Résumé : D’un charme subtil s’habille la synesthésie, quand, mise en marche par sa station neuronale, elle est un moteur créatif qui assure la visibilité des vers en tirant à lui-même sons, couleurs, tactilités palmaires, odeurs. Alors une musique intérieure constitue un environnement intime, un système, jusqu’à effleurer des profondeurs cellulaires mélangées à des courants olfactifs, à des coupures chromatiques. Poètes, à partir de Cardarelli à Gadda, de De Filippo à Piccolo, constituent la trace d’un vaste paysage sonore interconnecté et multi-sens, prêt à solliciter notre sensorium.