Résumé : Cet article analyse comment le poème « Les Arbres », paru dans Ce qui fut sans lumière, appréhende, premièrement, les divergences entre poésie et philosophie, grâce à un ouvrage récent d’Alain Badiou ; deuxièmement, les différences qui distinguent le poète du philosophe sur la question de l’écueil du langage, des illusions du cogito, et de la clôture de la pensée conceptuelle ; troisièmement, l’importance de l’autre/l’altérité chez Bonnefoy ; et quatrièmement sur les fins possibles de la poésie dans un monde dépourvu de sens.