Résumés et présentation des auteurs
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : Anglo-français : philologie et linguistique
- Pages : 155 à 159
- Collection : Rencontres, n° 119
- Série : Civilisation médiévale, n° 13
Résumés et présentation
des auteurs
Daron Burrows, « Vers une nouvelle édition de l’Apocalypse en prose »
Daron Burrows est professeur associé de français médiéval au St Peter’s College d’Oxford. Il s’occupe de littérature satirique, comique et hagiographique. Actuellement, il est secrétaire honoraire et trésorier de l’Anglo-Norman Text Society.
À la suite d’un état des lieux portant sur la tradition d’études de l’Apocalypse en prose, sont discutées des questions urgentes auxquelles l’éditeur est confronté, à savoir : les rapports textuels entre les témoins et les connexions à établir avec les cycles d’illustration qui accompagnent le texte ; les modèles agissant au niveau de la répartition de la traduction et du commentaire ; les oppositions entre copies anglo-françaises et témoins continentaux ; l’établissement d’un stemma traditionnel.
After an assessment of the tradition of studies of the Apocalypse in prose, there follows a discussion of the pressing questions the editor is faced with. These concern textual rapports between testimonies and the connections to be established with the cycles of illustrations accompanying the texts ; the models for the distribution of translations and commentaries ; the oppositions between Anglo-French copies and continental testimonies ; and the establishment of a traditional stemma.
Maria Careri et Marcella Lacanale, « Accents et syllabes dans les manuscrits anglo-normands »
Maria Careri est professeur ordinaire de philologie romane à l’université Gabriele-D’Annunzio de Chieti-Pescara et chercheur attaché de l’IRHT (CNRS). Elle s’intéresse à la philologie matérielle des textes français et provençaux.
Marcella Lacanale a étudié la philologie romane à l’université Gabriele-D’Annunzio de Chieti-Pescara.
Les spécialistes proposent une interprétation éclairée du rôle des accents graphiques dans les manuscrits anglo-normands, dont la fonction serait de
désambiguïser les séquences de voyelles. Nourrie de cas concrets et à l’écoute de la dimension performative des textes, l’analyse démontre que les accents graphiques constituent un véritable guide pour la lecture à haute voix.
Specialists put forward an illuminating interpretation of the role of graphic accents in Anglo-Norman manuscripts, whose function is to clarify sequences of vowels. Using concrete examples and remaining sensitive to the performative dimension of texts, this analysis demonstrates that graphic accents are a veritable guide for reading aloud.
Oreste Floquet, « La première personne non-standard en anglo-français. Sur les types jo vienc, jo vinc, jo erc »
Oreste Floquet enseigne la linguistique française à l’université de Rome – La Sapienza. Il s’occupe de l’époque médiévale (phonétique, phonologie, métrique et musicologie) aussi bien que contemporaine (phonologie et morphosyntaxe).
De nouvelles analyses sont produites autour des formes verbales non-standard présentant une marque graphique finale -c, -k ou -g, formes que l’on repère dans les textes insulaires et dans ceux provenant du nord et de l’ouest du continent. Outre qu’à une série de considérations quantitatives, l’examen mène à une interprétation renouvelée de leur genèse phonétique ainsi que de leur fonction morphologique.
This contribution provides new analyses of non-standard verbal forms which present a final graphic mark -c, -k or -g, forms that are found in insular texts and texts coming from the north and west of the continent. In addition to a series of quantitative considerations, the examination also leads to a new interpretation of their phonetic genesis as well as their morphological function.
Gabriele Giannini, « Guides de pèlerinage, Orient latin et anglo-français »
Gabriele Giannini enseigne la philologie romane à l’université de Montréal. Il s’occupe de traditions manuscrites de textes romans du Moyen Âge : romans, fabliaux, apocryphes, guides de pèlerinage.
L’étude de la tradition manuscrite d’un ensemble de textes censés renseigner le pèlerin lors de sa visite de la Terre Sainte permet de mesurer l’incidence des formes concrètes de transmission sur la physionomie de chaque individu textuel, les compétences et les visées sous-jacentes à certains remaniements, enfin les glissements linguistiques induits par le voyage des textes.
The study of the manuscript tradition of texts providing information for pilgrims during their visit to the Holy Land allows us to assess the repercussions of concrete forms of transmission on the physiognomy of each text as well as the underlying strengths and aims of certain reorganisations and, finally, the linguistic shifts introduced by the text’s travels.
Richard Ingham, « John Gower, poète anglo-normand. Perspectives linguistiques sur Le Myrour de l’Omme »
Richard Ingham est professeur à l’université de Birmingham. Ses axes de recherches sont l’histoire de la langue anglaise, le bilinguisme anglo-français et le français en Angleterre au moyen-âge.
John Gower a-t-il épousé les formes traditionnelles de l’anglo-français ? Les aurait-il modifiées, ainsi qu’on a tendance à le croire, pour s’adapter aux normes désormais solidement établies en français standard écrit ? Une analyse serrée des aspects phonétiques, morpho-phonologiques et syntaxiques de la langue du Myrour de l’Omme montre que ce représentant éminent de la dernière phase de la tradition littéraire anglo-française n’a pas vraiment tourné le dos au faus franceis d’Angleterre.
Did John Gower adopt the traditional forms of Anglo-French ? Or did he modify them – as is often thought – to adapt to the established norms of standard written French ? A close analysis of phonetic, morpho-phonologic, and syntactical aspects of the language of Myrour de l’Omme reveals that this eminent representative of the last phase of Anglo-French literary tradition did not turn his back on the faus franceis d’Angleterre.
Annalisa Landolfi, « Un regard à rebours. D’Élisabeth Tudor à Marie de France »
Annalisa Landolfi est enseignant-chercheur de philologie romane à l’université de Rome – La Sapienza. Elle étudie la langue et la littérature française du Moyen Âge, en particulier dans ses aspects phonétiques, métriques, lexicaux et ecdotiques.
L’examen des traductions élisabéthaines permet de tirer certaines indications au sujet des modalités de présentation, du choix des textes à traduire et des liens établis entre textes traduits et prologues en forme de dédicace. Celles-ci apportent des arguments utiles à la discussion, toujours ouverte, autour des principes et des intentions animant les traductions de Marie de France et de quelques autres auteurs de l’époque d’Henri II Plantagenêt.
Examining Elizabethan translations provides us with insights into modalities of presentation, the choices of texts translated, and the links established between translated texts and prologues in the form of dedications. These bring useful arguments to the discussion – still open – about the principles and intentions animating the translations of Marie de France and certain other authors at the time of Henry II of England.
Gioia Paradisi, « Les Folies, les premiers romans tristaniens et l’Angleterre. Remarques sur la transmission des textes »
Gioia Paradisi est enseignant-chercheur de philologie romane à l’université de Rome – La Sapienza. Elle s’intéresse à la littérature française et italienne du moyen-âge. Dans le domaine de l’anglo-français, elle s’occupe pour l’essentiel d’historiographie (Wace et Benoît de Sainte-Maure).
La question de l’histoire textuelle des Folies et des romans tristaniens en vers fait l’objet d’une nouvelle analyse, dans le but d’isoler les éléments utiles à la reconstruction des formes de circulation ancienne de ces œuvres dans le contexte anglo-français. Entre la fin du xiie et la moitié du xiiie siècle devait circuler en Angleterre la Folie dite de Berne mais aussi la Folie d’Oxford et une version de la Folie, perdue à ce jour, qui a servi de modèle aux deux petits poèmes arrivés jusqu’à nous.
The textual history of the Folies and the Tristan novels in verse are the object of a new analysis, which aims to isolate useful elements in the reconstruction of these works’ circulation in the Anglo-French context. Between the end of the twelfth century and the middle of the thirteenth century, the so-called Berne Folie circulated in England as did the Folie of Oxford, and a lost version which served as a model for two short poems which have survived.
David Trotter, « “Trové l’avum mis en tist”. Comment réduire notre ignorance du lexique de l’anglo-normand »
David Trotter est professeur à l’université d’Aberystwyth où il enseigne l’histoire de la langue française et la philologie romane. Il est actuellement le président la Société de linguistique romane.
La refonte de l’Anglo-Norman Dictionary (ANDi), déjà bien avancée, suggère une mise au point méthodologique et une réflexion plus large au sujet des perspectives de la lexicologie et de la lexicographie anglo-françaises. Exemples à l’appui, on montre les apports vivifiants dus aux relectures de textes déjà
mis à contribution, à la découverte de nouveaux textes et à l’exploitation des textes plurilingues.
The revision of the Anglo-Norman Dictionary (ANDi), already well under way, constitutes an update at the level of methodology and initiates broader reflections on lexicographic and Anglo-French lexicographic perspectives. Supported by examples, this article demonstrates the level of revitalisation produced by the re-reading of already established texts, the discovery of new texts, and the exploitation of multilingual texts.
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-8124-3422-8
- EAN : 9782812434228
- ISSN : 2261-1851
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-3422-8.p.0155
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 27/08/2015
- Langue : Français