Chant de l’exil et refus du chant, silence et lyrisme mystiques dans les adaptations du Super flumina Babylonis Aubigné, Garnier, Jean de la Croix

Du Super flumina Babylonis, chant de l’exil d’Israël et refus du chant, Aubigné retient la plus cruelle vengeance. Garnier, à un moment clé des Juifves, oppose deux psaumes consécutifs sur l’impossibilité du chant et la nécessité de l’espérance en Dieu. Jean de La Croix livre la version la plus originale : le psaume devient plainte d’une âme exilée de sa patrie céleste, et s’y greffe une poésie mystique qui déporte de l’histoire collective vers une spiritualité de l’absence et du désir de Dieu.