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Classiques Garnier

Résumés

  • Publication type: Article from a collective work
  • Collective work: Présences du traducteur
  • Pages: 311 to 315
  • Collection: Translatio, n° 9
  • Series: Problématiques de traduction, n° 7
  • CLIL theme: 3147 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Linguistique, Sciences du langage
  • EAN: 9782406112228
  • ISBN: 978-2-406-11222-8
  • ISSN: 2800-5376
  • DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-11222-8.p.0311
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 06-30-2021
  • Language: French
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RÉSUMÉS

Véronique Duché et Françoise Wuilmart, « Introduction. Présences du traducteur »

Cet ouvrage sintéresse à la figure du traducteur, et étudie sa présence spécifique à la fois comme apprenant, praticien, chaînon dans le travail poétique de lintertextualité, traductologue – souvent à son insu – et enfin sujet humain ayant un rôle central dans le processus traductif. Didactique, poétique du traduire, rôle de linconscient et discours du traducteur sont les quatre domaines successivement explorés.

Sophie Léchauguette, « Dun nécessaire va-et-vient entre pratique et théorie ou le conflit des institutions »

Enseigner la traduction pédagogique en premier cycle devrait préparer à la formation professionnelle en second cycle, les étudiants pouvant sappuyer sur leurs acquis. Les formateurs constatent souvent linverse. Ce constat invite à sinterroger sur la pédagogie. Le présent article propose de renouveler lenseignement de la version, une évolution facilitée par lintroduction des TICE.

Véronique Béghain, « Le traducteur universitaire entre mythes et réalités »

Cet article vise à nuancer la vision faussée du traducteur universitaire répandue dans une partie de lédition et des médias et, à partir de quelques figures emblématiques, à défaire la logique binaire et réductrice qui loppose, dune part, au traducteur professionnel et, dautre part, à lécrivain-traducteur.

Katarína Bednárová, « La formation universitaire à la traduction littéraire serait-elle paradoxale ? »

Cet article analyse les conséquences des formes actuelles de lenseignement de la traduction littéraire à luniversité. Introduites par les propos dEdgar 312Morin (Sept savoirs nécessaires à léducation du futur), ces réflexionssarticulent autour dune brève présentation de lenquête du CEATL (programmes traductionnels en Europe) et de la formation universitaire en Slovaquie. La conclusion sinspire des recommandations de Morin pour ouvrir de nouvelles pistes dans la didactique de la traduction.

Silvia Kadiu, « Traduire la traductologie. Une didactique réflexive »

Cet article présente les atouts dune didactique innovante de la traduction qui consiste à faire traduire un texte théorique selon lapproche préconisée par lauteur du texte en question. Inspirée de la démarche performative de Jacques Derrida dans « Des Tours de Babel » (1985), cette méthode réflexive vise à rendre lenseignement de la traductologie plus stimulant, créatif et autocritique, afin de former des traducteurs mieux à même de reconnaître leurs limites et développer leurs compétences.

Claire de Oliveira, « Canonique, le canon ? Retraduire La Montagne magique »

La retraduction de La Montagne magique (2016) tente dillustrer la possibilité dune recréation vivifiante, refusant lédulcoration des allusions humoristiques et, plus largement, culturelles ; elle est sous-tendue par un travail de recherche effectué dans une perspective intertextuelle, permettant de décrypter davantage que les sous-entendus philosophiques et lhypertexte goethéen.

Esa Hartmann, « Saint-John Perse en dialogue avec ses traducteurs. Pour une poétique du processus traductif »

Lœuvre inclassable de Saint-John Perse a toujours exercé sur ses pairs une véritable fascination. T. S. Eliot, Denis Devlin, Giuseppe Ungaretti et Rainer Maria Rilke se sont ainsi inspirés de léclatante nouveauté de ses poèmes, et ont transposé lœuvre persienne dans leur langue maternelle. Le dialogue quentretient Saint-John Perse avec ses différents traducteurs et les témoignages de ces derniers révèlent les différents aspects – génétique, poétique et éthique – du processus traductif, que cette étude analyse.

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Patrick Hersant, « Le traducteur phagocyte. Appropriations du poème étranger »

Certains vers, et même certains poèmes, sont des traductions qui ne disent pas leur nom : ni citation, ni allusion, ni plagiat, mais plutôt emprunt discret et réapproprié, le vers étranger se voit digéré par le poème daccueil sous une forme traduite qui favorise une assimilation discrète, dont on observe ici les vertus poétiques et intertextuelles à travers une vingtaine dexemples.

Sarah Neelsen, « Échelles et serpents. Lire en réseau pour mieux traduire »

Cet article défend lidée que les compétences de lecture de futurs traducteurs sont au moins aussi importantes que leurs compétences linguistiques. Sappuyant sur un corpus de textes utilisés en cours de traduction vers la langue étrangère, cet article propose des exercices de lecture à réaliser en amont de la traduction. Les textes, de nature différente, partagent une même thématique et lobjectif du cours est dapprendre à développer de nouvelles stratégies et une mémoire de traduction humaine.

Capucine Echiffre, « Le lied en France au milieu du xixe siècle »

Au milieu du xixe siècle, en France, le lied soulève de nombreuses interrogations sur les mécanismes du sens en poésie. Lexpressivité perçue dans sa dimension phonique, ainsi que lattitude interprétative quil appelle chez le lecteur, amènent certains intercesseurs à entrevoir le fonctionnement discursif par lequel le sens poétique surgit dune actualisation singulière de la langue. Cette intuition rejaillit sur leur conception de la traduction, qui devient une opération de recréation.

Françoise Wuilmart, « Méthodologies conscientes et inconscientes du traducteur littéraire »

Lagent humain ne maîtrise pas totalement le processus de traduction dans lequel interviennent des facteurs psychiques complexes, des mécanismes de défense et des obstacles « intimes ». Par ailleurs toute lecture génère la perception inconsciente dune voix responsable de la cohérence textuelle. De qui émane-t-elle ? Deux grands hommes se sont penchés sur la question : un philosophe, Friedrich Nietzsche, et un psychophonéticien, Ivan Fonagy.

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Thilde Barboni, « La structure de personnalité du traducteur, passager clandestin de la transmutation linguistique »

La structure de personnalité du traducteur, lorganisation de ses propres instances psychiques et son mode de fonctionnement, ses mécanismes de défense, jouent-ils un rôle dans lopération de traduction et les difficultés rencontrées lors de la transmutation linguistique ? Dun point de vue psychanalytique, peut-on tenter dexpliquer qui traduit quoi et pourquoi ?

Christophe Jouanlanne, « Freud, Benjamin et la traduction. Une parenté »

Dans Le mur et larcade, Jean Laplanche croise lidée de la traduction chez Freud avec La tâche du traducteur de Walter Benjamin. Cet article prolonge lapproche de Laplanche et fait apparaître une parenté entre les pensées de Freud et de Benjamin. Dans sa lettre à Fließ, Freud présente lhypothèse dun appareil psychique constitué dune suite de traductions. La contribution examinera la genèse de cette hypothèse à partir de celle dun Sprachapparat que Freud propose en 1891 dans Sur la conception des aphasies.

Janine Altounian, « Traduction linguistique et traduction psychique »

Les trois parties de cet essai porteront sur une mise en parallèle de la traduction linguistique et de la traduction psychique, puis sur la posture du traducteur/transmetteur dun héritage englouti et enfin sur la traduction considérée par Freud comme modèle dinterprétation du travail de linconscient.

Adelia Lucattini, « Traduire linconscient. André Pézard et Dante »

Cette réflexion porte sur lAvertissement dAndré Pézard, introduction à sa traduction des Œuvres complètes de Dante (Paris, 1965). Dans ce traité de traductologie, Pézard justifie ses choix. Dun point de vue psychanalytique, il y soulève des problèmes de méthode et de technique, concernant « le langage de linconscient », communs à la traduction et à la psychanalyse. Le traducteur sidentifie à Dante pour traduire ce que le poète « avait lintention de dire », et ce quil a inconsciemment dit.

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Nadia Cernogora et Alice Vintenon, « Le discours des traducteurs de poésie à la Renaissance »

Les arts poétiques français du xvie siècle et les textes liminaires précédant les traductions de poésie témoignent dune concurrence entre activité du traducteur et genius de lauteur. On observe ainsi un continuum entre traduction et création originale, intégrant diverses pratiques intermédiaires. Comme en témoigne lexemple dHésiode, les traductions sont le reflet de ces réflexions sur la liberté du traducteur.

Carole Primot, « “Une rature depuis la première page jusquà la dernière”. La leçon de traduction de Jean de Montlyard »

La préface à LÂne dor dApulée traduit par Jean de Montlyard (1602) est une véritable leçon de traduction infligée à lun de ses prédécesseurs, Jean Louveau. Pointant de nombreuses erreurs et approximations, Montlyard met en place un dispositif critique visant à poser une équivalence entre sa propre mise en français et le texte dApulée, tout en reconnaissant la nécessité de ladaptation langagière.

Alexandra Sfoini, « Conceptions sur la traduction au cours des Lumières néohelléniques »

Durant la période des Lumières néohelléniques les pensées des traducteurs grecs se caractérisent par leur empirisme et se structurent autour de certaines conceptions et oppositions fondamentales : la difficulté de lentreprise de traduction, la traduction suivant la lettre ou le sens, la fidélité ou la liberté, lintraduisible, la traduction en langue savante ou usuelle, la culture de la langue grecque moderne et lintroduction dune nouvelle terminologie.

Luc Arnault, « Traduire la poésie néo-zélandaise contemporaine en français. Vers une traduction polyphonique ? »

Traduire en français lœuvre du poète néo-zélandais, James K. Baxter, soulève bien des défis. Sa production littéraire prolifique, de 1944 à 1972, navigue entre versification rimée inspirée par les Romantiques anglais et un style relâché, un mélange précurseur de « localismes » et de maori. Comment traduire la polyphonie néo-zélandaise ou “New Zealandness” ?