Résumé : La voie des tribunaux est sans doute l’aspect le moins bien connu de l’exercice du pouvoir de grâce qui était reconnu au souverain médiéval. Les treize registres des causes civiles du châtelet de Paris pour les années 1395-1455 livrent ainsi à l’historien un dossier de jurisprudence, qui permet d’émettre des hypothèses sur la manière dont le prévôt a accueilli les lettres de répits émises par la chancellerie qui étaient produites par des endettés afin de contrecarrer les poursuites entamées par leurs créanciers.