Annexe 2 Poème de Marie Koudacheva Type de publication : Chapitre d’ouvrage Ouvrage : Correspondance (1912-1942) Pages : 327 à 328 Collection : Correspondances et mémoires, n° 13 Série : Les xxe et xxie siècles, n° 1 Chapitre d’ouvrage : Précédent 10/16 Suivant Accès libre Numérique Exporter la notice: Html / Pdf / RIS (Zotero) Article Résumé Informations détaillées 327 Annexe 2 Poème de Marie Koudacheva Mille neuf cent treize ou mille neuf cent quatorze Chez Alexi Tolstoy un bal masqué Ėclat des lustres et parfum de roses Le mardi gras au cœur du vieux Moscou Et l’on buvait – Vodka, Cognac, Champagne En discutant à tort et à travers Deux vieux savants louaient à qui perd gagne Et trois poètes se lisaient leurs vers Très jeunes tous les trois – encore en herbe Mais tous les trois étions déjà amis Tsvétaïeva déjà – trop tôt – célèbre Et Pasternak plus beau qu’il n’est permis Tous trois vêtus selon leur fantaisie En nymphe Marina, Boris en Lord Et moi j’étais en veste cramoisie Et charovares noirs chamarrés d’or Et déliraient les violons tsiganes Et tournoyaient valses et mazurkas Je n’étais plus française mais persane Et j’attendais mon ravisseur Stjenka Mais Alexi me présenta un homme Domino rouge et escarpins vernis Il s’inclina et dit : je viens de Rome Ne veux-tu point à Rome aussi venir Je répondis : Non, j’aime un chef de bande Il est cosaque pas du tout romain Mais si tu veux, si tu me le demandes, Dansons, dansons, dansons jusqu’à demain 328 Et jusqu’à l’aube ensemble, nous dansâmes Et lorsque l’aube vint, il repartit Et me disant : n’oubliez pas, Madame, Votre humble serviteur : Marinetti. Sommaire de l’ouvrageAfficher les marques de pageMasquer les marques de pageTélécharger le pdfVersion imprimable Thème CLIL : 3639 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Art épistolaire, Correspondances, Discours ISBN : 978-2-8124-3094-7 EAN : 9782812430947 ISSN : 2261-5881 DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-3094-7.p.0327 Éditeur : Classiques Garnier Mise en ligne : 27/01/2015 Langue : Français Dans la même collection
327 Annexe 2 Poème de Marie Koudacheva Mille neuf cent treize ou mille neuf cent quatorze Chez Alexi Tolstoy un bal masqué Ėclat des lustres et parfum de roses Le mardi gras au cœur du vieux Moscou Et l’on buvait – Vodka, Cognac, Champagne En discutant à tort et à travers Deux vieux savants louaient à qui perd gagne Et trois poètes se lisaient leurs vers Très jeunes tous les trois – encore en herbe Mais tous les trois étions déjà amis Tsvétaïeva déjà – trop tôt – célèbre Et Pasternak plus beau qu’il n’est permis Tous trois vêtus selon leur fantaisie En nymphe Marina, Boris en Lord Et moi j’étais en veste cramoisie Et charovares noirs chamarrés d’or Et déliraient les violons tsiganes Et tournoyaient valses et mazurkas Je n’étais plus française mais persane Et j’attendais mon ravisseur Stjenka Mais Alexi me présenta un homme Domino rouge et escarpins vernis Il s’inclina et dit : je viens de Rome Ne veux-tu point à Rome aussi venir Je répondis : Non, j’aime un chef de bande Il est cosaque pas du tout romain Mais si tu veux, si tu me le demandes, Dansons, dansons, dansons jusqu’à demain 328 Et jusqu’à l’aube ensemble, nous dansâmes Et lorsque l’aube vint, il repartit Et me disant : n’oubliez pas, Madame, Votre humble serviteur : Marinetti. Sommaire de l’ouvrageAfficher les marques de pageMasquer les marques de pageTélécharger le pdfVersion imprimable Thème CLIL : 3639 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Art épistolaire, Correspondances, Discours ISBN : 978-2-8124-3094-7 EAN : 9782812430947 ISSN : 2261-5881 DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-3094-7.p.0327 Éditeur : Classiques Garnier Mise en ligne : 27/01/2015 Langue : Français