Cet article entend dégager les lignes de force du travail éditorial de René Rougerie derrière la disparité apparente de ses choix, en démontrer la cohérence au fil d’un parcours qui, partant du cas de Tristan L’Hermite, s’acheminera vers le contemporain après une étape du côté du modernisme. On y verra se dessiner une éthique forgée par l’épreuve de l’Occupation et une esthétique du livre dont la sobriété est propice à l’accueil de poétiques transitives, plus existentielles qu’expérimentales.