Résumé : Dans un contexte de crise polysémique, la question de coût complet doit se situer au cœur des politiques alimentaires. Les coûts cachés sont induits par des externalités négatives sur la santé humaine, l’environnement et l’économie. Selon différentes estimations, le « vrai » prix des aliments s’établirait au double du prix payé par les consommateurs. Une intégration même partielle de ces coûts dans les prix de marché pose le double problème du consentement à payer des consommateurs et de la précarité alimentaire. Dès lors, les mécanismes du marché doivent être complétés par des dispositifs de régulation.