Avant-propos
- Type de publication : Article de revue
- Revue : Cahiers Louis Dumur
2021, n° 8. Paris - Auteurs : Dubosson (Françoise), Jacob (François)
- Pages : 9 à 10
- Revue : Cahiers Louis Dumur
AVANT-PROPOS
Cela fait dix ans cette année qu’a été créée la Société Louis Dumur. Dix ans qui ont permis de soutenir les trois expositions « dumuriennes » successivement présentées à la Bibliothèque Carnegie de Reims, aux Archives Cantonales vaudoises et aux Archives d’État de Genève, mais aussi de produire huit numéros des Cahiers Louis Dumur aux éditions Classiques Garnier et de diligenter plusieurs publications relatives à l’auteur du Boucher de Verdun : deux aux éditions inFolio (Un Estomac d’Autriche, avec une introduction de Nicolas Gex, et Nach Paris ! avec une présentation des deux signataires de cet avant-propos), une aux éditions Slatkine (la trilogie genevoise, avec des illustrations inédites de Gustave Wendt), une aux Classiques Garnier – bis – (Un estomac d’Autriche, édition critique d’Isaac Genoud et François Jacob), sans compter une monographie relative à Louis Dumur, fruit d’une commande de la Fondation Pittard de l’Andelyn, et dont il est question dans la « chronique » du présent numéro. On ne saurait oublier, pour achever ce panorama, le travail en cours de Jacques Schroll, doctorant de l’Université de Lyon 3, qui prépare à la fois une édition critique de Nach Paris ! et une monographie sur Louis Dumur en temps de guerre.
Des actions nombreuses, donc. Et pourtant… Louis Dumur n’est encore connu, en 2021, que d’une poignée de spécialistes de la littérature française du début du vingtième siècle. Bien plus, il semble qu’on hésite à l’intégrer dans le champ de la littérature suisse romande. Son écriture n’est pas sans interpeller, de manière parfois véhémente, tel ou tel critique : de quoi s’agit-il ? De littérature ? D’histoire ? De journalisme ? Comment qualifier ses activités au Mercure de France ? Quels liens entretenait-il avec Alfred Vallette ? Autant de questions qui nécessitent de poursuivre l’enquête initiée en 2011, et qui imposent – au moins – une nouvelle décennie de recherches. Plusieurs projets sont heureusement nés ces derniers mois, qui attestent la grande vigueur des études dumuriennes : inscription de Louis Dumur dans le champ des écrivains 10de la « revie », élaboration d’un contexte favorable à la publication d’une édition critique de La Croix rouge et la Croix blanche et, plus proche de nous, présentation commentée de la correspondance de Louis Dumur et René Claparède.
Rendons-nous pour l’heure à Paris avant, l’an prochain, de gagner, sous la conduite de Jacques Schroll, le deuxième étage du Mercure de France.
Françoise Dubosson
François Jacob