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Classiques Garnier

Note sur le texte

  • Publication type: Book chapter
  • Book: Théâtre complet. Tome I
  • Pages: 341 to 342
  • Collection: French Theatre Library, n° 96
  • CLIL theme: 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN: 9782406132479
  • ISBN: 978-2-406-13247-9
  • ISSN: 2261-575X
  • DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-13247-9.p.0341
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 01-18-2023
  • Language: French
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Note sur le texte

Deux éditions de La Princesse lointaine paraissent du vivant de Rostand :

F

La Princesse lointaine, Paris, Fasquelle, 1895, 98 p.

L

La Princesse lointaine, La Samaritaine, in Œuvres complètes illustrées de Edmond Rostand, [vol. 5], Paris, Pierre Lafitte et Cie, 1911, 124 + 108 p.

Dans les variantes, on trouvera également le texte de la version nouvelle inachevée, publiée posthume en 1929 :

PI

La Princesse lointaine. Version nouvelle laissée par lauteur, La Petite Illustration no 454 du 9 novembre 1929, 40 p.

On pourrait choisir déditer F (1895) en tant quédition princeps, mais ce choix nous apparaît pour bien des raisons discutable.

En effet, L a pour elle dêtre ultérieure. Tout en simplifiant quelques-uns des « !… », elle présente souvent une ponctuation plus logique : à propos de la boussole, par exemple (v. 18-20), mais aussi au v. 450, où le point dinterrogation est aberrant ; elle ajoute enfin un second trait dunion dans dites-le-moi (v. 1219) et un trait dunion dans plat-bord (didascalies de lacte IV, sc. 1).

Deux corrections orthographiques et une amélioration syntaxique la recommandent également :

au v. 60 et 543, elle corrige la forme verbale fautive poind en point ;

elle nélide pas presque (v. 123) et lorsque (v. 319) devant voyelle ;

elle remplace Manteau, fardeau, sous qui je ploie (v. 565) par le plus grammatical Manteau, fardeau, sous quoi je plie (le relatif qui après préposition demande un antécédent animé).

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Lamélioration la plus manifeste concerne la couture entre les deux scènes de lacte IV. F attribue à Mélissinde deux répliques consécutives au début de la scène 1. En effet, comme son dialogue est interrompu par une didascalie longue, lédition reproduit deux fois lindication de personnage. De façon plus cohérente, L déplace la première de ces répliques à la fin de la scène 1. (Pour PI, Rostand retravaille à partir de F, en intercalant entre les deux répliques un quatrain des mariniers.)

Pour autant, L nest pas sans inconvénients non plus.

Les deux éditions tendent à multiplier les majuscules pour désigner les personnages (le Prince, la Princesse Lointaine, le Chevalier aux Armes Vertes) et pour les appellatifs (Madame, Messire, Prince, Princesse), mais aussi par soulignement expressif et/ou symbolique (Elle, Sainte, Magicienne, lÉtrangère, la Sœur, lInconnue, la Très-Belle, la Fenêtre, le Remords, la Nef, le Lys, la Palme, le Palais, le Trésor, le Génie, le Sequin, la Croisade, le Baume Arabesque…). Toutes ces majuscules, distribuées de manière aléatoire au fil des rééditions, sont ici abandonnées.

On prend toutefois le parti de les maintenir lorsquelles sont consacrées par lusage (le Levant, la Toison dor, les Amours, la Croix, le Tombeau (Divin), la sainte Vierge, le Seigneur, la Sainte Sépulture, la Terre promise, lArabie Heureuse). Nous les maintenons également lorsquelles contribuent à identifier les mariniers (Audriu lÉgorgeur, Trobaldo le Calfat, François le Rémolar…).

Nous modernisons la graphie dans le seul cas de entrouvre, corrigé en entrouvre (v. 870). Nous mettons loup en italiques puisquil est en mention, de même que – pour la même raison – rampagone et rampogal (F29) ; nous proposons également les italiques pour les passages en langue étrangère (la prière en latin, lexclamation Diavolo ! de Squarciafico, mais aussi le provençal et le grec dans PI).