le r’appelloit pres d’elle. Dés le même momẽt nous nous mismes sur mer Qu’un vent impetueux fit soudain escumer, (vers 1341-1348) |
Contrefaçon de 16341
La contrefaçon avignonnaise a été imprimée à partir de l’édition originale non modifiée.
Page de titre :
LISANDRE / ET / CALISTE, / TRAGI-COMEDIE. / Par le Sr dv Ryer / [fleuron] Joute [sic] la copie imprimée / A PARIS, / Chez Pierre David, au Palais / sur le petit Perron de la grand’Salle du / costé des Consultations. / [filet] / M. DC. XXXIV. / Avec permission des Superieurs.
Imprimeur : Jean Piot, Avignon.
Format : in-8o par demi-feuille.
Signatures : ã-ẽ4 A-S4
Pagination : [16], 1-64, 55-134 (= 144)
Exemplaire : Grenoble, Bibliothèque Étude Patrimoine : E.29552
Choix éditoriaux
Les principes généraux sont rappelés à la fin de l’Introduction Générale et nous inventorions ici seulement les choix spécifiques à la pièce Lisandre et Caliste.
Présentation et pagination
Nous avons harmonisé la graphie des noms des noms propres, en particulier celle d’« Hippolyte ».
Pour les rubriques de personnages, nous avons harmonisé en ajoutant l’article défini « le » pour « Le Juge de camp » (vers 1258, 1263, 1287, 1291), et pour « Le Courrier » (vers 1835 et 1839). Nous avons supprimé la rubrique en trop « Lidian » au vers 1005, et ajouté entre crochets les « Gardes » dans la liste des personnages de la première scène de l’acte IV.
Nous avons mis une majuscule à « cour » quand le mot désigne l’espace aulique (pièce liminaire de Colletet, Argument, vers 407, 840, 46947, 1019, 1038, 1041, 1046, 1392 et 1630), et à « amour » quand il s’agit manifestement de la divinité (vers 265, 1573, 1577 et 1870).
Les erreurs de pagination sont signalées en note : la page [22] est faussement numérotée [72] ; la page [39] est faussement numérotée [38] ; et la page [51] est faussement numérotée [52].
Dans les exemplaires [GD-988] et [Yth-10248], on retrouve seulement les deux premières erreurs. En revanche, la page [51] est bien numérotée [51].
Orthographe
Ce qui relève d’une pratique orthographique régulièrement attestée n’a pas été considéré comme faute de composition mais a été corrigé.
Ainsi nous n’avons pas considéré comme faute l’assimilation des désinences du passé simple et du subjonctif imparfait à la troisième personne du singulier, et nous avons corrigé en rétablissant le passé simple ou le subjonctif imparfait : fut (Argument), fallut (118), mit (v. 351), finit (1246), eust (1277), fit (1506), eut (1844).
Nous avons corrigé la jonction des clitiques avec les mots à initiale vocalique : la dit (503) la ruiné (631) quelle (142, 690, 734, 1269) maymes (100) ma promis (403) ma chargé (1119) ma montré (1602).
De même, nous avons rétabli le « t »- euphonique : l’accuse-on (997) a-on (1377).
Nous avons systématiquement modernisé l’orthographe de l’imparfait, même si la rime en est affectée (ainsi pour la rime « tournois »/« François » des vers 175-176, la rime « voit »/« avoit » des vers 1563-1564).
Les fautes de composition suivantes ont été corrigées :
apppris (347) incensees (350) n’avoit (390) Lidias (rubrique du vers 541) Mais yeux (620) de ces pas (625) ce tirant (785) de sont mal (940) indicrets (1106) de ses trois (1221) prodigues de leurs ames (1329) si peu de bien (1418) le peule (1882) trene (extrait du privilège)
1 Je remercie Jean-Yves Vialleton pour cette description.
- Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
- ISBN : 978-2-406-09997-0
- EAN : 9782406099970
- ISSN : 2261-575X
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-09997-0.p.0041
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 12/10/2020
- Langue : Français