Présentation
- Publication type: Journal article
- Journal: Bulletin de la Société internationale des amis de Montaigne
2016 – 2, n° 64. varia - Authors: De Souza Birchal (Telma), Ferrari (Emiliano), Gontier (Thierry)
- Pages: 11 to 19
- Journal: Bulletin for the International Society of Friends of Montaigne
Présentation
Ce numéro du BSIAM prolonge le colloque franco-brésilien organisé par Emiliano Ferrari et Thierry Gontier à l’Université Jean Moulin Lyon 3 les 14 et 15 novembre 2014, sur « Montaigne et le scepticisme : états des lieux et nouvelles perspectives ». Il s’agissait de rendre hommage aux travaux faits sur Montaigne depuis des années par nos collègues brésiliens. Ces travaux ont ceci de caractéristique qu’ils sont le fait de philosophes, quoique, selon nous, les oppositions entre les disciplines académiques traditionnelles n’aient qu’une valeur très relative dans les études montaigniennes. Pour des raisons dues en grande partie à des facteurs contingents, Montaigne n’a pas ou peu fait l’objet de l’attention des spécialistes de littérature française au Brésil : en revanche, une génération d’historiens de la philosophie moderne, qui, souvent a fait tout ou partie de ses études aux États-Unis ou en France, s’est intéressée à la pensée de Montaigne, à sa place dans l’histoire du scepticisme et aux prolongements de son œuvre dans la modernité jusqu’à l’âge contemporain.
Le colloque s’est ainsi naturellement porté sur la question du scepticisme. Quelle que soit l’importance des travaux déjà existant, nous avions le sentiment que cette question, dont il est difficile de douter qu’elle soit capitale dans les Essais (et dont on a quelquefois tendance à minimiser l’importance aujourd’hui, comme par réaction à une surévaluation passée), ne nous semblait nullement avoir été épuisée. Peut-être est-elle tout simplement inépuisable, tant chaque génération possède ses propres affects sceptiques, en réponse aux nouveaux affects dogmatiques de l’époque. Les lecteurs contemporains ne peuvent que difficilement ne pas voir des échos des Essais dans des problématiques qui ne se trouvaient pas, il y a une vingtaine d’années, au centre des débats sur le scepticisme, tels le durcissement des sectarismes religieux, l’apparition de nouveaux dogmatismes sociaux, économiques et politiques, l’attention 12nouvelle aux questions posées par le pluralisme des valeurs dans nos sociétés démocratiques ou encore l’intérêt croissant pour les questions de genres. En France, des auteurs comme Stanley Cavell ou Richard Rorty ont récemment acquis un auditoire, alors même qu’au sein du linguistic turn et de la philosophie analytique se sont développées de nouvelles tendances dogmatiques héritées de la tradition rationaliste et positiviste. Un certain scepticisme politique, hérité de Mickael Oakeshott, Isaiah Berlin ou Judith Sckaer1 refait surface et conduit à poser sur de nouvelles bases la question de la signification du conservatisme dans son histoire. On peut se risquer à dire que les études sur le scepticisme de Montaigne, autrefois inspirées par les analyses bergsoniennes, opposant à un rationalisme rigide une relation de la pensée à la fluidité de la vie, ou encore par les analyses post-heideggeriennes sur la constitution de la métaphysique occidentale en une onto-théo-logie, viennent aujourd’hui croiser des problématiques plus ouvertement éthiques et politiques.
C’est que la question du « scepticisme » de Montaigne reste suffisamment large et ambivalente pour englober des aspects très divers. On n’a pas dit grand-chose lorsqu’on a dit que Montaigne était « sceptique ». Sceptique, il l’est assurément. Peu de texte vont aussi loin en ce sens que le célèbre éloge de Pyrrhon dans l’« Apologie de Raimond Sebond » Le chapitre lui-même conclut en élargissant la thématique de la vanité des sciences (et plus précisément des postures dogmatiques engagées dans un certain type d’attitude scientifique) en un constat de l’impossibilité d’un accès de l’homme à l’être. C’est sans doute parce que Montaigne travaille à l’intérieur d’un champ relativiste et sceptique, qu’il est devenu un interlocuteur privilégié pour notre post-modernité. Montaigne a affronté – dans un contexte sans doute très différent du nôtre, mais qui peut cependant présenter un certain nombre de similitudes sur le plan intellectuel – la difficulté d’avoir à penser ce que pouvait être une sagesse en temps de chaos : un chaos premièrement politique et moral en temps de guerres civiles, mais qui se trouve aussi traduit à un niveau métaphysique dans une expérience du néant et d’une existence menacée par la mort.
Par ailleurs, de quel scepticisme parle-t-on ? De celui de Pyrrhon, qui se cogne aux arbres et se laisse renverser par les chariots – et l’on est en droit penser qu’il n’y est nul vrai sceptique qui ne fasse son deuil 13d’éviter tous les arbres, chariots et précipices ? De celui des Académiciens, qui, aux dires de Montaigne, font de leur ignorance une forme de connaissance ? Encore faudrait-il savoir de quelle Académie l’on parle : de celle de Carnéade et de Philon de Larissa, défendue par Cicéron ? ou celle, encline à un rapprochement avec le dogmatisme stoïcien, d’Antiochos d’Ascalon ? Ou encore le scepticisme de Socrate, qui affirme ne connaître qu’une chose, c’est de rien savoir ? Sans parler du scepticisme chrétien, celui des traducteurs latins de Sextus au xvie siècle, le protestant Henri Estienne et le catholique Gentien Hervet. En réalité, le scepticisme de Montaigne a ceci de neuf qu’il n’est pas un scepticisme d’école. Dans l’« Apologie de Raimond Sebond », Montaigne s’attache à montrer que toutes les écoles philosophiques, si l’on y regarde de près, sont sceptiques : certains – les Pyrrhoniens – de façon explicite ; d’autres en cachant leur aveu d’ignorance de la foule sous un discours ésotérique ; d’autres enfin – les dogmatiques – en refusant d’avouer une ignorance qu’ils manifestent cependant malgré eux à travers la contradiction des doctrines et l’impossibilité d’aucune d’entre elle de parvenir à une certitude universelle. À ce niveau, le scepticisme est non ne doctrine d’école parmi d’autres, mais un fait de la pensée, qu’aucune attitude dogmatiste ne parviendra jamais à masquer totalement. La seule vraie opposition entre les écoles se joue au niveau de l’intégrité (au sens même où Leo Strauss parle d’un athéisme d’intégrité, qu’il oppose à un athéisme hédoniste) du rapport du philosophe aux limites de la connaissance.
L’expression de ce scepticisme traverse les Essais, en prenant des formes diverses : critique des modes doctrinaux de transmission des savoirs ; recherche de ce « nouveau langage » capable d’énoncer de façon non assertorique, « à la façon dont les enfants proposent leurs essais » (comme l’écrit Montaigne dans le chapitre i, 56, « Des prières ») ; affirmation du moi à la fois comme sujet et comme objet de connaissance ; redéfinition de la prudence des Anciens, des rapports entre l’honnête et l’utile en politique, ainsi que de la place respective du privé et du public, etc. L’« Apologie de Raimond Sebond » représente dans ce contexte l’une des expressions les plus radicales du scepticisme montaignien, quoique non exhaustive si on la replace dans l’ensemble des Essais. Comme l’avait suggéré Vincent Carraud lors d’une séance de l’Atelier Montaigne, on devrait parler ici non du scepticisme de Montaigne, mais bien des scepticismes de Montaigne.
14Il y a une dizaine d’années, en 2004, étaient sortis deux recueils d’études, inspirés par des méthodes assez différentes. L’ouvrage dirigé par Vincent Carraud et Jean-Luc Marion, Montaigne : Scepticisme, métaphysique et théologie (PUF), et l’ouvrage dirigé par Marie-Luce Demonet et Alain Legros, L’Écriture du scepticisme chez Montaigne (Droz). Sauf erreur de notre part, il s’agit en France des deux derniers grands chantiers collectifs autour de la question du scepticisme chez Montaigne. Depuis lors, la question a été renouvelée (et un sceptique pensera sans doute qu’elle ne cessera sans doute jamais d’être renouvelée) en Europe par les travaux de Gianni Paganini, de Frédéric Brahami, de Sylvia Giocanti, de Nicolà Panichi et de Bernard Sève – pour ne citer que quelques noms. Au Brésil s’est ouvert un véritable chantier de réflexion autour de cette question, qui a permis d’en renouveler les enjeux. Par ailleurs, quoique les ouvrages d’Hans Blumenberg aient été écrits dans les années 1960-1970, sa réception hors de l’Allemagne est relativement récente, et sa vision d’une modernité non « absolutiste » et non dogmatiste, inquiète de ses propres fondements, redonne sens à une réévaluation de la composante sceptique de cette modernité. Il faut enfin tenir compte des études contextualistes – sociologiques ou littéraires – menées entre autres par Jean Balsamo, Philippe Desan et Francis Goyet, qui nous fournissent de nouveaux outils pour appréhender le rapport de Montaigne à la philosophie morale et politique de son temps.
C’est donc une sorte d’état des lieux que nous voulons ici mener autour de la pensée de Montaigne, un état des lieux nécessairement partiel et partial, qui vise avant tout une confrontation entre quelques-uns des travaux récents menés sur les deux continents, en mettant particulièrement en valeur les études menées par les chercheurs brésiliens.
Un mot sur cette composante brésilienne de la recherche montaignienne2. L’intérêt croissant au Brésil des philosophes pour Montaigne commence au début des années 1990 dans différents centres universitaires. À l’Université de São Paulo, autour du Prof. Sergio Cardoso, la lecture des Essais se fait dans le cadre d’un approfondissement des études historiques sur l’humanisme de la Renaissance et ses racines dans l’Antiquité, ainsi qu’en dialogue avec la philosophie politique. Telma 15Birchal a fait son doctorat à cet cette époque à São Paulo et inauguré, avec Maia Neto, les études montaigniennes à l’Université Fédérale de Minas Gerais. Toujours dans les années 1990, à São Paulo, Oswaldo Porchat entreprend un important travail de recherche sur les scepticismes anciens et modernes, incluant des études sur Montaigne. Toujours portés par cet intérêt pour le scepticisme, Danilo Marcondes et Renato Lessa ont introduit des études sur Montaigne à Rio de Janeiro. Leurs anciens élèves sont aujourd’hui des professeurs dans plusieurs universités brésiliennes et ils représentent la troisième génération de montaigniens. Doctorants à l’époque, ils ont fait des séjours de recherche à l’étranger, notamment en France, dans le cadre d’une longue tradition d’échanges3. Plusieurs d’entre eux enseignent aujourd’hui dans les universités de São Paulo (Université de São Paulo – USP et Université Fédérale de São Paulo – UNIFESP), de Belo Horizonte (Université Fédérale de Minas Gerais – UFMG), de Paraná (Université Fédérale de Paraná – UFPR), de Rio de Janeiro (Université Fédérale de Rio de Janeiro – UFRJ) et de Mato Grosso (Université Fédérale de Mato Grosso – UFMT), cette liste n’étant nullement exhaustive.
En 1992, le premier Colloque brésilien sur Montaigne était organisé à Belo Horizonte à l’occasion du quatrième centenaire de la mort de Montaigne. Les interventions ont été publiées dans un (petit) numéro de la revue Kriterion (no 86, 1993) – c’est à notre connaissance la première publication proprement universitaire sur Montaigne au Brésil, venant après des travaux, des traductions et des notes d’érudits comme Sergio Milliet ou Toledo Malta, et avant l’important ouvrage de Luiz da Costa Lima, Limites da Voz : Montaigne et Schlegel, paru en 1993. À partir de là s’est développée une lecture plus systématique et de l’œuvre de Montaigne et de ses commentaires. Vingt années plus tard, le colloque Montaigne : novas leituras était suivi du numéro 126 de la même revue Kriterion, publié en 2012 : ce volume, beaucoup plus étoffé que le premier, présentait, pour ceux qui lisent le portugais, une synthèse des différents approches philosophiques des Essais de Montaigne au 16Brésil – à travers un dialogue engagé avec la tradition humaniste, celle du scepticisme et les questions liées à la modernité – accompagné d’un article en français de Philippe Desan4.
Cet intérêt des philosophes pour Montaigne est ainsi lié à un intérêt plus large pour la question du scepticisme. Il s’agit là d’une sorte de ligne directrice permettant de relier jusqu’à un certain point les divers travaux publiés au Brésil ou ailleurs. Deux autres grands axes de recherche se sont développés en relation à celui-ci : le premier sur la question éthico-politique ; le second sur les questions liées à la forme littéraires et au style des Essais. On notera ainsi les comparaisons entre Montaigne et Sextus menées par Luiz Eva et Pinio Smith ; ou celles menées par José Raimundo Maia Neto avec le scepticisme académique de Cicéron. Telma Birchal et Luiz Eva ont poursuivi une réflexion sur le rôle de la subjectivité dans le scepticisme des Essais, en mettant en lumière leurs prolongements dans la modernité philosophique. La question du fidéisme sceptique de Montaigne a été étudiée, d’un point de vue épistémologique, par Plinio Smith, et d’un point de vue plus contextuel et rhétorique, par Sérgio Cardoso et José Raimundo Maia Neto. Danilo Marcondes a montré l’importance du Nouveau Monde dans l’écriture montaignienne du scepticisme, tandis que Renato Lessa s’attache à ses enjeux politiques.
Les études qui composent ce volume offrent au lecteur trois perspectives générales sur le scepticisme de Montaigne, dans son rapport respectif : 1) à la raison et à la foi ; 2) aux héritages philosophiques et rhétoriques humanistes ; 3) à la pensée moderne (anthropologie, morale, politique).
L’étude de Sergio Cardoso revient sur la vexata quaestio des rapports entre scepticisme et foi dans l’« Apologie de Raimond Sebond ». En reparcourant trois conceptions de ce rapport et donc du « fidéisme sceptique » 17montaignien (celles de Luiz Antônio Alves Eva, José Raimundo Maia Neto et Fréderic Brahami), l’Auteur suggère qu’elles ne sont pas sans poser quelques problèmes, auxquels il répond en mettant en valeur l’idée d’une parole incompréhensible, ou d’un discours sans connaissance, comme forme de la foi chez Montaigne.
Sylvia Giocanti considère la « philosophie sceptique » de Montaigne indissociable de la forme littéraire qui l’exprime : l’essai. Comme l’avait déjà pressenti Hugo Friedrich, l’essai montaignien est une forme d’écriture qui constitue et véhicule une manière de penser5. Cette philosophie « sans concepts » peut être appelée sceptique car elle déploie une pensée mouvante – une zététique – qui se réalise à travers le travail discontinu et polyphonique de l’écriture. Celso Azar offre une interprétation globale de la méthode philosophique et sceptique de Montaigne, mettant à jour « les rapports génétiques entre le moi et le monde », ainsi que le remodelage permanent produit par les interactions entre l’intellect et la sensibilité, l’art et la nature, les faits et les valeurs, l’identité et l’altérité. L’article d’André Scoralick examine l’importance de la figure de Socrate dans les derniers chapitres des Essais. L’ignorance socratique pratiquée par Montaigne, le scio me nescire dans lequel résonne l’ignorance pyrrhonienne, s’affirme dans le troisième livre comme possibilité d’un ordre totalement naturel, dans lequel l’homme est pensé comme une unité du corps et de l’âme qui fonde la régulation de soi. Les contributions de Sérgio Araujo et Edson Querubini reviennent sur la place centrale que la rhétorique humaniste occupe dans les Essais. Envisageant la « diversion » comme mode de persuasion et sagesse, Araujo montre que l’écriture essayiste, loin de représenter une dénégation de la tradition rhétorique au profit de l’expression du « moi », est façonnée par les procédés littéraires renaissants. En prenant le contrepied des lectures « modernisantes » des Essais, Edson Querubini montre les stratégies rhétoriques et humanistes par lesquelles Montaigne constitue son autoportrait ou sa persona. Dans l’article de Nicolà Panichi le motif poétique du Silène, 18très cher à la culture renaissante (Érasme, Rabelais), se prolonge dans la philosophie sceptique de Montaigne en tant que déconstruction des dualismes de la métaphysique occidentale. Contre les interprétations mélancoliques et nihilistes du scepticisme montaignien, il s’agit de mettre au jour les « possibilités » presque illimitées qu’il offre à la pensée et à l’action humaines.
La réflexion montaignienne sur les « cannibales » du Nouveau Monde se trouve au centre des études de Telma Birchal et Maria Celia Veiga França, pour qui l’impossibilité sceptique de définir la nature humaine fonde l’originalité du regard anthropologique de Montaigne, déjà admirée par Claude Lévi-Strauss6. Si Birchal s’interroge sur les conditions de possibilité de l’inclusion des peuples du Brésil dans le cadre de l’humanité, Célia França compare la description tacitéenne du « barbare » et celle de Montaigne, et évalue la place de la religion chrétienne dans les descriptions des peuples chrétiens et amérindiens. Alberto Frigo considère le scepticisme de Montaigne comme une expérience des limites et des faiblesses des facultés humaines, qui, au lieu de se clore sur elle-même, rend possible une « réformation de l’entendement » et une véritable sagesse, qui retiendra l’attention (critique) de Pascal. Gianni Paganini s’interroge sur la contribution du scepticisme à la constitution de la subjectivité moderne. En proposant une filiation inédite et peu valorisée par les historiens de la philosophie, Paganini met au jour l’importance de la démarche sceptique du Quod nihil scitur de François Sanchez dans l’itinéraire réflexif de Descartes. Du doute sceptique au doute cartésien, de la certitude de soi chez Sanchez à la science du cogito chez Descartes, cet article appelle à une étude renouvelée de la place du scepticisme dans la philosophie du sujet.
Les coordinateurs de ce volume remercient tous ceux qui ont contribué à ce colloque : le LabEx COMOD et son directeur, Pierre-François Moreau ; l’Institut de recherches philosophiques de Lyon (IRPhiL) et son assistante administrative, Nazaré Marquès ; le service de la recherche, son vice-président, Peter Wirtz – le colloque ayant été financé par un appel d’offre à « Projets Bourgeons » de l’Université Jean Moulin – Lyon 3. Le colloque a 19aussi bénéficié de l’aide de l’Institut universitaire de France et des universités partenaires brésiliennes – l’USP, l’UFRJ et l’UFMG. Les coordinateurs remercient enfin Olivier Guerrier, président de la SIAM, François Roussel, Claire Couturas et Dominique Brancher, rédacteurs en chef du bulletin de la SIAM.
Telma Birchal
Université fédérale de Minas Gerais (EFMG, Belo Horizonte)
Emiliano Ferrari
Institut de recherches philosophiques de Lyon (IRPhiL) – LabEx COMOD
Thierry Gontier
Institut de recherches philosophiques de Lyon (IRPhiL) – LabEx COMOD
1 Auxquels Alexander Roose vient de consacrer un article éclairant dans le numéro 28/2016 des Montaigne Studies.
2 Nous remercions Telma Birchal et Sérgio Cardoso de nous avoir fourni les éléments d’un court état de la recherche montaignienne au Brésil.
3 Depuis la fondation de l’USP (1938), le département de philosophie a bénéficié de la venue régulière de professeurs français, notamment grâce à sa Chaire de philosophie que le gouvernement français a maintenue pendant des décennies, et qui a été occupée entre autres par Jean Maugüé, Martial Guéroult, Gilles Gaston Granger, Claude Lefort, François Warrin, Gérard Lebrun et Francis Wolff.
4 On citera aussi le séminaire sur le scepticisme de Montaigne, dirigé par José Raimundo Maia, Telma Birchal et Lívia Guimarães à l’occasion de la venue de Frédéric Brahami en 2004, et le colloque Montaigne et son Temps (Montaigne e seu Tempo) à l’Université fédérale de Paraíba en 2009 (dont les actes ont été publiés sous la direction d’Alexandrino Filho. Plus généralement, sur la philosophie de la Renaissance, on citera les colloques L’humanisme de la Renaissance (USP, 2007, dir. Sérgio Cardoso), Humanisme de la Renaissance et républicanisme (USP, 2009, dir. S. Cardoso) et Le livre scientifique à la Renaissance (UFRJ, 2014, en collaboration avec le CAPES/COFECUB « Art, sciences et philosophie à la Renaissance », dir. Celso Azar).
5 Hugo Friedrich, Montaigne, tr. Fr. R. Rovini, Paris, Gallimard, 2004, p. 359. Sur les rapports entre la forme littéraire de l’essai et les modalités modernes de la pensée et de la connaissance, on pourra voir l’étude récente de Emiliano Ferrari, « “A knowledge broken” : Essay Writing and Human Science in Montaigne and Bacon », Montaigne Studies, vol. XXVIII, no 1/2, 2016, p. 211-221.
6 Voir notamment son « En relisant Montaigne », dans Histoire de Lynx, Paris, Plon, 1991.
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN: 978-2-406-06632-3
- EAN: 9782406066323
- ISSN: 2261-897X
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-06632-3.p.0011
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 12-22-2016
- Periodicity: Biannual
- Language: French