de Kreutzer et Nicolo. Il s’agit d’un hommage non déguisé au Premier Consul. L’opéra peint les exploits du consul romain Titus Quintius Flaminius, libérateur des Grecs sous le joug de Philippe V de Macédoine. Sont également représentés sur scène les « quatre chevaux de Corinthe » enlevés à Venise par Bonaparte lors de la campagne d’Italie, dont il était question qu’ils fussent introduits dans la cour principale du Temple de Mars (Hôtel des Invalides). Le projet finalement n’aboutit pas, et Bonaparte décide de les placer sur les piliers des grilles des Tuileries (octobre 1801). La pièce est éditée chez Ballard en 1801 (an 9) et rapporte 140 francs à Pixerécourt.

Le 6 avril, première représentation, au théâtre de l’Ambigu-Comique, du Pèlerin blanc, drame en trois actes, à prose et à grand spectacle. La pièce connaît 386 représentations à Paris, et 1147 en province, et produit 13 288 francs en droits d’auteur.

Le 27 avril, première représentation, au théâtre des Jeunes-Artistes, de Quatre maris pour un, drame lyrique en un acte, musique de Solié. La pièce fut d’abord reçue, en 1797, au théâtre Montansier selon Pixerécourt (TC, t. 1, p. lix). La pièce n’a pas été publiée, et le manuscrit a disparu des archives personnelles de l’auteur. Jouée 81 fois à Paris, elle rapporte 229 francs à Pixerécourt.

Au mois de mai, reprise de Cœlina, ou l’Enfant du mystère au théâtre de l’Ambigu-Comique, jouée en alternance avec Le Pèlerin blanc.

Le 24 août, première représentation, au théâtre des Variétés-Montansier, du Vieux Major, vaudeville en un acte et en prose, écrit en collaboration avec François-Pierre-Auguste Léger. Éditée chez Barba (an 9), la pièce est jouée 141 fois à Paris et 204 fois en province et rapporte 2544 francs en droits d’auteur à Pixerécourt.

Le 6 octobre, première représentation, au théâtre de l’Ambigu-Comique, de L’Homme à trois visages, drame en trois actes, en prose et à grand spectacle. La pièce connaît 378 représentations à Paris et 644 en province ; elle produit 10 772 francs en droits d’auteurs.

Le 23 novembre, première représentation, au théâtre de la Gaîté, de Madame Villeneuve, ou la Tireuse de carte de la rue de Lancry, vaudeville anecdotique en un acte. La pièce met en scène la célèbre cartomancienne du Directoire, fréquentée par Joséphine au moment de la campagne d’Égypte, qui selon la rumeur lui aurait prédit son destin d’Impératrice. La pièce n’a pas été publiée et a disparu des cartons d’archives de la SHLML. Jouée 33 fois à Paris, elle rapporte 75 francs à Pixerécourt.

Au mois de décembre, réception au théâtre du Vaudeville de Garica, ou le Rêve et le Réveil, comédie en trois actes, mêlée de couplets, écrite en société. La pièce ne fut pas représentée. La SHLML ne conserve que le 2e acte.

1802

Au mois de janvier, reprise de La Musicomanie au théâtre de l’Ambigu-Comique, jouée en alternance avec L’Homme à trois visages.

Le 1er mars, première représentation, au théâtre des Variétés-Montansier, de La Peau de l’ours, folie en un acte et en vaudevilles, écrite en collaboration avec L. T. Lambert. Publiée chez Barba en 1802 (an 10), la pièce connaît 73 représentations à Paris et 31 en province ; elle rapporte 479 francs à Pixerécourt.

Le 26 avril, reprise de La Forêt de Sicile au théâtre des Jeunes-Artistes. Le drame lyrique tient l’affiche quelques mois.

Le 14 septembre, première représentation, au théâtre de l’Ambigu-Comique, de La Femme à deux maris, mélo-drame en trois actes, en prose et à spectacle. La pièce connaît 451 représentations à Paris et 895 en province ; elle rapporte 12 595 francs en droits d’auteurs.

Le 16 septembre, première représentation, au théâtre des Jeunes-Artistes, de Raymond de Toulouse, ou le Retour de la Terre-Sainte, drame lyrique en trois actes, musique de Foignet père et fils. Selon Pixerécourt (TC, t. 1, p. lxi), la pièce fut d’abord reçue au théâtre Feydeau le 2 juin 1797, puis par trois administrations différentes entre 1798 et 1800. Imprimée chez Barba en 1802 (an 11), elle est jouée 32 fois à Paris, parfois avec La Forêt de Sicile, reprise aux Jeunes-Artistes depuis la fin du mois d’avril (voir plus haut).

Le 27 septembre, première représentation, pour l’inauguration du tout nouveau théâtre de la Porte-Saint-Martin, de Pizarre, ou la Conquête du Pérou, mélodrame historique en trois actes, en prose et à grand spectacle. La pièce connaît 92 représentations à Paris et 71 en province.

Le 18 octobre, mort d’Anne-Marguerite Foller de Silloncourt, épouse Guilbert de Pixerécourt, mère de l’auteur, alors âgée d’une cinquantaine d’années.

Le 22 novembre, première représentation, au théâtre des Étrangers (ci-devant théâtre du Marais), du Sac et le Portefeuille, ou le Procureur ermite, comédie en deux actes et en prose, écrite en collaboration avec Loaisel de Tréogate. La pièce n’a pas été publiée ; le manuscrit est conservé par la SHLML. Elle est jouée 13 fois sur ce théâtre.

Au mois de décembre, reprise au théâtre de la Porte-Saint-Martin de Victor, ou l’Enfant de la forêt, avec quelques changements (voir la présentation de cette pièce dans le 1er tome de cette édition), joué en alternance avec Pizarre.

1803

Le 3 mai, première représentation, au théâtre de l’Ambigu-Comique, des Mines de Pologne, mélodrame en trois actes, en prose et à grand spectacle. La pièce connaît 289 représentations à Paris et 312 en province.

Au mois de juin, reprise de La Musicomanie au théâtre de l’Ambigu-Comique, jouée en alternance avec Les Mines de Pologne.

Le 23 septembre, première représentation, au théâtre des Variétés-Montansier, de La Chaumière et le Trésor, ou le Négociant, fait historique en un acte et en vaudevilles. Selon Pixerécourt, la pièce aurait été jouée ensuite au théâtre de la Gaîté (TC, t. 1, p. lxiii). Elle n’a pas été publiée ; le manuscrit est conservé par la SHLML. Elle est jouée 28 fois à Paris.

Le 29 décembre, première représentation, au théâtre de l’Ambigu-Comique, de Tékéli, ou le Siège de Montgatz, mélodrame historique en trois actes, en prose et à grand spectacle. La pièce se voit interdite à la 48e représentation pour cause d’une possible analogie perçue avec la conspiration de Pichegru. La pièce est de nouveau autorisée en juillet 1804 ; elle sera jouée au total 430 fois à Paris et 904 en province.