24 juillet, à cinq heures et demie du matin. Naissance d’Alexandre Dumas, le 46 rue de Lormet, à Villers-Cotterêts (Aisne). En venant au monde, il a le cou étranglé par le cordon ombilical, et apparaît « violet ». L’acte de naissance est établi le jour même et signé par Claude Labouret, grand-père maternel du nouveau-né, et Jean-Michel Deviolaine, cousin par alliance de Mme Dumas.
Le 12 août. Baptême, à l’église de Villers-Cotterêts. Parrain son grand-père Claude Labouret ; marraine sa sœur aînée, Aimée Dumas.
1805
Septembre. Au cours d’un voyage à Paris avec son père, le général Dumas, il va voir Mme de Montesson (veuve du duc d’Orléans) et assiste à Paul et Virginie à l’Opéra-Comique, (19 septembre). Il déjeune avec Brune et Murat.
Octobre. Avec son père, il rend visite à Pauline Bonaparte au château de Montgobert.
1806
26 février. Mort de son père.
3 mars. Décès de Marie Joseph Labouret, née Prévôt, grand-mère maternelle de Dumas.
10 mai. Jacques Collard, conseiller général de l’Aisne est nommé tuteur des enfants Dumas.
1807
2 mai. Mort de Mane Françoise Pétronille Fortier, dite Maman Zine, cousine éloignée d’Alexandre à qui elle a servi de seconde mère.
1809
30 septembre. Mort de son grand-père Claude Labouret.
1811
Octobre. Il entre au petit collège de l’abbé Grégoire, qu’il fréquentera jusqu’en 1813.
1813
2 juin. Sa sœur Marie-Alexandrine Aimée Dumas Davy de La Pailleterie épouse à Villers-Cotterêts Pierre Joseph Marie Victor Letellier contrôleur dans l’administration des Droits réunis où il est entré en 1806.
16
1814
De février à mars, pendant la campagne de France, il assiste, le 15 février 1814, à Villers-Cotterêts, à l’arrivée de la division de Mortier, duc de Trévise qui dîne le soir chez les Deviolaine ; il est d’ailleurs présent à ce dîner. Lorsque, le 3 mars, une avant-garde de cosaques fait irruption à Villers-Cotterêts et tue le marchand de bas Jean Ducoudray, Alexandre et sa mère vont se cacher dans une carrière près de la ferme de Noue. Pour fuir les combats, le 20 mars, ils partent pour Paris où Alexandre assiste, dans la cour des Tuileries, à la revue de la Garde nationale. Sur la route du retour, ils s’arrêtent à Crépy-en-Valois où ils se réfugient chez les Millet ; le 2 avril, ils sont témoin d’escarmouches entre Prussiens et hussards.
Novembre. Il hérite de l’abbé Conseil, mort à Villers-Cotterêts le 18 novembre, une bourse pour aller au séminaire, mais il s’enfuit de chez sa mère pour y échapper ; sa fugue dure trois jours.
1815
4 mars. Arrêtés par la gendarmerie, les deux généraux, François Antoine et Henry Dominique Lallemand, accusés de conspiration contre Louis XVIII, sont hués par la population : révoltée par ces insultes, Mme Dumas décide de porter secours aux prisonniers.
15 mars. Elle emmène Alexandre à Soissons où sont incarcérés les frères Lallemand et charge son fils de s’introduire dans la prison pour leur passer de l’or et des pistolets qu’il cache sous son manteau. Connaissant Charles Richard, le fils du geôlier, Alexandre s’introduit sans difficulté dans la prison et parvient auprès de l’un des généraux. Celui-ci, sachant que l’Empereur vient de débarquer et, comptant qu’il sera à Paris avant leur procès, refuse l’or et les armes.
21 mars. Les Lallemand, libérés, passent par Villers-Cotterêts pour saluer Mme Dumas.
Mai. Dumas fait sa communion solennelle.
12 juin. En route pour la Belgique, Napoléon s’arrête au relais de Villers-Cotterêts. Fasciné, Alexandre aperçoit l’Empereur dans sa berline.
20 juin. Après Waterloo, il le revoit, toujours au relais, et assiste les jours suivants au passage dans la ville des débris de la Grande Armée vaincue.
Octobre. Il participe à ses premières chasses.
1816
Août. Il entre comme troisième clerc de notaire, chez Me Mennesson, à Villers-Cotterêts.
17
1819
Il fait la cour à Aglaé Tellier, âgée de dix-neuf ans, qui travaille chez les demoiselles Rigolot, marchandes de mode.
27 juin. Lors de la fête de Corcy, il rencontre Adolphe Ribbing de Leuven, qui sera son initiateur littéraire.
Septembre. Chez les Leuven, il fait connaissance de l’auteur dramatique Antoine Vincent Arnault et de ses enfants. Aglaé Tellier devient sa maîtresse.
Octobre. Il assiste à Soissons à une représentation de l’Hamlet de Ducis.
