Établissement du texte
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Théâtre complet. Tome I. Tragédies
- Pages : 217 à 236
- Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 102
Établissement du Texte
Éditions d’Arminius
Édition ORIGINALE DE 1685
Arminius a été publié pour la première fois par Thomas Guillain, qui en a partagé la diffusion avec Jean Ribou. Deux pages de titre différentes ont donc été composées : l’une indique le nom de Thomas Guillain ; l’autre ne donne pas de nom de libraire.
–ARMINIUS, / TRAGEDIE. / [fleuron] / A PARIS / Chez THOMAS GUILLAIN, sur le / Quay des Grands Augustins, au dessus de / la Grande Porte à l’Image S. Loüis. / [filet] / M DC. LXXXV. / Avec Privilege du Roy.
–ARMINIUS, / TRAGEDIE. / [fleuron] / A PARIS / Sur le Quay des Grands Augustins, au dessus de / la Grande Porte à l’Image S. Loüis. / [filet] / M DC. LXXXV. / Avec Privilege du Roy.
Format : in-12o à feuilleton dehors.
Pagination : [6], 80, [4].
Signatures : A8, B4, C8, D4, E8, F4, G6.
Contenu : [page de titre] – verso blanc – [trois pages d’épître en vers] A SON ALTESSE / MADAME / LA DUCHESSE / DE BOUILLON. – verso : ACTEURS. – A1ro : [début du texte de la pièce] – G4vo : [fin de la pièce] – [trois pages de privilège]PRIVILEGE DU ROY.
Privilège donné à Chaville le 20 juillet 1684 à Campistron pour six ans, signé par Du Gono et registré le 20 septembre 1684 par C. Angot.
Achevé d’imprimer le 30 septembre 1684.
Alain Riffaud a identifié le matériel typographique utilisé pour composer la pièce comme étant celui de Jean Chardon. Ce dernier étant 218mort en 1682, ce sont sans doute sa veuve et son fils Étienne qui ont imprimé Arminius : leur atelier était situé rue Galande1.
Insertion d’un feuillet de catalogue
Certains exemplaires comprennent un feuillet sur lequel figure un catalogue des « Comedies qui se vendent sur le Quay des Augustins à l’Image S. Loüis » : ce feuillet est inséré au début des exemplaires concernés.
Présentation
La qualité typographique de l’édition originale laisse à désirer à plusieurs égards.
Tout d’abord, de nombreux caractères sont difficilement lisibles car quasiment effacés (le n de la préposition dans, au vers 190, et l’apostrophe dans l’Arrest, au vers 1203, par exemple, sont plus ou moins visibles selon les exemplaires).
Le compositeur place à plusieurs reprises certaines lettres à l’envers : s’il confond le plus souvent les u et les n (voir infra la liste des fautes de composition dans les choix éditoriaux), il inverse également une fois la lettre t au vers 44 de l’épître dédicatoire (dans Dont), ainsi que la lettre m au vers 452 (dans commandement).
Le serrage des formes n’est pas toujours soigné : certaines lettres ne sont donc pas correctement alignées (comme le s de mes au vers 536 ; le n de on au vers 721 ; le s de ces au vers 847 ; le l’ de l’osions au vers 991 ; le l à la fin de la réclame Quel, en bas du feuillet E8vo sur certains exemplaires ; et le premier S de SIGISMOND dans la rubrique de la deuxième scène du cinquième acte). Par ailleurs, plusieurs espaces se sont levées et ont laissé des traces intempestives sur le papier (par exemple avant grands au vers 563, ou à la fin du vers 997).
Non seulement plusieurs titres courants sont mal composés (voir la liste des fautes de composition infra), mais celui qui figure en haut du 219feuillet E1ro (TRAGEEDIE.) n’est pas composé de caractères de mêmes dimensions (le dernier E est plus petit que les précédents). Par ailleurs, la présentation des titres courants figurant sur les pages paires n’est pas harmonisée (tantôt ARMINIUS est suivi d’une virgule, tantôt non).
De la première scène de la pièce à la quatrième scène du deuxième acte, le compositeur insère un alinéa au début du premier vers de la plupart des répliques (vers 53, 82, 90, 162, 163, 165, 168, 180, 183, 192, 197, 208, 221, 237, 245, 261, 301, 376, 389, 411, 438, 444, 493, 529, 545, 553, 565, 577 et 621), avant de s’interrompre brusquement.
Le compositeur oublie d’intégrer un alinéa au début de la cinquième scène du premier acte, à partir de la cinquième syllabe du vers 317.
La didascalie attributive des vers 1107-1115 (lit) n’est pas mise en italique.
Pagination, cahiers et réclames
L’édition originale comprend de nombreuses fautes de pagination : on lit [80] au lieu de [70] sur le feuillet F3vo ; [81] au lieu de [71] sur le feuillet F4ro ; [53] au lieu de [73] sur le feuillet G1ro ; [56] au lieu de [76] sur le feuillet G2vo ; [57] au lieu de [77] sur le feuillet G3ro ; et [60] au lieu de [80] sur le feuillet G4vo.
L’édition originale comprend deux signatures de cahier fautives : on lit [Aiii] au lieu de [Aiiij] sur le cahier A4ro (page 7) ; et [E] sur le feuillet E4ro (page 55).
Rubriques de scène et didascalies attributives
Parfois, les rubriques de scène ne comprennent pas le nom d’un personnage muet, notamment s’il a déjà été introduit lors d’une scène précédente (les noms d’Isménie et de Barsine, par exemple, n’apparaissent pas dans la rubrique de la septième scène du quatrième acte).
La rubrique de la quatrième scène du deuxième acte (au vers 537) est suivie de la mention assis. Cette didascalie ne concerne que le personnage d’Arminius : en tant que supérieur de Ségeste, qui lui a cédé « le pouvoir [qu’il avait] jadis sur les Germains » (I, 1 ; vers 136), il a la préséance.
Après la rubrique de la septième scène du deuxième acte, on trouve la didascalie « se défendant au milieu des gardes », qui ne concerne qu’Arminius.
220Au vers 1115, l’édition originale attribue les mots « Ô Ciel ! » à Tullus, et non à Varus.
Le nom d’Isménie apparaît dans la rubrique de la septième scène du quatrième acte, alors que le personnage est absent.
Ponctuation
La ponctuation de l’édition originale n’a pas fait l’objet d’un grand soin.
Parfois, le compositeur omet de clore une phrase par une ponctuation conclusive : ainsi trouve-t-on à plusieurs reprises une virgule au lieu d’un point d’interrogation (par exemple au vers 174), d’un point (par exemple au vers 191) ou d’un point d’exclamation (par exemple au vers 1101). On trouve aussi, parfois, deux points au lieu d’un point d’interrogation (vers 235, 373 et 820) ou d’exclamation (vers 501) – quand le compositeur n’omet pas purement et simplement d’insérer un quelconque signe de ponctuation (comme par exemple après plus, au vers 1209). À l’inverse, il introduit parfois une ponctuation conclusive au milieu d’une phrase, ce qui la rend agrammaticale – comme par exemple aux vers 63, 373 et 860, où il insère des points d’interrogation.
Le compositeur utilise régulièrement un signe de ponctuation pour un autre : un point au lieu d’un point d’interrogation (par exemple au vers 564) ou d’exclamation (par exemple au vers 161) ; un point-virgule au lieu d’une virgule (par exemple au vers 342), d’un point d’interrogation (vers 352, 554, 563, 673, 698, 747 et 892) ou d’un point d’exclamation (vers 350, 501, 513 et 1374) ; un point d’interrogation au lieu d’un point d’exclamation (vers 94, 95, 96, 265), et inversement2 (vers 97, 827 et 1273) ; un point d’interrogation au lieu d’un point (par exemple au vers 175). Les points-virgules et les deux points sont régulièrement traités comme s’ils étaient interchangeables.
Aux vers 149 et 193, le compositeur cumule point d’interrogation et points de suspension, en accord avec le type de la phrase commencée d’une part, et pour manifester que le locuteur est interrompu par un autre personnage d’autre part.
221Versification
La rime des vers 953-954 est corrompue : il faut lire crime, et non ame à la fin du vers 954.
L’édition originale contient par ailleurs trois vers faux :
–Il manque une syllabe au vers 1297 (composé Epargne tes Enfans, & ton fier courroux). Il est impossible de faire une diérèse sur l’adjectif fier pour rétablir les douze syllabes de l’alexandrin, car cela rendrait la phrase agrammaticale ou incompréhensible (ton fier courroux ne peut pas être le deuxième complément d’objet direct du verbe Epargne).
–Le vers 1350 (composé O courroux ô rigueur du Ciel qui nous poursuivit ;) et le vers 1385 (composé Nous mourrons satisfaits, vous de moy, & moy de vous,) contiennent chacun une syllabe de trop.
Corrections
L’édition originale a fait l’objet de plusieurs recompositions qui n’altèrent jamais le texte en lui-même.
Sur la page de titre est précisé « Chez THOMAS GUILLAIN ».
Le cahier A a fait l’objet de deux recompositions simultanées :
–Feuillet A1ro : la signature manquante du feuillet [A] est rajoutée (page 1).
–Feuillet A4ro : m es pas, devient mes pas, (page 7).
–Feuillet B1vo : la numérotation manquante de la page 18 est rajoutée.
Le cahier E a fait l’objet de deux recompositions simultanées :
–La signature fautive [Eij] disparaît du feuillet E5ro (page 57).
–La signature fautive [Eiiij] disparaît du feuillet E7ro (page 61).
Le cahier G a fait l’objet de deux recompositions simultanées :
–Feuillet G1ro : la pagination erronée [53] devient [35] – pagination également erronée.
–Feuillet G1vo : ISMENIE’ devient ISMENIE, dans la rubrique des personnages de la quatrième scène du cinquième acte.
222Exemplaires consultés
1.BnF, Tolbiac : 8-YTH-203583
2.BnF, Tolbiac : YF-9773
Exemplaire disponible en microforme sous la cote MFICHE YF-9773.
3.BnF, Richelieu : 8-RF-5724
La cote indiquée ne correspond pas spécifiquement à l’exemplaire d’Arminius, mais au recueil factice intitulé Les Œuvres de Mr Capistron4 qui le contient, de même que Virginie (1683) et Andronic (1685).
Exemplaire disponible en microforme sous la cote R49488.
4.BnF, Richelieu : 8-RF-5725
Cet exemplaire est intégré à un recueil factice intitulé Les Œuvres de Mr Capistron5 qui contient par ailleurs Virginie (1683), Andronic (1685) et Alcibiade (1686).
5.Paris, Mazarine : 8o 42108-2
Cet exemplaire est intégré à un recueil factice qui contient par ailleurs l’Alcibiade de Campistron (1686), le Géta de Nicolas Péchantré (1687), le Tamerlan, ou La Mort de Bajazet de Nicolas Pradon (1691) et la Bramadante de Thomas Corneille (1696).
6.Toulouse, Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine : Br. Fa D 1956
7.British Library : RB.23.a.3962
Exemplaire visible sur le site de la British Library : http://access.bl.uk/item/viewer/ark:/81055/vdc_100043296943.0x000001#?c=0&m=0&s=0&cv=4&xywh=-1%2C-313%2C1995%2C2373 [En ligne : consulté le 7 juin 2023].
223État des différents exemplaires consultés
1 Tolbiac 8-YTH-20358 |
2 Tolbiac YF-9773 |
3 Richelieu 8-RF-5724 |
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Catalogue inséré |
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Page de titre |
Sans nom |
Sans nom |
Sans nom |
A recomposé |
X |
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B1vo recomposé |
X |
X |
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E recomposé |
X |
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G1 recomposé |
X |
X |
X |
4 Richelieu 8-RF-5725 |
5 Mazarine 8o 42108-2 |
6 Toulouse Br. Fa D 195 |
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Catalogue inséré |
X7 |
||
Page de titre |
Thomas Guillain |
Sans nom de libraire |
Thomas Guillain |
A recomposé |
X |
X |
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224
B1vo recomposé |
X |
||
E recomposé |
X |
X |
X |
G1 recomposé |
X |
X |
7 British Library RB.23.a.3962 |
|
Catalogue inséré |
X8 |
Page de titre |
Sans nom de libraire |
A recomposé |
|
B1vo recomposé |
X |
E recomposé |
|
G1 recomposé |
X |
Édition de 1690
En 1690, Thomas Guillain publie l’Arminius de Campistron de façon séparée, ainsi qu’un recueil des œuvres de notre dramaturge. Une étude 225attentive permet de constater que ces deux publications sont issues d’une même composition : seuls les extraits du privilège du roi diffèrent de l’une à l’autre, ainsi que les signatures de cahiers à partir du cahier D.
L’édition séparée d’Arminius se présente de la façon suivante :
ARMINIUS, / TRAGEDIE. / [fleuron] / A PARIS, / Chez THOMAS GUILLAIN, sur le / Quay des Augustins, à la descente du / Pont-neuf, à l’Image saint Loüis. / [filet] / M. DC. LXXX / AVEC PRIVILEGE DU ROY.
Format : in-12o à feuilleton dedans.
Pagination : 83, [1].
Signatures : A-C12, D6.
Contenu : A1ro : LES / ŒUVRES / DE MR / CAPISTRON. – A1vo : [verso blanc] – A2ro : [frontispice] – A2vo : ACTEVRS. – A3ro : [début du texte de la pièce] – D7ro : [fin du texte de la pièce] – D7vo : EXTRAIT DU PRIVILEGE / du Roy.
Le contenu du privilège et l’achevé d’imprimer sont identiques à ceux de l’édition de 1685 (voir supra).
Exemplaires consultés
1.BnF, Arsenal : GD-5554
2.BnF, Richelieu : 8-RF-5740
LES / ŒUVRES / DE MR / CAPISTRON / [fleuron] / A PARIS, / Chez THOMAS GUILLAIN, sur le / Quay des Augustins, à la descente du / Pont-Neuf, à l’Image saint Loüis. / [filet] / M. DC. XC. / AVEC PRIVILEGE DU ROY.
Voir la « Description bibliographique des recueils des œuvres de Campistron ».
L’édition de 1690 ne comprend aucune variante significative : elle est très fidèle à celle de 1685, dont elle reprend le plus souvent la ponctuation (parfois jusqu’à la faute : elle met notamment deux points après sortir, au vers 375), une bonne part des fautes de composition, ainsi que certains vers faux (1212, 1350 et 1385).
Si elle procède à certaines corrections (elle transforme notamment ame en crime au vers 954 ; et un point d’interrogation en virgule après veu au vers 373), elle introduit une quinzaine de fautes de composition (quoiqu’elle 226modifie bel et bien le vers 1125, celui-ci reste fautif puisqu’il lui manque une syllabe : Teint d’un sang chery voudroit-elle épouser). Dès qu’une forme verbale est suivie d’un pronom personnel sujet ou complément, l’édition de 1690 intercale un tiret entre les deux mots (par exemple voulez-vous, au vers 160). Elle modernise également certaines graphies : les i sont distingués des j ; les sons nasalisés, régulièrement marqués par des tildes dans l’édition originale, sont développés ; le plus souvent, vostre devient vôtre ; certains y deviennent des i, notamment dans les diverses occurrences du verbe aimer ; et les verbes conjugués à la deuxième personne du pluriel sont parfois différenciés des participes passés (méprisés devient méprisez au vers 700). Enfin, l’édition de 1690 omet le vers 311 au bas du feuillet A9vo.
Édition de 1694
LES / ŒUVRES / DE MR / CAPISTRON. / [gravure] / A PARIS, / Chez Thomas Guillain, sur le Quai / des Augustins, à la descente / du Pont-neuf. / [filet] / M. DC. XCIV. / AVEC PRIVILEGE DU ROY.
Voir la « Description bibliographique des recueils des œuvres de Campistron ».
L’édition de 1694 ne comprend aucune variante significative. Elle a été réalisée d’après celle de 1690, dont elle reprend la disposition et la ponctuation presque à l’identique. Elle en reproduit par ailleurs bon nombre de fautes de composition, ainsi que plusieurs vers fautifs (1125, 1212 et 1385) ; elle omet également le vers 311.
Elle supprime cependant certaines majuscules, corrige une douzaine de fautes de composition, et en ajoute quelques-unes. Elle supprime certaines majuscules et modernise certaines graphies : elle transforme notamment, le plus souvent, les y en i (Tybre devient Tibre au vers 16) et systématise la distinction entre participes passés et verbes conjugués à la deuxième personne du pluriel. Le nom de Barsine disparaît dans la rubrique de la quatrième scène du premier acte. Elle comprend par ailleurs deux vers faux : le vers 326 contient une syllabe surnuméraire (Perisse Rome, objet trop indigne de ma haine) et le vers 980 en contient seulement onze (Mais bien-tôt en vainqueur reverai ces lieux9). Enfin, elle omet le vers 484 et corrige le vers 1350 (poursuivit devient poursuit).
227Édition de 1695
OEUVRES / DE / MR. CAPISTRON. / Nouvelle Edition. / [fleuron] / à AMSTERDAM, / Chez Jean Garrel, / Marchand Libraire, dans le Kalverstraat. / [filet] / M. DC. XCV.
Voir la « Description bibliographique des recueils des œuvres de Campistron ».
L’édition de 1695 a été réalisée d’après celle de 1690, dont elle reproduit la plupart des fautes de composition. Tout comme cette dernière, elle omet le vers 311 et comprend le vers 484.
Elle rétablit les douze syllabes de l’alexandrin aux vers 1125 (mais compose, en l’occurrence, une phrase incohérente, étant donné son contexte : Teinte d’un sang chery voudroit-elle épouser / Celuy qu’innocent mesme elle ose refuser ?), 1350 (en composant poursuit au lieu de poursuivit) et 1385 (en composant vous de moy, moy de vous). Elle ne comprend qu’une variante de détail au vers 1297 (composé Epargne tes Enfans, & que ton fier courroux).
Édition de 1698 par Thomas Guillain
LES / OEUVRES / DE MR / CAPISTRON. / Augmentées en cette dernière Edition. / [gravure] / A PARIS, / Chez Thomas Guillain, sur le Quai des / Augustins, à la descente du Pont-neuf. / [filet] / M. DC. XCVIII. / AVEC PRIVILEGE DU ROY.
Voir la « Description bibliographique des recueils des œuvres de Campistron ».
L’édition de 1698 réalisée par Thomas Guillain ne comprend aucune variante significative. Elle a été réalisée d’après celle de 1694, dont elle reprend la présentation presque à l’identique et, pour une bonne part, la ponctuation et les majuscules. Par ailleurs, elle en reproduit les vers fautifs (326, 980, 1125, 1212, 1297 et 1385) et omet les vers 311 et 484.
228Édition de 1698 par Jean Garrel
OEUVRES / DE / MR. CAPISTRON, / NOUVELLE EDITION. / Augmentée de la fameuse Tragi- / Comedie de Venceslas. / [sphère armillaire] / A AMSTERDAM, / Chez Jean Garrel. / [filet] / 1698.
Voir la « Description bibliographique des recueils des œuvres de Campistron ».
Cette édition ne comprend aucune variante significative. Elle a très probablement été réalisée d’après celle de 1695, dont elle reproduit certaines coquilles et reprend la composition fautive du vers 1125 (Teinte d’un sang chéri voudroit-elle épouser). Elle omet également le vers 311, comprend le vers 484 et compose correctement les vers 1350 et 1385.
Elle propose deux compositions fautives aux vers 948 (M’a juré que mon sort dependait à vos jours) et 952 (Vos vertus, vos exploits me sauroient excuser), et déplace la didascalie située à la fin de la rubrique de la septième scène du deuxième (se defendant au milieu des Gardes) après le nom d’Arminius, dans cette même rubrique de scène.
Édition de 1703
LES / OEUVRES / DE MR / CAPISTRON / DE L’ACADEMIE FRANCOISE. / Augmentées en cette derniere Edition. / [marque de l’imprimeur-libraire Jacques Guerrier] / A LYON, / Chez Jaques Guerrier, vis-à-vis / le grand College, à la Salamandre. / [filet] / M. D. CCIII. / AVEC PRIVILEGE DU ROY.
Voir la « Description bibliographique des recueils des œuvres de Campistron ».
L’édition de 1703 ne comprend aucune variante significative10. Elle a été réalisée d’après celle de 1690 : comme cette dernière, elle omet le vers 311, compose correctement le vers 326, comprend le vers 484, 229compose plusieurs vers fautifs (1125, 1212, 1350 et 1385) et cite deux fois le nom de Ségeste dans la rubrique de la troisième scène du premier acte.
Édition de 1707
TRAGEDIES / DE MONSIEUR / CAMPISTRON, / De l’Academie Françoise. / SEPTIEME EDITION, / Augmentée d’une Tragedie du même Auteur qui / n’avoit point encore esté imprimée ; & ornée / de Figures en Taille-douce. / Le prix est de 4. liv. / [fleuron] / A PARIS, / Chez Pierre Ribou, Quay des / Augustins, à la descente du Pont-Neuf, / à l’Image Saint-Louis. / [filet] / M. DCCVII. / Avec Approbation & Privilege du Roy.
Voir la « Description bibliographique des recueils des œuvres de Campistron ».
L’édition de 1707 ayant été en partie supervisée par Campistron11, elle n’a pas été composée d’après une édition particulière. Le texte n’a pas été modifié de façon significative et certaines coquilles importantes ont été maintenues (comme Veutberg, sous la liste des acteurs).
Les fautes de composition des éditions précédentes sont presque toutes corrigées ; les vers 311 et 484 sont bel et bien présents, et les vers 326, 1125, 1212, 1350 et 1385 sont composés correctement ; une faute de composition est cependant introduite au vers 312 (De prévenir vos vœux). La didascalie située à la fin de la rubrique de la septième scène du deuxième acte (se défendant au milieu des gardes) est déplacée après le nom d’Arminius dans cette même rubrique de scène ; et deux didascalies sont rajoutées au début des vers 745 (à Varus) et 934 (à Polixène). Enfin, deux variantes de détail sont introduites : l’une au vers 271 (J’en connois les raisons), l’autre dans la didascalie située entre les vers 911 et 912 (et la luy rend).
Édition de 1715
TRAGEDIES / DE MONSIEUR / CAMPISTRON, / De l’Académie Françoise. / HUITIÈME ÉDITION. / Augmentée d’une Tragedie & d’une Comedie / du même Auteur ; & ornée de Figures / en Taille-douce. / Le prix est de 4. liv. / [gravure] / A PARIS, / Chez PIERRE RIBOU, seul 230Libraire / de l’Académie Royale de Musique, Quai / des Augustins, à la Descente du Pont- / Neuf, à l’Image S. Loüis. / [filet] / M. DCC. XV. / Avec Approbation & Privilege du Roi.
Voir la « Description bibliographique des recueils des œuvres de Campistron ».
L’édition de 1715 a été réalisée d’après celle de 1707, dont elle reprend la préface, la faute de composition du vers 312, les didascalies des vers 745 et 934, les variantes de détail des vers 271 et 911-912, ainsi que les corrections de métrique (quoique le vers 1385 comporte une faute de grammaire, puisqu’on y lit satisfait, et non satisfaits).
Elle modifie cependant certains éléments : c’est la première à composer correctement le mot Teutberg, sous la liste des acteurs ; et elle introduit deux variantes de détail aux vers 1328 (Votre présence est au camp necessaire) et 1518 (serois-je plus heureux).
Édition de 1722
Tome 1 : OEUVRES / DE MONSIEUR / DE CAMPISTRON, / DE L’ACADEMIE FRANÇOISE. / NOUVELLE EDITION, / Corrigée & augmentée de plusieurs / Piéces qui ne se trouvent pas dans / la derniére faite à Paris en 1715. / TOME I. / [gravure] – A AMSTERDAM, / Chez Etienne Valat. / [filet] / M DCC XXII.
Voir la « Description bibliographique des recueils des œuvres de Campistron ».
L’édition de 1722 a été réalisée d’après celle de 1707 ou celle de 1715, dont elle reproduit les vers corrigés, les didascalies des vers 745 et 934 et, surtout, les variantes de détail (didascalie située entre les vers 911 et 912 ; vers 271, 1328 et 1518).
Elle corrige cependant la faute de composition du vers 312.
Édition de 1723
Tome 1 : ŒUVRES / DE MONSIEUR / DE / CAMPISTRON, / DE L’ACADEMIE FRANÇOISE. / NOUVELLE EDITION. / Corrigée & augmentée de plusieurs / Pieces qui ne se trouvent pas dans / la derniere faite à Paris en 1715. / TOME I. / [gravure] / A AMSTERDAM, / Chez Etienne Valat, / [filet] / M. DCCXXIII.
231Voir la « Description bibliographique des recueils des œuvres de Campistron ».
Dans un avertissement publié au début du recueil, l’éditeur précise qu’il a attendu pendant six mois des « augmentations » que Campistron lui avait promises, en vain. Aussi l’édition de 1723 a-t-elle été réalisée d’après celle de 1722 : elle en reprend la pagination, les signatures de cahiers, les variantes ainsi que la présentation presque à l’identique. Elle ne comprend aucune variante significative.
Choix éditoriaux
Les principes éditoriaux généraux étant rappelés à la fin de l’introduction générale du présent ouvrage, nous n’inventorions ici que les choix spécifiques à Arminius.
Nous établissons le texte de la pièce d’après l’édition originale de 1685. Les exemplaires no 3 et 5 étant ceux qui intègrent le plus de corrections, c’est eux que nous suivons dans la présente édition.
Présentation
Nous supprimons (à l’exclusion de l’initiale) les majuscules des mots qui ouvrent l’extrait du privilège du roi12, les cinq actes de la pièce13, ainsi que certaines scènes14 ; celles qui sont attribuées à la deuxième lettre des vers qui ouvrent une scène15 ; et celles qui sont aujourd’hui injustifiables.
Nous ajoutons des majuscules aux premiers mots des descriptions des personnages dans la liste des acteurs, quand ils n’en comprennent pas (c’est-à-dire, en l’occurrence, à fils après SIGISMOND, à fille après ISMENIE et à sœur après POLIXENE).
232Dans la liste des acteurs de l’édition originale, les noms de Sunnon et de Sinorix sont réunis par une accolade suivie de la mention « Capitaines des Gardes de Segeste. » ; nous faisons suivre le nom de chacun des deux personnages par la mention en question, mise au singulier.
Nous conservons la majuscule quand le substantif destin, mis au pluriel, désigne les divinités de la destinée (vers 168 et 353) ; et quand le substantif renommée désigne la divinité antique nommée Φήμη par les Grecs, et Fama par les Romains (vers 816).
Conformément aux principes éditoriaux du présent ouvrage, nous ne conservons une minuscule initiale située après une ponctuation conclusive que lorsqu’une phrase est interrompue par une interjection (vers 154, 363, 413, 494, 563, 1259, 1260 et 1393).
Dans la rubrique de la troisième scène du premier acte, nous supprimons la deuxième occurrence du nom de Ségeste (qui, par ailleurs, est mal orthographié : voir infra la liste des fautes de composition) et la remplaçons par celui de Sunnon.
Nous déplaçons la mention « assis », située après la rubrique de la quatrième scène du deuxième acte, après la didascalie attributive des vers 537-544 : elle ne concerne qu’Arminius, qui est le supérieur hiérarchique de Ségeste16. Il ne s’agit pas là d’une faute de composition à proprement parler, mais plutôt d’un choix éditorial peu judicieux, puisque le procédé est répété plus tard dans la pièce.
En effet, la mention « se défendant au milieu des gardes », située à la fin de la rubrique de la septième scène du deuxième acte, ne concerne de toute évidence qu’Arminius, et non pas l’ensemble des personnages en présence. Nous la déplaçons donc après la didascalie attributive des vers 735-750. Ici, le parti pris éditorial qui consiste à placer la didascalie à la fin de la rubrique de scène, et non après la didascalie attributive concernée, est particulièrement malheureux puisqu’il prête à confusion.
Nous rétablissons la majuscule omise au début du vers 1414 (le plaisir devient Le plaisir).
233Ponctuation
La ponctuation de l’édition originale n’ayant pas fait l’objet d’un grand soin, comme nous l’avons vu, nous ne la suivons que quand elle ne compromet ni la bonne compréhension, ni la grammaticalité du texte. Ainsi, nous corrigeons systématiquement tout signe de ponctuation final qui ne correspond pas au type de phrase concerné.
Dès que les deux points ne traduisent pas un lien de conséquence entre ce qui les précède et ce qui les suit, nous les remplaçons par un point-virgule (comme par exemple aux vers 111 et 1239) ou par un point (comme au vers 23).
Nous ajoutons systématiquement des virgules pour délimiter dûment apostrophes, interjections et appositions ; ainsi que dans le cadre d’une accumulation dont les éléments ne sont pas tous séparés (comme par exemple au vers 46).
Quand le compositeur cumule point d’interrogation et points de suspension (vers 149 et 193), nous supprimons le point d’interrogation.
Pratiques orthographiques et grammaticales
Nous modernisons systématiquement l’orthographe des noms propres, en particulier celles du Tibre (composé Tybre au vers 14), d’Hannibal (composé Annibal au vers 46) ; de Pyrrhus (composé Pirrus au vers 47), de Ségeste, d’Isménie et de César (systématiquement composés Segeste, Ismenie et Cesar). Nous rétablissons l’orthographe étymologique du nom de Polyxène (toujours composé Polixene).
Nous conservons la graphie ancienne jusques quand la métrique l’exige, c’est-à-dire quand elle est suivie d’un mot à initiale vocalique (vers 95, 244, 539, 1022).
Le français classique reconnaît les deux orthographes encore et encor. Sur ce point, nous suivons l’édition originale, à plus forte raison lorsque cela permet de maintenir les douze syllabes de l’alexandrin, c’est-à-dire quand la graphie encor est suivie d’un mot à l’initiale consonantique (vers 18 et 44 de l’épître dédicatoire ; vers 57, 195, 239, 300, 302, 682, 738, 815, 862, 875, 924, 1044, 1124, 1190, 1279 et 1415 de la pièce).
Aux vers 220 et 248, l’édition originale compose respectivement allumé et assuré au singulier : étant auxiliés par le verbe avoir, et précédés d’un complément d’objet direct dont l’antécédent est au pluriel (respectivement 234des feux et des sentiments), on s’attendrait à ce que ces participes soient mis au pluriel. Cependant, la « fragilité et l’artifice de la règle de l’accord du participe, ainsi que la très large tolérance de l’usage classique, qui multiplie exceptions et infractions à la norme face à ce problème17 », font que ces compositions ne peuvent pas être considérées comme fautives. Par ailleurs, le non-accord du participe avec le complément antéposé est « très usuel » quand « le participe est en position non finale, du fait de la postposition par rapport au groupe verbal, du sujet ou de tout autre constituant18 ». Pour toutes ces raisons, allumé et assuré n’apparaissent pas dans la liste des fautes de composition ; nous rétablissons cependant le pluriel pour suivre l’usage actuel.
Au xviie siècle, il est récurrent qu’un verbe dont le sujet est constitué de groupes coordonnés ou juxtaposés soit conjugué au singulier19. Nous suivons néanmoins les règles actuelles de l’accord sujet-verbe, et transformons porteroit en porteraient au vers 141 ; et faisoit en faisaient au vers 560. À l’inverse, nous conservons le singulier du verbe finit au vers 894, quoiqu’il soit régi par les groupes nominaux sujets quel secours et quelle main pitoyable (vers 893) : en effet, ne pas conserver l’accord de proximité corromprait l’alexandrin.
D’un point de vue grammatical, le nom victime devrait être mis au pluriel au vers 984, puisqu’il s’agit de l’attribut du sujet Varus et les Romains dans ce camp égorgés (vers 983). D’un point de vue métrique, en revanche, il ne peut s’agir d’une faute de composition : mettre victime au pluriel corromprait les douze syllabes de l’alexandrin. Nous maintenons donc le singulier.
Versification
Nous remplaçons ame par crime au vers 954 pour rétablir la rime, et suivons en cela la correction manuscrite de l’exemplaire no 4 de l’édition originale, ainsi que toutes les autres éditions publiées du vivant de Campistron.
Pour rétablir les douze syllabes de l’alexandrin :
–Nous rajoutons la préposition de avant ton fier courroux au vers 1297 : nous suivons en cela la correction manuscrite de l’exemplaire no 1 235de l’édition originale, ainsi que les éditions de 1707, 1715, 1722 et 1723.
–Nous transformons poursuivit en poursuit au vers 1350 : nous suivons en cela la correction faite dans les éditions de la pièce à partir de celle de 1694, à l’exception de celle de 1703.
–Nous supprimons la conjonction de coordination et au vers 1385 : nous suivons en cela les éditions de 1605, Garrel 1698, 1707, 1715, 1722 et 1723.
Vers amendé
Tel qu’il est composé dans l’édition originale, le vers 1212 ne fait pas sens (Acuser par ses soins ignorant…). Nous nous rapportons donc à l’édition de 1707, que Campistron a partiellement supervisée (et où on lit Abusez par ses soins, ignorent…), pour amender le texte d’origine.
Fautes de composition
– Épître dédicatoire : flattte (18) ; le Guerre (25) ; larare (28) ; Dont (44).
– Pièce : Veutberg (didascalie située sous la liste des acteurs) ; Jnsquicy (14) ; m’a gloire (29) ; Jay (30) ; d autres (47) ; criot-il (70) ; des (93) ; enrendte (105) ; a prétendre (145) ; à t’il (179) ; Des (189) ; l’ardeurqui (205) ; vouspresse (205) ; vons (261) ; SAGESTE (rubrique de la troisième scène du premier acte) ; TRAGEEIE. (titre courant du feuillet A7ro) ; Qne (285) ; fat al (288) ; la (298) ; Qne (304) ; Vien (338) ; Arminiusva (339) ; dy (373) ; jay prédit (379) ; jay tracé (379) ; qu’il (408) ; Ou (416) ; qn’à formé (425) ; Varns (431) ; Seuls (447) ; commandement (452) ; douleurbien-tôt (504) ; ou (541) ; TRAGEEDIE. (titre courant du feuillet C2ro) ; SEGSTE- (didascalie attributive des vers 545-552) ; l avoüe (551) ; ou (567) ; aujourd huy (584) ; S’embrasse (592) ; javouëray (621) ; s s (628) ; d ns (630) ; qu’ellene (644) ; des (691) ; manquerde (707) ; dansce (712) ; l Univers (744) ; Magnamine (747) ; tes précipité (775) ; TRAGEEIE. (titre courant du feuillet C7ro) ; Ou (786) ; ou (789) ; en fraindre (793) ; à (817) ; jéprouve (838) ; ponr (848) ; Dequoy (863) ; Ou (932) ; eux’ (939) ; ame (954) ; Ou (985) ; TRAGEEDIE. (titre courant du feuillet E1ro) ; a (992) ; Epagrnez (993) ; js (1004) ; Dîeux (1017) ; qu’elle affreuse (1025) ; n on (1063) ; l épargner (1114) ; d un (1121) ; s chery 236(1125) ; s ns (1127) ; s’épagrner (1145) ; d s (1150) ; nons (1156) ; t épas (1173) ; la bravé (1174) ; Acuser par ses soins ignorant… (1212) ; motts (1215) ; Jene (1246) ; tr his (1249) ; Ouy (1251) ; d’honneur (1253) ; indigne (1263) ; m ois (1272) ; à fait dompter (1276) ; Jé le (1286) ; m’aves (1290) ; je haïs (1292) ; veux (1293) ; sonverain (1301) ; Siie (1313) ; MARUS (rubrique de la huitième scène du quatrième acte) ; sort ¿ (1341) ; Où (1347) ; où (1347) ; poursuivit (1350) ; & moy (1385) ; Pere (1398) ; japerçois (1403) ; ttépas (1405) ; tirste (1412) ; le plaisir (1414) ; Vanqueurs (1421) ; ISMENE (rubrique de la cinquième scène du cinquième acte) ; ¡victime (1479) ; cruellles (1483) ; Maisne (1520) ; Senorix (1525).
– Privilège : LOU S (p. 1, l. 1) ; cens cens (p. 3, l. 2).
1 Sur ce point, se rapporter à l’inventaire après décès du mobilier et du matériel d’imprimerie de Jean Chardon, daté du 9 décembre 1682. Un scan et une retranscription de cet inventaire manuscrit sont disponibles sur le site du projet « French Renaissance Paleography » : voir https://french.newberry.t-pen.org/www/record.html?id=https://iiif.library.utoronto.ca/presentation/v2/paleography:474/manifest et https://french.newberry.t-pen.org/transcription/474 [En ligne ; consultés le 7 juin 2023].
2 « Leur positionnement aléatoire est peut-être tout simplement lié au fait que ces deux signes se trouvent dans deux cassetins voisins, en haut de casse : un mélange est toujours possible pendant la distribution des formes. » A. Riffaud, La Ponctuation du théâtre imprimé au xviie siècle, Genève, Droz, 2007, p. 87-88.
3 Cet exemplaire contient plusieurs corrections manuscrites : Acuser par ses soins ignorant est biffé et transformé en Abusés par ses soins ignorent, au vers 1212 ; le nom ISMENIE est barré de la liste des personnages de la septième scène du quatrième acte, sur le feuillet F1vo ; la préposition de est rajoutée entre & et ton, au vers 1297.
4 LES / ŒUVRES / DE M R / CAPISTRON. / [fleuron] / A PARIS, / Chez Thomas Guillain, sur le Quay des / Augustins, à la descente du Pont-neuf, / à l’Image S. Loüis. / [filet] / M. DC. LXXXV. / AVEC PRIVILEGE DU ROY.
5 LES / ŒUVRES / DE MR / CAPISTRON. / [fleuron] / A PARIS, / Chez THOMAS GUILLAIN, sur le / Quay des Augustins, à la descente du / Pont-neuf, à l’Image saint Loüis. / [filet] / M. DC. LXXXVI. / AVEC PRIVILEGE DU ROY.
6 Cet exemplaire contient deux corrections manuscrites : ame est biffé et transformé en crime au vers 954 ; et js devient je au vers 1004. On remarque également que la fin du mot point a été repassée manuellement au vers 1010.
7 Dans cet exemplaire, le feuillet de catalogue est inséré avant le feuillet comprenant la page de titre (non paginée).
8 Dans cet exemplaire, le feuillet de catalogue est inséré, de façon surprenante, entre les deuxième et troisième pages de la dédicace (non paginées) : on peut d’ailleurs y lire la mention manuscrite « Misbound leaf. », qui signifie « feuillet mal relié ».
9 Il est impossible de faire une diérèse sur lieux : Campistron faisant rimer le mot avec yeux, la lettre i n’y correspond pas à la voyelle [i], mais au « yod », c’est-à-dire à la semi-consonne constrictive dorso-palatale sonore transcrite sous la forme [j] en phonétique.
10 La composition du vers 775 (Regarde en quels malheurs tu es précipité) ne peut pas être considérée comme une variante valable. L’effacement du pronom personnel réfléchi t’ avant l’auxiliaire es dénature le texte de Campistron, puisqu’il ne permet pas de rendre compte du fait qu’Arminius accuse Ségeste de ruiner son propre honneur. Il s’agit donc surtout d’un oubli de la part du compositeur – d’autant que Campistron n’a supervisé en rien l’édition dont il est question.
11 En témoigne la préface qu’il a rédigée à ses œuvres, où il précise néanmoins qu’il n’a pas eu le temps de « revoir [ses] sept poèmes avec soin », ni d’y « faire quelques corrections et quelques changements », si bien qu’il « [a] permis qu’on travaillât même pendant [son] absence à l’impression qu’on [lui] demandait » (n. p.).
12 LOU S PAR LA GRACE DE DIEU, ROY (première ligne).
13 OUY (1) ; QUE (373) ; APRENS (789) ; IE (1097) ; NE (1341).
14 DE (157) ; IE (265 et 1527) ; LE (719) ; AH (735, 1037 et 1205) ; IL (1042 et 1424) ; EH (1103 et 1475).
15 VOus (270, 939 et 969) ; O Coup (313) ; APrenez (338) ; QU’ay (347) ; MAdame (397 et 1070) ; A M’obeïr (534) ; ENfin (537) ; QU’avez (721 et 1161) ; QUel (847) ; CIel (892) ; SEigneur (1147) ; NOn (1215) ; ARreste (1296) ; PArle (1354) ; TRaistres (1406).
16 Comme l’indiquaient déjà Jean-Philippe Grosperrin et Jean-Noël Pascal (voir J. G. de Campistron, Tragédies (1684-1685), Arminius, Andronic, Alcibiade, Toulouse, Société de Littératures classiques, 2002, p. 25, note 31.
17 Voir N. Fournier, Grammaire du français classique, Paris, Belin, 2002, p. 322 (§ 467).
18 Ibid., p. 319 (§ 460-461).
19 Ibid., p. 27-28 (§ 20-21).
- Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
- ISBN : 978-2-406-15461-7
- EAN : 9782406154617
- ISSN : 2261-575X
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-15461-7.p.0217
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 15/11/2023
- Langue : Français