Résumé : L’Ovide moralisé en vers du début du xive siècle traduit Les Métamorphoses d’Ovide de deux façons : il commence par en donner une version en langue romane, puis il en tire une senefiance allégorique. Cet article propose d’étudier cette double transposition en s’appuyant sur l’exemple du mythe de Niobé (Métamorphoses, livre VI, v. 146-312, Ovide moralisé, éd. par C. De Boer, livre VI, v. 973-1580), pour analyser l’usage que l’auteur anonyme fait de ses sources, et repérer son originalité.