Résumé : L’article interroge la manière dont s’articulent le fonctionnement des systèmes locaux des relations professionnelles et la dynamique des contextes socio-productifs dans lesquels ils s’inscrivent. Combinant une approche statistique et qualitative, il rend compte des formes différentes que prennent, dans les entreprises, les modalités de la domination patronale, de la représentation du personnel et les compromis sociaux qui s’y réalisent. Au-delà des effets liés au capital militant des élus du personnel, à la taille et au secteur d’activité des entreprises, l’article montre dans quelle mesure le type de marché, le profil de la main-d’œuvre et les modes d’organisation du travail, caractéristiques des différents modèles socio-productifs, structurent différemment ce qui fait l’objet de conflits et de négociation dans les relations de travail, et la capacité des représentants des salariés à s’en emparer.