Résumé : L’étude des langues créoles a une valeur heuristique pour la diachronie, offrant un accès aux mécanismes à l’œuvre dans la restructuration qui a conduit du latin au français. Afin de rendre compte du changement grammatical, cet article plaide pour la prise en compte du modèle écologique, grâce à l’analyse des chroniques des xviie et xviiie s. issues de l’aire de contact caraïbe. Il montre aussi l’apport de la créolistique à la connaissance du lexique historique du français dans sa variation dialectale et orale.