Abstract: L’article examine le problème de la traduction du mot d’esprit dans la perspective de la critique satirique si répandue à l’époque. Les exemples des épigrammes de Marot, imités de Martial, et du corpus de la Nef des fous, notamment sa version latine, permettent de mieux cerner le phénomène de l’adaptation, caractéristique de la traduction renaissante, et de distinguer entre satyra ludens et illudens en se fondant sur des facteurs tels l’ironie, la morale et la folie.