Cet article étudie la critique des « debaz » dans Le Livre de l’Espérance, pour montrer qu’Alain Chartier ne récuse pas ainsi, au profit d’une parole d’autorité, le principe de la discussion contradictoire qui donne sa forme à nombre de ses poèmes : au contraire, cette œuvre fait entendre en sourdine la contestation contre l’ordre du monde, pour faire du mouvement du debat, inhérent à la conscience humaine, une expérience salutaire des limites de l’esprit.