Résumé : Les romans de Colette publiés avant 1914 sont analysés au prisme du genre. Ils illustrent la tentative des femmes d’intérioriser leurs lois du genre et de se conformer à un impératif mimétique. Tout concourt à les façonner, tout en les persuadant que ce jeu de rôle leur est naturel. Mais un brouillage des catégories vient dans l’œuvre saper insidieusement la binarité des sexes et interroger le cloisonnement arbitraire du genre, pour considérer comme travestissement le produit artificiel de la fabrication sociale.