Abstract: Bien que Cyrano de Bergerac soit écrit pour Constant Coquelin, un rapprochement avec Sarah Bernhardt est fructueux, bien que paradoxal. La Divine appartenait à une autre école que Coquelin, c’était une comédienne possédée, au comportement proche de la figure traditionnelle du chamane. Ne peut-on pas découvrir dans le héros de Rostand des traits chamaniques, c’est-à-dire de guérisseur, permettant de mieux comprendre les raisons de son succès dans la société française de la fin du xixe siècle ?