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Classiques Garnier

Texte et notes

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Le Livre III d’Amadis de Gaule. Traduit par Nicolas Herberay des Essarts
  • Pages : 53 à 58
  • Collection : Textes de la Renaissance, n° 172
  • Série : Romans de chevalerie de la Renaissance, n° 5
  • Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
  • EAN : 9782812441646
  • ISBN : 978-2-8124-4164-6
  • ISSN : 2105-2360
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4164-6.p.0053
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 05/01/2012
  • Langue : Français
53

Texte et notes

Liminaires

[a i vo : blanc]

[a ii ro]

Mathurin Beheua bailly de Ginaudan1 au Seigneur des Essars,
sur le subject d’Amadis de Gaule.

D’un rude roc sourd la claire fontaine

Qui a le cours plaisant et amoureux,

Et des Essars ta gracieuse vene,

Sort de l’aigreur de combatz furieux [.]

Grand proffit fait le ruisseau fluctueux,

Qui du rocher vient arroser la plaine,

Mais il n’est point, amy, si fructueux

Que la doulceur dont voy ta muse pleine.

Luy mesmes au Lecteur.

Si tu veulx veoir l’amytié, le discord,

L’aigre et le doulx, paix et la guerre ensemble

En un cahos tous uniz et d’accord,

Lis Amadis, là verras ce me semble

Que des Essars, Mars et Venus assemble

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Si proprement par sesb maulx2 gracieux,

Qu’il semble à voir que Mars soit amoureux,

Et que Venus pour Mars prend la querelle

Et fait coucher (qui est encores mieux)

Mars le felon avec Venus la belle3.

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Table des chapitres

[a ii vo : blanc]

[a iii ro]

[a iii ro]

Cy commence la Table du Tiers Livre d’Amadis de Gaule.

Chapitre Premier4.

Chapitre ii5. Comme Amadis estant en l’Isle Ferme, s’enquist à Gandalles des nouvelles de la court du Roy Lisuart, deliberant passer en Gaule avec Bruneo, pour eviter sa melencolie. Et des avantures qui luy survindrent par la tempeste qui le gecta en l’Isle Triste.Fueillet vi.

Chapitre iii. Comme le Roy Cildadan et Galaor en allant vers le Roy Lisuart, rencontrerent douze Chevaliers et une dame qui conduisoient un jeune damoysel, laquelle les pria de supplier le faire Chevalier.Fueillet xii

Chapitre iv. Comme le Roy Lisuart eut bataille contre les Chevaliers de l’Isle Ferme, lesquelz il deffit, et de la grande liberalité dont il usa envers Galvanes, en luy restituant toutes les terres et pays de Madasime.Fueillet xviii

Chapitre v. Comme Amadis estant avec le Roy Perion son pere, se trouva merveilleusement melancolique se voyant eslo[n]gné d’Oriane, et au contraire Bruneo trescontent ayant occasion aysée de veoir et parler à Melicie quand il vouloit, et des entreprises qu’ilz feirent l’un et l’autre, pour passer leurs fantasies.Fueillet xxi

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Chapitre vi. Comme les Chevaliers aux armes des serpens, retournans en Gaule eurent fortune contraire qui les jecta en lieu où Arcalaus les cuida faire mourir, et de ce qui leur advint depuis.Fueillet xxvii

Chapitre vii. Comme Splandian estoit nourry avec l’Hermite Nascian, et des grandes adventures qu’eut en ce temps Amadis, changeant de nom, en se faisant appeler le Chevalier à la verde espée.Fueillet xxxv

Chapitre viii. Comme le Roy Lisuart chassant en la forest où il avoit laissé les dames, trouva casuellement6 un jeune damoysel, lequel luy montra le chemin de l’Hermitaige, où Nascian le bon Hermite se tenoit : Et fut cest enfant recogneu long temps après pour filz d’Amadis et d’Oriane.Fueillet xli

Chapitre ix. Comme le Chevalier à la verde espée estant party d’avec le Roy Tafinor de Boesme, vint es marches de Romanie, où il trouva Grasinde sur les [a iii vo] champs acompagnée de plusieurs gentilz hommes, dames et damoyselles, mesmes d’un Chevalier nommé Brandasidel : lequel le voulut contraindre par force d’armes faire venir parler à icelle Grasinde, et du combat qu’ilz eurent ensemble.Fueillet xlv

Chapitre x. Comme quelque temps après que le Chevalier à la Verde Espée eut fait voille en mer, et laissé les Isles de Romanie, fut jecté par fortune en l’Isle du dyable, où il combatit contre un monstre appellé Endriague.Fueillet xlix

Chapitre xi. Comme le Chevalier à la verde espée fit entendre à l’Empereur de Constantinople, à qui appartenoit l’Isle où il avoit occis l’Endriague, la fortune et grande victoire qu’il avoit eue, et des choses qui luy advinrent depuis.Fueillet liiii

Chapitre xii. Comme le Chevalier à la verde espée partit de Constantinople pour satisfaire la promesse qu’il avoit faite à la belle Grasinde, et de ce qu’il en advint.Fueillet lx

57

Chapitre xiii. Comme la Royne Sardamire arriva avec les autres ambassadeurs de l’empereur Patin à la court du Roy Lisuart esperans emmener à leur retour Oriane, et de ce qu’il advint à aulcuns Chevaliers Romains injurians un Chevalier errant.Fueillet lxvi

Chapitre xiiii. Comme la Royne Sardamire envoya prier Florestan de la conduire à Mirefleur vers Oriane puis qu’il avoit si mal traicté ses Chevaliers qui luy tenoient compagnie qu’ilz ne la povoient suyvre.Fueillet lxvi

Chapitre xv. Comme le Chevalier à la verde espée, nommé depuis le Chevalier Grec, Bruneo de bonne mer, et Angriotte d’[E]stravaux, s’embarquerent en la compagnie de la belle Grasinde, et de ce qu’il leur advint.Fueillet lxx

Chapitre xvi. Comme le Chevalier Grec et ses compagnons, conduirent la belle Grasinde, au lieu où le combat devoit estre fait, et de ce qu’il en advint.Fueillet lxxx

Chapitre xvii. Comme le Roy Lisuart envoya querir Oriane, pour la livrer aux Romains et de ce qu’il advint à un Chevalier de l’Isle Ferme, mesmes du combat qu’eut Grumedan contre ceulx qui l’avoient deffié.Fueillet lxxxiiii

Chapitre xviii. Comme le Comme le Roy Lisuart livra aux ambassadeurs de l’Empereur sa fille Oriane et aultres damoyselles pour les conduyre à Rome, lesquelles peu après furent secourues des Chevaliers de l’Isle Ferme.Fueillet xci

Fin de la Table de ce present livre d’Amadis de Gaule.

58

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Capitaine sur un navire, édition de 1547,
exemplaire BnF, Rés Y2 94

1 Ce personnage fournira encore deux pièces de vers en 1544, pour l’édition originale du livre V, où il apparaît sous le titre de « Mathurin Beheu, bailly de Givaudan ».

2 E et éditions suivantes : « motz gracieux ».

3 L’édition originale comporte deux distiques et un hexamètre grec, dus à Angelo Lascaris. Les vers du célèbre humaniste disparaissent dans les éditions suivantes. Ses Épigrammes grecques et latines avaient paru à Bâle en 1537, l’année même de sa mort. Les chapitres relatifs à la cour de Constantinople et le nom de Chevalier grec sous lequel se cache le héros avaient pu appeler l’insertion de ces vers dans l’édition originale. Mais perçus comme étrangers à l’entreprise des Amadis, étrangers aussi à l’univers du roman et à la culture de la majorité de ses lecteurs, les vers de Lascaris disparaissent après 1542. À noter que les deux pièces de vers de Mathurin Beheu, présentes dans les exemplaires de la BnF, manquent dans l’exemplaire numérisé.

4 Dépourvu de titre.

5 Pour la lisibilité de la table, nous avons placé en tête du sommaire l’indication du numéro du chapitre (B le loge après le sommaire) et rassemblé à la fin de la dernière ligne les indications relatives au feuillet (B les place au début et à la fin d’une nouvelle ligne).

6 B : « causuellement ». Corrigé selon A.