Introduction
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : « Briller par la diversité ». Les recueils collectifs de poésies au xviie siècle (1597-1671)
- Pages : 205 à 206
- Collection : Lire le xviie siècle, n° 66
- Série : Voix poétiques, n° 9
Introduction
Les recueils collectifs de poésies esquissent une histoire de la poésie au xviie siècle. Ils ne sont cependant pas tous également représentatifs des pratiques d’écriture et de lecture de leur temps. Il en va de même pour les pièces qui les composent. Pour mesurer et décrire les courants poétiques du xviie siècle, il est ainsi nécessaire d’identifier les poésies les plus représentatives, celles qui constituent le courant dominant.
Cette deuxième partie se caractérise par un changement d’échelle. Après l’étude du recueil et de ses évolutions ci-dessus, les deux chapitres à venir vont s’intéresser à l’unité minimale, la pièce. Celle-ci nous intéressera à la fois en tant que création singulière et en tant que partie du répertoire d’un recueil et d’une époque : étant donné que certains textes sont repris de publication en publication, ils font partie d’un patrimoine partagé sur des périodes plus ou moins longues.
Un premier temps cherchera à repérer d’abord des recueils, puis des pièces emblématiques de leur temps afin de définir un corpus d’étude. Le repérage des morceaux poétiques représentatifs, à l’aide d’une base de données développée à cet effet, permet l’identification de divers courants poétiques du siècle ainsi que leur caractérisation esthétique et stylistique.
La périodisation de ces courants rend alors possible de décrire au plus près l’évolution qu’a connue l’écriture poétique entre la fin des Guerres de religion et les années 1670. Cette étude se fera notamment à partir des pièces d’inspiration amoureuse, la seule veine bien représentée dans toutes les compilations, quel que soit leur date de publication.
L’étude des textes ayant suscité l’engouement des lecteurs de leur temps permettra de contribuer d’une part à une description plus détaillée de la poésie qualifiée de « galante », de l’autre à une meilleure compréhension de l’influence exercée par Du Perron et Bertaut, souvent considérés comme « prémalherbiens ».
206Le prosimètre faisant une entrée massive dans les recueils collectifs à partir du milieu des années 1650, l’étude des évolutions formelles en particulier sera aussi l’occasion de porter un nouvel éclairage sur ces compositions qui mêlent vers et prose. En effet, quoique reconnus par la critique comme emblématique de la galanterie littéraire, les prosimètres galants du xviie siècle n’ont jusqu’à présent fait l’objet d’aucune étude globale, qui reste donc à entreprendre.