Abstract: Les poètes ont parlé de la Grande Guerre dans l’intimité de leur souffrance personnelle mais partagée, quelle que fut leur nationalité. Ils sont porteurs d’une pensée de vie, qui devrait éclairer le choix, éthique et politique, de leurs lecteurs. À les lire, nous reconnaissons désormais que les ennemis d’alors disent maintenant pour nous la même chose que le poème d’Owen : « Je suis l’ennemi que tu as tué, mon ami, / Dans le noir, je t’ai reconnu ». Leur parole est porteuse de notre avenir.